L'offensive

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"Baïonnette au canon!"
Cet ordre... Cet ordre qui annonce que la moitié des hommes ici présents ne reverrons plus leur femmes, leurs enfants, leurs familles... Cet ordre funeste que chacun redoutent...
Mais une chose nous fais tenir, une chose qui nous pousse à garder les armes et à nous battre: l'espérance. L'espérance de voir notre sacrifice porter ces fruits et mener nos armées à la victoire, cette victoire qui serait notre billet de retour pour retrouver nos terres, nos familles, nos femmes, nos enfants...
Nous sommes là, 50 chasseurs à pied prêt à en découdre avec ceux d'en face, les boches! À cause d'eux, les corps de nos camarades sont dispersés sur toute la plaine ! Il arrive même qu'on en retrouve des bouts dans les tranchées...
Soudainement l'officier donne un coup de sifflet qui résonne au plus profond de nos entrailles! La charge est lancée! On monte un à un l'échelle qui mène sur le no man's land. En face on entend "Feuer!!" et les rafales des mitrailleuses allemandes fauchent toute la première ligne.  C'est à mon tour de monter à l'échelle! La peur me broie de l'intérieur! Je suis terrifié! Très vite, une fois arrivé en haut, je me met à courir en zigzaguant entre les fils de barbelés. Je coure vers la tranchée allemande, un compagnon m'a rejoins quand soudainement j'entend parmi les bruits de mitrailleuses et d'agonie un sifflement... un sifflement aigu et continue qui au fur et à mesure du temps se rapproche de nous... Quand tout devient sombre! Une explosion m'expulse alors à 5 mètre de là où je me tenais avant! Pendant 2 minutes je reste au sol, étourdie par la violence du choc. Je suis ensevelis sous la terre retourné par l'explosion et sous des choses visqueuses que je ne décerne pas immédiatement. Puis, passé quelque minute je discene Mes compagnons de combat... Ou plutôt se qu'il en restait... Des boyaux et autres organes était étalé autour de moi... Puis d'autres sifflements et explosions... puis plus rien... Je me réveillai quelque jours après,deux semaines après selon les médecins, dans un hôpital de campagne au niveau d'un cantonnements de repos. On m'expliqua que l'offensive fut une catastrophe. Sur les 50 hommes de mon régiments, et uniquement de min régiments, on avais perdu plus de la moitié de nos hommes... 27 morts... proportionnellement tout les régiments réuni avais perdu autant d'hommes et les positions n'avais pas bougé d'un pouce. Foutu guerre... J'avais eu de la chance cette fois ci et le médecin m'a dit que j'étais apte à retourné au front. Je rejoignis alors mes compagnons non loin de l'hôpital. On pouvais lire sur les visages de certain la peur, sur d'autre le désarrois le plus total... Personne ne savais comment tout cela allais se terminer. Nous battions nous avec autant d'acharnement pour finalement essuyer une défaite? Ou le sacrifice de nos camarades sera t-il récompensé par la victoire? Non, il est hors de question que les allemands remportent cette guerre! Pour nos morts, pour nos familles, pour nôtres libertés et pour la France nous nous battrons!
Très vite, on reçois un nouvel ordre, on doit se rendre sur un nouveau front, où le 28ème Bataillon des Chasseurs Alpin est en difficulté: Hartmannswillerkopf.
On se regarde, tous interloqués. Hartmannswillerkopf? Sincèrement, jamais on aurai pensé que nos amis chasseurs tiennent encore ce point si stratégique! Mais peut importe! Notre départ est pour demain et on doit se reposer.
Mais cette nuit... Je n'arrive pas a dormir... Une chose invisible, une chose en dehors de la porté de nos sens me tiens en haleine. Est-ce la peur? Où un pressentiment? Non, c'est quelque chose de bien plus aiguë, quelque chose qui happe mon esprit et m'empêche de rester tranquille... Mais il est l'heure de dormir, très vite je n'entend plus les bruit d'obus, les râles des blessés et les hommes. Je m'évanouis dans les bras de Morphée en pensant à ma femmes et mes deux enfants.

L'enfer des tranchées Où les histoires vivent. Découvrez maintenant