17 ▪ Cavani x Kroos : 1/1.

2.3K 97 60
                                    

NDA : Joyeux noël à toutes et à tous ! J'espère que ça s'est bien passé de votre côté 😉

Toni Kroos n'avait pas vu son homme depuis déjà de longues semaines. Avec la reprise des matchs du Real et du PSG, les deux joueurs n'avaient presque pas eu de temps tous les deux. Toni s'était alors arrangé pour pouvoir monter sur la capitale française pendant une semaine, pour enfin passer du temps avec l'amour de sa vie. Dans sa tête, tout allait être parfait : Cavani lui manquait tellement ! Mais à sa plus grande surprise, la semaine ne s'était pas du tout déroulée comme il l'avait espéré. Edison avait été assez distant, comme si quelque chose le tourmentait. Toni avait essayé mainte et mainte fois de lui faire cracher le morceau, en vain. L'allemand ne comprenait pas ce qu'il se passait, il commençait même à s'inquiéter sérieusement : qu'est ce qui pouvait à ce point travailler El matador ?

----------

Nous étions maintenant jeudi soir, Toni avait son train de prévu le lendemain matin vers neuf heures. Cavani était dans sa maison parisienne en train de tourner en rond dans sa chambre depuis déjà une bonne demi-heure. Il n'en pouvait plus de mentir à Toni, il n'arrivait pas de toute façon à cacher quoi que ce soit à son homme. L'uruguayen savait bien que c'était mal de ne rien dire à la personne qu'il aimait mais ça allait être difficile, difficile de tout lui avouer... D'un autre côté, plus le temps passait et plus la vérité allait être dure à entendre ! Cavani laissa échapper une larme : dans quelle merde est-ce qu'il s'était foutu ?

---------

Finalement, après encore trente minutes à se triturer les neurones, le numéro 9 sortit de sa chambre, décidé à parler avec son homme. Il trouva Toni assit sur son canapé, devant une série quelconque. Edison prit la télécommande et éteignit la télévision. Toni se redressa, surpris de voir Cavani avec une moue si triste. Ce dernier prit place à côté de l'allemand.

- Je... Pardon pour cette semaine, et même pour ces dernières semaines, j'ai été... J'ai été un copain infect et je regrette tellement, tu peux pas savoir à quel point je m'en veux... Il versa une larme.
- T'inquiète Edi. Toni lui caressa la cuisse, l'encourageant à continuer.
- Je- Ecoute moi jusqu'à la fin sans me couper s'il te plait. Et rappelle-toi d'une chose, je t'aime et je t'aimerai toujours. Annonça Cavani en regardant Kroos les yeux dans les yeux. Ce dernier fronça les sourcils : était-ce vraiment si horrible que ça ? En fait c'est par rapport à notre relation, à nous. J'y pense de plus en plus en ce moment et je suis arrivé à un stade où je ne peux plus garder ça juste pour moi. J'espère que tu vas comprendre amour.

L'uruguayen fit une pause pour reprendre son souffle.

- Tu te rappelle le début de notre relation ? Plus particulièrement les premiers instants, avec notre premier baiser ? En fait, au début, mes intentions n'étaient pas si belles que ça. Je- On avait eu une discussion plus tôt dans la semaine avec les gars par rapport à toi. Je sais plus comment ça avait commencé ni pourquoi, mais on a parlé de toi. De ton image. De Perfection Kroos. Et un gars a lancé quelque chose comme « est-ce que Kroos est si parfait et inébranlable qu'on le prétend ? ». Et cette soirée-là, quand je t'ai vu tout propre sur toi, cette phrase a fait tilte dans ma tête et sans que je sache pourquoi, j'avais envie de répondre à cette question, de savoir si ce n'était qu'une image de perfection ou si c'était vraiment toi. Je- j'ai voulu savoir si j'arriverai à- à- les mots restèrent coincés au bord de ses lèvres. à casser ton image, à te casser toi. Je crois que ça a été la pire connerie de toute ma vie. J'ai jamais était aussi idiot et j'espère ne jamais plus atteindre ce niveau de connerie. Je- je regretterai toute ma vie les intentions que j'ai eues, et je le regrette toujours à l'heure actuelle parce que je t'aime Toni.

Cavani s'obligea à faire une pause pour éviter de se mettre à pleurer à nouveau. Sa voix tremblait, elle était pleine de remords. Le parisien ancra ses yeux dans ceux de son homme, s'attendant à ce que Toni prenne la parole pour crier ou l'insulter. Il s'était même dit qu'il serait possible que l'allemand parte ! Mais à la place, rien. Toni ne disait rien et ne laissait rien transparaitre. Edison fut surpris mais, plein d'espoirs, il prit cela comme un signe de pardon et continua son histoire.

- Dans la période qui a suivi, pendant le premier mois de notre relation, j'étais toujours dans ce même état d'esprit. Je- je voulais savoir jusqu'où ça pouvait aller. C'est con je sais. Mais le plus con dans tout ça, enfin plutôt le meilleur à mon avis, c'est que finalement je suis vraiment tombé amoureux de toi. Au fil des jours passés à tes côtés, je suis tombé dans tes filets et sans m'en rendre compte, je ne pouvais plus me passer de toi. Je dormais Kroos, je respirais Kroos, je vivais Kroos. Et je crois que je n'ai jamais été aussi heureux de toute ma vie. Parce que oui, toi, Toni Kroos, tu me rends heureux, plus que tout au monde. Je t'aime tellement que dès fois ça me ronge. Je pourrais tout faire pour toi, même arrêter le football. Je veux passer ma vie avec toi, de maintenant jusqu'à la fin. Jusqu'à ce qu'on soit tout ridés. Jusqu'à ce que nos dents tombent. Parce que je t'aime. Je t'aime et je regrette du fond du mon âme ce que j'ai pu penser au début de notre relation. Je t'aime et jamais je ne te quitterai, parce que tu es tout pour moi.

Des larmes coulaient sur les joues de l'uruguayen. Ça lui avait fait du bien d'avoir enfin tout dit à son amour, de s'être libéré de ce poids. Maintenant, la seule chose qu'il espérait, c'est que Toni lui pardonne. Il savait que ça allait être compliqué, que Toni était surement bouleversé. Mais il savait qu'ils pouvaient le faire ! Ils formaient un couple solide et Edison était convaincu qu'ils allaient réussir à retrouver cet équilibre parfait qu'ils avaient il y a quelques semaines de ça.

Un sourire aux lèvres, pensant déjà à ce futur joyeux, Edison releva la tête vers son allemand. Ce dernier ne laissait rien paraître. Vraiment rien. Son visage était impassible au possible, Edison n'avait jamais vu un tel manque d'expression sur le visage de son homme.

- Tu... ne dis rien ?

Toni releva enfin le regard pour l'ancrer dans celui d'Edison. Avec le détachement le plus total, il prononça trois mots. Trois mots dont Edison allait se souvenir toute sa vie.

- Tu me dégoûtes. 

OS ▪ FootballOù les histoires vivent. Découvrez maintenant