60 ▪ Ramos x Varane : 1/2.

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3-1. 3 buts à 1. Et le match était fini ; c'était bon, ils l'avaient enfin fait ! Raphaël n'arrivait toujours pas à réaliser ce qu'il venait de se passer. Le match était déjà fini depuis une bonne demi-heure et tous les gars célébraient depuis bien autant de temps, mais le français était encore un peu dans le gaz. La Ligue de Champions 2017-18 était pour eux... « Hala Madrid » après tout !

Après avoir fêté la victoire avec les supporters, les joueurs prirent enfin le chemin des vestiaires, sans toutefois calmer leurs ardeurs. Tout le monde sautait partout, criait, sautait sur les autres, chantait etc. C'était purement et simplement ce qu'on pouvait appeler une célébration de fin de match parfaite !

Dès qu'il mit un pied dans le vestiaire, le français se dirigea directement vers sa place. Il s'assit quelques minutes et regarda ses coéquipiers. Marcelo et Benzema étaient debout sur la table centrale, chacun avec une bouteille de champagne dans les mains, à arroser tous ceux qui passaient. D'autres aussi, plus fourbes encore, avaient réussi à récupérer des bouteilles et courraient après tout le monde pour faire la maximum de dégâts. Raphaël savait bien qu'à la fin de la soirée, tous les madrilènes allaient avoir pris une douche au champagne. Par chance, il n'y était pas encore passé ! Il s'était fait assez discret après avoir quitté la pelouse, tellement discret qu'il n'était même pas encore mouillé...

Mais ce n'était qu'une question de temps ! Il fut sorti de ses pensées par Asensio, debout devant lui, qui lui vida une bouteille entière sur la tête. Il se releva, presque paniqué, et reprit son souffle comme il le put. Les deux madrilènes se fixèrent quelques secondes sans rien dire avant d'éclater de rire. Putain qu'est-ce qu'il était heureux.

Varane fut entraîné par l'espagnol un peu plus loin pour aller tremper d'autres de leurs camarades. Il aida pour les cas de Vazquez et de Modric. Le deuxième fut un peu plus compliqué à mouiller : qui aurait cru que leur petit croate courait aussi vite !

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Raphaël put s'asseoir à nouveau une vingtaine de minutes plus tard et un grand sourire était maintenant ancré sur ses lèvres. Putain, qu'est-ce qu'il les aimait ces couillons, qu'est-ce que ça pouvait lui faire plaisir de les voir tous si heureux !

Marcelo vint s'asseoir à côté de lui, sûrement pour souffler un peu.

- Alors mon gars, on kiffe le champagne ?
- Super, j'ai beaucoup aimé le coup de la douche je dois dire.
- Je vois ça oui ! Ça va ça ne colle pas trop un maillot trempé ?

Le brésilien se mit à rire tandis que le français baissait les yeux. C'est vrai que ce n'était pas spécialement agréable... C'était presque lourd en fait. Ni une ni deux, Raphaël se releva et enleva son haut, restant torse nu. Marcelo ne put s'empêcher de le siffler avant de s'exclamer pour tout le vestiaire :

- Raph' nous fait un strip ! Préparez les billets !

Ce qui intensifia encore un peu plus les rires du vestiaire. Le français lui, rougit légèrement. Il les connaissait tous bien mais il restait pudique alors ce genre de remarque le gênait toujours un peu, même s'il commençait à bien y être habitué avec Marcelo...

Ce denier se pencha vers Raphaël pour lui souffler une autre bêtise à l'oreille :

- En même temps, depuis le temps qu'IL attendait ça...

Cette fois-ci, le français ne se fit pas prier et donna une petite tape à l'arrière du crâne du brésilien. Ce denier se mit à rire de nouveau, fier de sa connerie. Les rougeurs sur les joues de Raphaël s'étaient intensifiées, il savait très bien de qui Marcelo parlait...

Depuis quelques mois, notre champion du monde s'était beaucoup rapproché du capitaine madrilène. Ce n'était pas très visible, ils ne passaient pas tout leur temps ensemble mais en y prêtant un peu attention, on pouvait voir que les deux hommes étaient beaucoup plus tactiles entre eux qu'ils ne l'étaient avec les autres. Ça allait des petites attentions aux petits frôlements, des mains au cul, plus ou moins discrètes, aux étreintes un peu trop longues ; il y avait même des mots doux au creux de l'oreille dès fois... la plupart du temps, c'est le capitaine des madrilènes qui venaient voir Raphaël, qui commençait à l' « embêter ». Le français était assez timide alors il n'osait pas vraiment initier leurs taquineries... Mais ce n'était pas pour autant qu'il repoussait l'espagnol. Dire qu'il n'appréciait pas ces petits moments serait mentir ! Habituellement, ce n'était donc pas lui qui allait vers l'autre pour jouer mais ce soir, tout allait changer. Il ne savait pas vraiment si c'était grâce, ou à cause, de l'adrénaline qui coulait dans ses veines depuis la victoire mais ce soir, Raphaël avait décidé qu'il allait aller voir son capitaine.

Il le chercha des yeux et sans grande surprise, il tomba sur le regard perçant de Ramos déjà posé sur lui. Il lui sourit et lui fit même un clin d'œil un brin provocateur avant de repartir faire la fête avec les autres : il allait réussir à avoir son capitaine mais pour l'instant, place à la célébration !

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