« Si tu savais à quel point tu m'as manqué, Thomas. Des mois à croupir dans cette foutue cellule, et je suis enfin libre. Mais pas Minho. Il est toujours coincé chez WICKED. Et c'est à nous d'aller le chercher. Tu te rappelles ce que l'on s'est dit...
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CHAPITRE QUATRE 'TUNNEL MAUDIT' ____
20 juillet 2061 | 7:33
Nous venions de passer la nuit à rouler, et ce n'était pas encore fini. A intervalles réguliers, nous nous étions relayés tous au volant pour que chacun puisse dormir un peu. C'est ainsi qu'après que tout les garçons aient conduit, je me retrouvais à succéder Newt qui dormait à moitié. Il se leva gauchement pour me laisser sa place, et prit la mienne à l'arrière aux côtés de Fry. Je démarrai à nouveau le moteur et la voiture continua son chemin sur la longue deux voies désertique où Newt s'était auparavant arrêté. Le jour se levait peu à peu, et les ronflements des garçons derrière et à côté de moi m'apaisait. Je me concentrai sur la route, et repensai aux évènements passés.
Bordel. J'avais été trop stupide de laisser ces trois idiots venir avec moi. S'ils étaient blessés ou qu'ils leur arrivaient quelque chose, je ne me le pardonnais pas. Et puis, comme Newt était malade... Je regardai dans le rétroviseur et cherchai le blond du regard. Ce dernier était totalement endormit, et ses traits si souvent crispés étaient à présent détendus, et lui donnaient un air enfantin. Le virus ne l'avait pas encore changé, et le pire était que je savais très bien que ça allait arriver rapidement. Et d'après ce que j'avais pu observer dans les locaux du WICKED, la maladie agissait bien plus vite sur les infectés soumis à du stress. Autrement dit, Newt en faisait partit.
Sortant ces idées noires de ma tête, je concentrai à nouveau mon regard sur la route. Un mouvement sur ma droite m'interpella, et je tournai la tête dans cette direction. Thomas, qui dormait à poing fermé, venait de se retourner sur son siège. Il avait la bouche légèrement ouverte, et ses cheveux lui tombaient en pagaille sur le front. Ce spectacle me fit sourire. Tout en gardant un oeil sur la route, je replaçai doucement une mèche de cheveux qui gênait les yeux du brun. Je retirai ensuite ma main, et la replaçai sur le volant avant de me concentrer pour de bon sur la route.
*
Quelques heures plus tard - tandis que j'étais toujours au volant et que les garçons dormaient encore, nous arrivâmes devant un endroit jonché de voitures et de détritus, mais dont la route restait dégagée.
Le soleil était enfin levé, et j'y voyais un peu plus clair qu'auparavant. Je fis avancer prudemment le 4x4 entre les autos, et remarquai un panneau sur la droite. Ce dernier annonçait que la route était barrée, et notait les précautions à prendre contre la Braise. Je détournai le regard, et observai les carcasses de voitures pour vérifier qu'aucun fondu ne s'y cache. Et heureusement, il n'y en avait aucune trace.
Environ cinq minutes plus tard, après avoir dépassé tout l'amas de déchets, nous arrivâmes en plein milieu de deux montagnes escarpés, ou la route s'arrêtait brusquement. Ou du moins, était coupée par un immense tunnel qui ne me disait rien qui vaille. D'autre voitures inutilisables gisaient ici, et je me garai à côté de l'une d'entre elle, ne cessant pas pour autant d'observer le tunnel. Si c'était le seul passage, et bien nous n'étions pas sortis d'affaire. Parce qu'à mon humble avis, ce trou sombre et qui devait faire au moins quatre cent mètres de long devait être le repaire d'un bon nombre de fondus. Et il n'était pas question que je nous fasse rentrer dans cet abattoir grandeur nature.
