Attention ! Warning !
Ce chapitre contient des propos assez ( très ) péjoratifs concernant les personnes de peaux noires.___________
Nous avons quitté le nord un samedi. Mais avant cela, ta mère avait tenu à m'offrir quelque chose. D'un geste de la main, elle m'indiqua de m'approcher d'elle, jusqu'à sa chambre ; une jolie pièce peinte de blanc cassé et de bleu, dans laquelle trônait une grosse boîte de pain d'épices de Toula, mais à moitié vide ; nous avions passé le clair de notre temps à déguster ces délices entre les repas.
Elle me tendit une robe et une coiffe que j'eus à reconnaître aussitôt. Si je me fiais aux belles leçons de mon cher époux, je devais savoir qu'il s'agissait d'une longue sarafane bleue et d'un kokochnik. De plus, elle mit entre mes doigts de belles roses rouges qu'elle avait d'abord pris soin de compter devant moi.
— один, два, три, четыре, пять, шесть и семь. Это хорошо! Cete... bonn.
( Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept. Voilà qui est bon ! C'est bon.)Elle avait essayé en français, c'était l'essentiel. Je ne savais que dire de plus devant ce grand sourire qui apparaissait depuis des jours que je l'attendais, et ce magnifique présent. Et ces longues tiges de fleurs, ce nombre impair ; elle nous bénissait de cette manière et souhaitait notre bonheur. J'en eus les larmes aux yeux...
— Нет, не плачь моей дочери.
( Non, ne pleure pas ma fille. )Ses doigts gantés essuyèrent les larmes qui menaçaient de couler. Puis, d'un signe de main, elle appela Miloslav qui s'était adossé à l'encadrement de la porte quelques secondes auparavant.
— Я хочу, чтобы вы оба были счастливы в течение очень долгого времени. Пусть Бог защитит вашу пару, пусть у вас будут замечательные дети, которые придут ко мне. Будьте счастливы, мои дети ...
( Je veux que vous soyez heureux tous les deux jusqu'à très très longtemps. Que Dieu protège votre couple, que vous ayez des enfants admirables qui viendront me voir. Soyez heureux mes enfants... )~*~
Rapidement, nous avions rangé nos nombreuses affaires que nous rangions dans le coffre de la voiture. Mais avant de quitter le salon, lieu où nous venions de faire une apparente réunion familiale avec ton grand-père, un homme très costaud pour son âge, tu t'es assis sur la plus résistante des valises et tu n'as plus dis mot. Étonnée, je t'ai interrogé : "Milo, ça va ?" Et tu m'as dit simplement : "oui, et toi ?" Puis la réalité me rattrapa ; il s'agissait de l'une des superstitions que tu te plaisait à honorer. Je l'avais ommis, à nouveau.
— Tout se passera bien, Milo.
— Je n'en doute pas... Dis, c'est aussi chaud que ça, l'Afrique ?
— Tu verras bien...
Après embarcation, nous sommes arrivés à l'aéroport moscovite où nous avons sauté dans le vol de neuf heures GMT+3.
Dans l'avion, un énergumène à lunettes nous avait inspiré des idées malheureuses. Elles ne nous avaient point affectées, certes, mais elles t'avaient mis en colère, alors que je voulais lui donner un coup de poing dans la mâchoire.
Si ça continue, je le ferai même actuellement.
Oui oui.
Il était en costume resserré avec son air hautain lorsqu'il se tourna pour nous observer. Je te faisais part du programme à suivre ; séances de tourisme dans les rues de la ville, shopping et voyages à l'intérieur du pays quand il nous demanda :
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Cœurs Interraciaux
Ficción GeneralMaggie et Miloslav forment le couple aux milles couleurs ; tandis que Mag a des origines africaines, Milo se fait amicalement appeler Legivré en rapport avec sa terre de l'Asie du Nord. Puis, le beau couple décide enfin de s'unir par la voie du mari...