Chapitre 4

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-Maman ?

Je fais un pas dans la cuisine. Ma mère n'y ai pas et normalement elle a finit à 17 heure, or là il est 18h40. Je me dirige dans le salon.

-Maman ? T'es là ?

Assise dans le canapé, le regard vide, elle fixe la télé éteinte. Ses cheveux bruns retombent négligemment sur son visage.
Soudain je prends peur. Je n'ai plus vu ma mère dans cet état depuis cet été.

-Maman ?

Je m'approche d'elle les yeux pleins de larmes.

-Maman !? Me laisse pas seule !

Je la secoue vivement dans l'espoir de la voir revenir à la réalité !

Ma gorge se noue, et mon ventre se contracte. Mes jambes deviennent lourdes. Lourdes à tel point que je m'éfondre sur le carrelage froid.... Mes yeux commence à déborder de larmes et j'éclate en sanglot... Tout mon corps tremble. Je me sens vide, seule, abandonnée... Trahie.

Je hurle à m'en déchirer les cordes vocales.. J'ai si mal...

-Ne m'abandonne pas toi aussi... je murmure entre deux sanglots.

Après le suicide de Mikaël, ma mère était psychologiquement absente, mon père, lui était plus présent pour ma mère que pour moi, quand elle a finit par se relever trois mois plus tard, elle a repris son travail et mon père a repris le rythme du siens. Mais moi, personne ne m'a aidé. Personne n'a jamais été là pour moi.

-Maman !

-Oui ? me répond t-elle finalement de sa voix douce.

Elle m'observe de ses iris bleus comme si elle ne comprenait pas la nature de mon inquiètude. Soulagé, je lui adresse un sourire pour toute réponse. J'ai eu si peur...

-Je suis fatiguée, j'ai eu une longue journée... Les clients du salon de coiffure sont de plus en plus nombreux, de plus, certains me font des demandes vraiment improbables !

-Exemples ?

Elle réfléchit tout en enlevant ses escarpins noirs:

-"Madame, pourais-je avoir un café pendant ma coiffure s'il vous plaît ?" Ou bien "Ce serait pour un carré long s'il vous plaît." Franchement Sasha ? Tu trouves que j'ai une tête à faire du café ? Dans un salon de coiffure en plus.

-En quoi c'est une demande improbable un carré long ? je l'interroge surprise.

-Il me semble compliqué de faire un carré long à une femme au crâne rasé, sourit-elle.

-Ah oui, c'est sûr.

Ma mère lève les yeux vers moi, elle semble soudain inquiète. Je me crispe.

-Sasha ?

-Oui...?

Ma voix tremble légèrement.

-Franchement, tu trouves que je suis si vielle que ça ? "Madame", comment osent-il ? J'aurais plus une tête à me faire appeler "Mademoiselle", ça au moins c'est classe...

-Maman ! je la coupe. Tu m'as fait peur tu sais, je croyais que c'était grave.

-Mais c'est grave voyons ! ricanne ma mère en se levant avant de partir dans les escaliers.

Je souris malgré moi. Je me rends dans la cuisine dans l'espoir d'y dégoter un paquet de chips à l'ancienne, mais je me prends le coins de la table dans la hanche avant d'atteindre le placard.

Vengeance MeurtrièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant