74 ▪ Lloris x Kane : 2/2.

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Pour KanrisLover



Une dizaine de jours était passée depuis qu'Hugo était parti de leur appartement. Il avait fait son sac un matin, déposé un baiser sur le front de l'anglais avant de partir. Harry était depuis dans le flou le plus complet : quand est-ce que son homme allait-il revenir ? Est-ce qu'il allait vraiment revenir ? Où était-il ? Est-ce qu'il pouvait faire quelque chose pour l'aider ?

L'anglais avait bien essayé plusieurs fois de le contacter mais à chaque fois, ça finissait pareil : messagerie. Alors il stressait, encore et encore.

Ses coéquipiers faisaient tout pour lui mettre autre chose dans la tête, le faire sourire, mais c'était difficile... Harry savait qu'il fallait qu'il se reprenne en main, se laisser dépérir ainsi n'était pas la meilleure solution ! Mais c'était la plus simple alors il se laissait porter, tout simplement.

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Au bout de quinze jours, une clé tourna dans la serrure de leur appartement et un revenant entra. Comme d'habitude il se déchaussa et rangea ses chaussures dans sa case avant de rentrer dans le salon. Toutes les lumières étaient éteintes. Il fut surpris en voyant Harry roulé en boule dans leur lit, il n'était que 18h pourtant...

Il s'avança doucement et essaya de le réveiller, inquiet.

- ...Harry ? Tu m'entends ?

L'anglais bougea légèrement et finit enfin par ouvrir un œil, puis l'autre.

- Hum...
- Harry ? C'est moi.

Cette fois-ci, il sursauta, parfaitement réveillé. Les deux hommes se fixèrent droit dans les yeux, tous les deux surpris. Harry ne s'attendait pas à voir son homme au pied du lit et ce dernier ne comprenait pas pourquoi l'anglais avait l'air si mal en point.

- Je...
- Sors. Va dans le salon. J'arrive.

Le ton était froid, distant mais Hugo obtempéra sans rien dire : après tout c'était lui le fautif dans l'histoire.

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Le français tourna dans le salon pendant une bonne vingtaine de minutes avant qu'Harry n'arrive. Hugo resta encore plus interdit que tout à l'heure maintenant qu'il le voyait dans la lumière. Des cernes prenaient place sous ses yeux d'habitudes lumineux mais qui n'étaient à ce moment là que deux pauvres billes. Malgré cela, l'anglais se tenait bien droit, comme s'il se forçait à imposer quelque chose.

- Harry... Je suis désolé d'être parti comme ça. Tu ne méritais absolument pas ça, je me sentais mal certes mais j'ai compris avec cette longue semaine séparés l'un de l'autre que ça avait été plus qu'égoïste de te faire payer ce mal être. Alors mille fois pardon-
- Hugo stop.

Le français se tut, attendant sa sentence.

- Donc si j'ai bien compris tu reviens à la maison ?

Une lueur d'espoir s'installa dans les yeux du français : peut être que ça allait mieux se passer que prévu ?

- Oui.
- Parce que tu t'es rendu compte de tes erreurs ?
- Oui.
- Ok... Ok.

Un autre silence passa.

- Tu sais quoi ? On va faire un truc : tu reprends ton sac et tu repars. On se revoit dans 15 jours.
- Quo-
- Chut. Tu m'écoutes. Ton départ m'a plus qu'anéanti, franchement regarde-moi, je ne ressemble plus à rien ! Je me suis rendu compte que ça ne m'allait pas d'être dépendant de toi comme ça, c'est strictement hors de question que je me mette mal jusqu'à ce point-là... J'ai besoin de temps pour me reconstruire, seul. Donc tu repars et on réfléchit chacun de notre côté à ce qui est en train de se passer.
- Harry... Tu veux rompre avec moi ?

L'anglais soupira, baissa les yeux quelques instants avant de le relever.

- Hugo, je t'aime. Je t'aime vraiment. De tout mon cœur. Mais tu m'as fait trop mal alors j'ai besoin de temps pour moi. Je veux qu'on s'éloigne pour nous faire du bien à toi et à moi. Si ça a dégénéré c'est parce que c'était difficile de me voir alors que tu étais blessé non ? Donc reconstruis-toi, guéris, reviens plus fort par rapport à ça. De mon côté j'ai besoin de temps pour moi, pour me retrouver. Ça fait un moment qu'on est ensemble et j'ai l'impression de m'effacer.
- Mais-
- Je sais que ce n'est pas ta faute, je sais que tu n'es pas du genre à me vouloir du mal.

Ils s'échangèrent un sourire.

- Mais s'il te plait, comprends-moi. Je...

Le français s'avança et rattrapa de son pouce la larme qui coulait lentement vers le menton de son homme. Il déposa un doux baiser cette fois-ci sur ses lèvres, signe d'une promesse commune.

- Je t'aime aussi Harry, vraiment.

Il se baissa, ramassa son sac et ouvrit la porte.

- Je sais qu'on peut tout traverser parce qu'on est forts ensembles. Alors à dans quinze jours. Je t'aime.

Harry sourit et deux larmes touchèrent le sol en même temps de chaque côté de la porte qui se referma.

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