Good Characters, Inside and Out

Analyse : comment construit-on notre identité ?

Salut tout le monde !

Aujourd'hui on rentre enfin dans le sujet du chara design en lui-même, ou du moins, le début. On va analyser comment nous, personnes réelles, complexes et bien construits affichons notre identité au plus grand bonheur des Sherlock du monde, afin de pouvoir reproduire ce phénomène pour des personnages fictifs.

Déjà, vous avez peut-être déjà remarqué que je fais beaucoup référence à deux choses dans ce livre : Sherlock et SAO. Préparez-vous parce que ça va pas arrêter bientôt.

Je parle beaucoup de Sherlock parce que c'est un concept superbe, et je pense que ceux qui l'aiment aussi seront assez d'accord avec moi : l'idée qu'une personne puisse avoir les capacités d'analyse nécessaires pour regarder une situation, une personne, un crime, et le décoder comme un puzzle me fascine, d'autant plus que Doyle nous donne la pleine satisfaction de nous dire comment Sherlock a fait pour savoir que x personnage a telle ou telle habitude.

Je parle de Sherlock, parce que nous devons être à la fois Sherlock, Watson, et Doyle. Nous devons avoir les capacités d'analyse pour comprendre les personnes et ce qui les rend comment ils sont, comme Sherlock, nous devons avoir l'empathie nécessaire pour nous mettre dans la peau de notre personnage, comme Watson, et nous devons avoir le flair narratif de Doyle.

Alors mettez vos chapeaux, on va commencer une auto-analyse de votre physique, et de ce qu'on peut deviner sur vous dès le premier coup d'œil.

Déjà, j'ai classé nos indices en trois types de choses qui définissent notre apparence, et notre lien avec ces trois types peut être très révélateur.

Il y a d'un côté les éléments que nous choisissons consciemment, et que nous pouvons changer presque à souhait, tels que nos vêtements, notre coupe de cheveux, la couleur de cheveux à la limite, la présence ou non d'accessoires, les objets qu'on apporte toujours avec nous. Cet ensemble est en général moins subtil, mais est très utile pour faire passer un message rapidement aux spectateurs, et peut même servir d'indice à l'humeur du jour du personnage s'il n'a pas un "costume" fixe. Ces choses sont immédiatement révélateurs d'éléments de notre caractère et de nos goûts. On ne va pas considérer une personne avec un t-shirt Pikachu, un sac couvert de pins avec une DS à la main de la même façon que si cette même personne se promène en costume soigné à couleurs neutres en portant une valisette luisante.

Ensuite, il y a les choses sur lesquelles on n'a aucun contrôle : notre taille, notre couleur de peau, notre couleur d'yeux, la forme de notre nez, de notre bouche, notre morphologie générale, etc... Nous ne les choisissons pas dans la vraie vie. Chez notre personnage, on peut jouer avec ce fait. On peut soit choisir des éléments qui vont correspondre avec son caractère, lui donner l'air plus gentil ou plus sérieux avec les traits du visage, soit on peut lui donner un physique qui ne lui correspond pas du tout, et ainsi jouer sur la relation que votre personnage a avec son corps (comme j'ai dit : dialogue constant, le corps peut aussi donner des idées pour l'approfondissement de l'âme).

Par exemple, je suis une personne au chara design contradictoire : je suis grande, 1m80, je fais au moins une tête de plus que la plupart de mes amies. De plus, étant plus jeune, je faisais beaucoup de sport et j'avais pas mal de muscle. Pourtant, je suis une personne très timide, et je l'étais encore plus avant, cherchant toujours à me faire toute petite. Cela a eu une influence : je n'avais jamais porté des talons avant l'année dernière où pour la première fois il y avait une fille dans mon année plus grande que moi, et j'avais tendance à marcher sur la pointe des pieds, genoux pliés, en étant assez recourbée, comme les enfants quand ils ne veulent pas faire de bruit. La dissonance entre mon corps et ma personnalité a influencé mes choix de vêtements, ma carrure, et même ma gestuelle.