-Oh mon dieu ! Mais tu l'as tué ! hurle Matthieu en sautant du lit.
Deux silhouette se dessinent. L'une athlétique et masculine, et l'autre petite et féminine. Je plisse les yeux tandis que Matthieu se précipite sur la fille accrochée au garçon.
Sébastien tente de tenir Cathy qui rigole maintenant comme une hystérique. Matthieu la prend dans ses bras et la pose sur le lit en veillant que sa robe noire reste bien en place
-Elle a beaucoup trop bu et les gens m'ont dit que t'étais là, dit Sébastien à l'intention de Matthieu.
Il passe sa main dans sa mèche bleue et semble soudain très inquiet. Il tourne en rond dans la pièce et Sébastien croise ses bras sur sa poitrine en s'appuyant contre la porte.
-On a qu'à l'emmener à la salle de bain, la passer un peu sous l'eau et la ramener chez elle, je tente.
-Elle a raison, elle habite pas loin je crois, renchérit Sébastien
-Ouais ok, murmure-t-il.
On traine péniblement Cathy jusqu'à la salle de bain, Matthieu se précipite vers le lavabo pour lui passer de l'eau sur le visage, pendant ce temps alors qu'elle commence à vomir je lui tien les cheveux au dessus des toilettes.
-Mais ils ont pas de gants c'est pas possible ! Comment ils se lavent le cul ici ! s'impatiente Matthieu.
-Eh calme, elle va pas mourir, le rassure son meilleur ami en volant à son secours.
Sébastien trouve finalement un gant, mais laisse son ami gérer le reste.
***
-T'es sûr que c'était une bonne idée de laisser Matthieu la racompagner tout seul ? je demande à Sébastien alors que nous marchons le long d'un trottoir.
-C'est pas un enfant non plus tu sais, répond-t-il.
Je hausse les épaules. Je suppose qu'il lui arrive d'être mature et raisonnable.
La main de Sébastien se glisse délicatement dans la mienne, je la serre de peur qu'il la retire et me rapproche petit à petit. Mon poux s'accélère. Le froid parcours ma peau nue et je frissonne, de froid, mais aussi de... Désire ? J'aimerais le sentir plus près de moi encore, retrouver cette sensation de sécurité dans ses bras.
Comme s'il avait entendu mes pensées, il brise le silence :-T'as froid.
Son murmure est presque inaudible, mais il parvient à mes oreilles telle une douce mélodie. Sans attendre ma réponse il s'arrête et m'enveloppe de ses bras protecteurs.
Je ferme les yeux et l'entoure de mes petits bras. Sa main vient se glisser dans ma longue chevelure. Avec rétissance je rouvre mes paupières et plonge mon regard dans le siens. Ces yeux bleus me renvoi une infinie tendresse. Cela fait bien longtemps que je ne me suis pas sentie si comprise et acceptée. Et ça m'avait manqué.
Je contemple sans y faire attention sa bouche. Sébastien se penche légèrement vers moi...
Mon téléphone sonne dans un bruit répétitif et insupportable cassant complètement la magie du moment. Je le sors de ma poche pour y lire le nom de la personne qui m'appelle.
Maman
Je lève les yeux au ciel et a mon grand désespoir Sébastien me libère de son emprise chaleureuse.
-Quoi ? dis-je sèchement en décrochant.
-Mais tu es où Sasha ! T'as vu l'heure qu'il est ? Si tu ne rentres pas dessuite ton père va finir par alerter le FBI ! déclare ma mère.
-N'importe quoi maman ! je râle.
C'est certainement elle qui est la plus inquiète, mon père voulait que j'aille à cette soirée. Je serait prête à parier qu'elle a tout mis sur le dos de mon père pour ne pas avoir a assumer sa paranoïa.
Sébastien me regarde d'un air interrogateur.
-J'aimerai, que tu rentres ma belle, conclut-elle.
Je souffle pour toute réponse et raccroche.
-Ma mère veut que je rentre. Désolée, je m'excuse.
Il hausse les épaules et affiche une moue... déçu ?
Je lui souris tristement.-Je te racompagne, émet-il.
J'accepte d'un bref signe de tête. Je n'ai rien contre cette idée. Nous commençons notre chemin vers chez moi. Je rêverait de retrouver la même proximité qu'il y a quelques minutes avec Sébastien, mais un malaise s'est installé, j'ignore d'où il provient.
Le trajet se passe sans un bruit, j'entends simplement la respiration lente de Sébastien. Je repense soudain à sa fragilité de mercredi, cette étonnante fragilité que je ne lui aurait jamais deviné. Nous n'en avons pas reparlé, et je doute qu'il en ai envie, mais ma curiosité m'empêche de me taire.
-Comment va ta sœur ? je questionne timidement.
-Mieux. Ma mère a porté plainte.
Son ton est froid mais sans méchanceté. Je décide de ne pas insister même si l'envie me manque. Après tout, il respecte mon silence lui.
Quand nous arrivons devant chez moi, j'ignore comment lui dire au-revoir. Je lui souris timidement et il fait de même avant de s'en aller. Je reste quelques secondes à le regarder s'éloigner tristement. J'aurais voulu plus, je dois l'admettre.
J'abaisse la poignée et m'engouffre dans la cuisine éteinte.
-Tu as bu !? s'écrit aussitôt ma mère.
Mon père la saisie par les épaules ce qui confirme la théorie que j'avais émis plus tôt.
-Non.
-Alors Sasha ? Tu nous as pas présenté "Sébastien" c'est ça ? m'interroge mon père.
-Ouais, je grogne.
Même si j'ai du mal à l'admettre, je suis frustrée et n'ai donc aucune envie de parler. Je monte les escaliers quatres à quatres et ferme ma chambre.
Je repense au ressent contact physique avec Sébastien, et automatiquement mon poux s'accélère. Je m'allonge sur mon lit, repensant aux lèvres de Sébastien se rapprochant des miennes. Je frissonne.
Pourquoi cette vision hante-t-elle mon esprit ?
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Vengeance Meurtrière
Novela JuvenilDurant son année de 3eme, Sasha Larso était une fille joyeuse et plutôt populaire, appréciée pour sa beauté et sa générosité sans limite. Malheureusement, une événement tragique vient chambouler sa vie... En juin de son année de 3eme, son grand frèr...