Chapitre 13 : c'est bien fini

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La voiture était de nouveau garé, mais cette fois ci dans ma rue.

« C'est donc ici ? » demanda la vielle femme avant que la jeune fille n'acquiesce.
Je relève la tête et regarde par la fenêtre. Je regarde en face de moi, il y avait ma maison. J'étais horrifié de la voir. Trop de choses affreuses s'y sont produites. Je rabaisse donc ma tête et positionne ma main de sorte à me cacher la vue.

« Il est temps de descendre...
-attendez, quoi ? » qu'avais-je entendu ? Descendre ? Ici ? Pourquoi faire ? Se donner la mort ? Et puis quoi encore ? Pensent-elles vraiment que je vais les suivre ?

« Je ne descendrais pas. » m'étais-je écriée.
Les deux personnes me regardaient les yeux écarquillés de surprise. Comme s'il elles pensaient réellement que j'allais leur obéir au doigt et à l'œil sans rien dire.

J'ai un minimum de conscience tout de même...

« Il faut que tu nous écoutes tu sais, sinon nous n'arriverons à rien...
-Je m'en fiche de ça, je ne veux pas retourner là-bas un point c'est tout. Je sais ce qui s'y trouve et je ne veux pas revoir ça.
-Nous savons aussi ce qu'il y a. Souviens-toi que ce n'est pas la première fois pour moi non plus...
-Je ne vois absolument pas pourquoi on y retourne... c'est du suicide ! »

La jeune fille se mit à souffler avant de reprendre.

« Ta poupée n'est pas comme les autres, ça tu le sais, n'est-ce pas ?
-Je l'ai bien vu...
-Elle ne sort d'ailleurs pas de notre boutique mais d'une autre en concurrence avec nous... ce serait trop long à expliquer mais... nous ne sommes pas de simples vendeurs... »

Je la regarde d'un air intriguée, pour qu'elle comprenne que je n'en ai strictement rien à foutre de son histoire. Tout ce que je voulais savoir, c'était comment est-ce que j'allais finir. Cela peut paraître peut-être égoïste mais, je me sentais beaucoup trop fatigué pour rester aimable.

« ...Pour te débarrasser de ce qui te fait subir ça, il nous faut tout récupérer. La poupée certes, mais aussi la boîte dans laquelle elle t'a été donnée... il y a bien une boîte, n'est-ce pas ?
-oui, un cercueil plutôt... je l'ai laissé dans ma chambre à l'étage normalement.
-Il nous fait récupérer ce cercueil. Je te propose que l'on sorte tous de cette voiture  et qu'on se mette toutes a sa recherche. ».

Après un moment de réflexion j'accepte et ouvre la porte de la voiture.

Puisque c'est la seule solution.

J'espérais seulement que tout allait vraiment se terminer pour de bon.
J'avais mis les deux pieds dehors et avais à peine fermé la porte de la voiture, qu'un vent glacial, le même toujours depuis quelque temps était venu me transpercer la poitrine tel une lame.

Je ne dois pas renoncer.

Après tout ça, ce serait beaucoup trop bête. Je me retourne alors face à ma maison.

Il suffit juste de traverser la route pour l'atteindre.

Il n'y avait que cette route qui me séparait d'elle.

« Il est temps d'y aller. Si nous restons trop longtemps devant nous risquons de perdre le peu de courage que nous avons. »

M'avait dit alors la vielle dame avec un clin d'œil.

Elle avait entièrement raison. Nous nous mirent alors en route, traversions la route avec précaution avant d'atteindre le grillage que je m'apprêtais à ouvrir quand soudain...

« Attention ! » on m'avait tiré en arrière tellement violemment que j'en avais trébuché.

« Eh mais... pourquoi ? »

La jeune fille me montre alors un couteau plantée au sol à seulement deux pas de moi.

« Ça sort de cette fenêtre. La poupée est là dedans et ne nous laissera pas faire. »

Elle était donc à deux doigts de me tuer encore une fois ?

« Merci...
-soyons vigilants. Elle à l'air plutôt agressive pour une poupée... »

Nous nous remirent en route, je repose ma main sur le grillage de manière plus vigilante cette fois pour l'ouvrir. Il y eu un grand grincement.

Nous avancions à pas lent, consciente que tout pouvait arrivé à n'importe quel moment. 

J'arrive pas à y croire...

Non seulement nous avions atteint la porte d'entré, mais en plus nous étions toutes en vie. trêve de paroles et de pensées incessante, il était temps d'ouvrir cette satané porte de cette maudite maison, et d'entrer mettre un terme à tout cela. Je tourne alors la poignée, pousse la porte tout doucement pour m'assurer qu'il n'y avait rien ni personne derrière, quand soudain... 

"AAAAAAAAAAAH !"

Je fut alors propulsé à l'intérieur et la porte se referma violemment derrière moi.

"Elles m'ont poussé ! Elles ont voulu se débarrasser de moi ! Je le savais, je n'aurais jamais due les suivre ! Je vais mourir ici ! Je..."

Mes paroles, mon souffle et mes membres furent soudainement bloqué. Ce vent terrible était revenu de manière brusque me transpercé et simuler ma mort qui était sans aucun doute prochaine.

De plus, je sentais une présence. Quelqu'un était là derrière moi.

Non en fait, c'est quelque chose.

C'était même elle. Elle était là, elle s'approchait. J'entendais sa robe se froissé sur ses pas, ses petits souliers se poser sur le carrelage, et ses membres qui effectuaient le même bruits que ceux des ancienne poupée que l'on articulait rarement.

Je n'arrivais vraiment plus à respirer. Je n'osais plus. Je ne voulais plus. Peut-être qu'avec un peu de chance, je réussirais à me tuer d'insuffisance respiratoire avant qu'elle n'arrive. 

Je ne veux pas que son visage soit le dernier que je vois.

Croyant profondément que s'en était fini pour moi, je m'allonge au sol et ferme mes yeux. Sans forcer, ni entrouvert. Seulement fermé. Je me remémorais de bons souvenirs peu importait de quand est-ce qu'il datait, du moment que je les voyais.

Maman.

Papa. 

Une larme tente de s'échapper, je la libère. 

Alors c'est bien fini.


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