61 ▪ Ramos x Varane : 2/2.

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Tous les madrilènes étaient enfin dans le bus, direction leur hôtel pour passer une bonne nuit avant de retourner en Espagne. Après plus d'une heure passée à courir un peu partout dans les couloirs du stade pour célébrer la victoire, la plupart des gars étaient K.O. Il en restait encore quelques-uns en forme mais la plupart était déjà à moitié endormie. Comme quoi courir quatre-vingt-dix minutes et chanter et danser pendant d'autres quatre-vingt-dix minutes, ça pouvait être épuisant !

Raphaël s'était mis, comme à son habitude, vers l'avant du bus. Modric était à côté de lui, en train de parler avec Bale. Enfin parler... Disons plutôt qu'il luttait pour ne pas s'endormir et pour réussir à maintenir sa conversation avec Gareth. De son côté, le français regardait le paysage défiler. C'était vraiment beau Athènes... C'était beau mais là ; il n'avait qu'une seule envie : arriver à leur hôtel. Contrairement à d'autres idiots épuisés, ce n'était pas pour dormir, il avait d'autres plans pour ce soir... Du coin de l'œil, il aperçut Ramos. Ce dernier était en train de rire avec Benzema. Qu'est-ce qu'il pouvait être beau comme ça, à rire comme un enfant, sans se soucier de rien. Raphaël continua de le fixer, il pourrait rester des heures comme ça, à regarder cet idiot rire. Idiot qui était d'ailleurs en train de le fixer en ce moment même. Oups, le français s'était fait cramer... Sergio ne le lâcha pas des yeux ; son regard était lourd, intense, comme s'il s'attendait à ce qui allait arriver ce soir... Peut-être qu'il avait pressenti les intentions du français ? Face à ce regard, Raphaël se retourna bien vite, comme un enfant pris sur le vif en train de faire une bêtise.

Vivement leur hôtel...

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Ils se firent accueillir par des félicitations du personnel de l'hôtel. Une sorte de ola fut organisée pour leur arrivée. Le français, comme tous ses coéquipiers, se prêta au jeu pour profiter un maximum de ce qui leur était offert. Ils ne savaient pas si cette victoire allait se renouveler l'an prochain alors il fallait en profiter !

Les joueurs allaient partir pour monter dans leurs chambres mais le coach les rappela. Il les félicita encore une fois, leur dit qu'il était très fier d'eux et de ce qu'ils avaient fait ; après tout ils avaient quand même gagné la Champions League ! Avant de les quitter, il leur intima d'essayer de ne pas réveiller tout l'hôtel. Il connaissait ses joueurs, il savait qu'ils n'allaient pas pouvoir rester silencieux très longtemps mais s'ils pouvaient au moins ne pas foutre le bordel à tous les étages... Chacun acquiesça de la tête avant de se diriger vers les ascenseurs pour monter rejoindre les chambres. Arrivés à leur étage, Raphaël put voir que chacun interprétait les paroles du coach comme il le voulait : est-ce que rire à gorge déployée comme Marcelo le faisait n'allait pas à l'encontre des conseils du coach ? Bonne question...

Raphaël ne s'attarda pas trop longtemps sur le brésilien, il se dépêcha plutôt de rejoindre sa chambre : les frasques de ses coéquipiers n'étaient déjà plus son problème, il avait autre chose sur quoi se concentrer maintenant.

Il prit soin de laisser la porte légèrement ouverte avant de s'aventurer un peu plus loin dans sa chambre. Il se mit face à la vitre et regarda le paysage de nuit. Un grand sourire ornait ses lèvres, et ce n'était pas à cause de la beauté du paysage... Non, disons plutôt que le français était tout excité, excité comme un gamin de trois ans. Il avait l'impression de jouer à cache-cache. Enfin, c'était un cache-cache plutôt spécial... Son seul but était de se faire trouver, et pas par n'importe qui... En parlant du loup, le voilà qui venait d'entrer dans la chambre du français. Raphaël lui faisait dos mais le bruit de la porte qui se fermait lui avait permis de savoir où était son capitaine. Le français laissa ce dernier s'avancer jusqu'à lui. Au fur et à mesure que la tension montait, le sourire de Raphaël grandissait : il avait plus hâte que jamais. Il se sentait même frissonner d'impatience.

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