Retour à la vie

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Je suis sur que si un jour j'allais chez un psychologue il me dirait surement que je dois le chercher et que je dois aimer me faire assommer. J'en doute fortement . J'avais mal au crane et en me levant je vis que j'étais revenu dans mon bureau à la fac, avachi sur mon bureau et quelques thèses de mes élèves. Mon premier réflexe fut de chercher mon téléphone. Aucun message en absence, rien... Pourtant le fait le plus étonnant fut la date. C'était le jour où je m'étais fais attaqué à la tour des Mirages. Comment cela était-il possible ? Avais-je rêver ? Je pris ma veste, passai par la cafétéria pour prendre un truc à manger et je me suis dirigé vers la tour. En arrivant je vis que la police scientifique commençait seulement a relever les indices. Ils me laissèrent passer car Marc était en haut. Il fut surpris de me voir, il comptait m'envoyer un message plus tard dans la journée.

"-Je le sais Marc, tu me l'as déjà dit. 

- Comment ça ? Je viens juste d'apprendre que ...

- Que Jean Barillet était coincé dans un engrenage, que tu n'arrivais pas à récupérer son corps ?

- Mais comment tu peux savoir ça ? Personne de mon équipe n'est encore au courant, c'est troublant, me dit-il."

Je lui racontai tout ce dont je me souvenais, la tour, les frères en train de prendre un élément de métal, mon enlèvement, mon réveil sur la plage puis là un trou de mémoire. Je me rappelais de mon réveil ce matin, mais rien d'autre.  Vu la tête qu'il faisait, il semblait plus que perplexe. Il décida de m'emmener à l'hôpital, où j'avais presque une chambre attitré à mon nom depuis quelques temps.  On me fit passer quelques IRM, des radios mais je n'avais (malheureusement) rien d'anormal. Il n'y avait aucun raison logique à mon comportement. Le médecin me conseilla juste de prendre quelques jours de congés afin de me reposer. Je n'en vais pas envie mais je n'avais guère le choix. Puis il me restait une semaine de congés à poser. Je rentrais donc le soir chez moi, préparant une valise de vêtement et je la mis dans le coffre de ma voiture. J'avais pris une chambre d'hôtel a Eternavitae, une ville côtière célèbre pour peut-être abriter la fontaine de jouvence mais je ne le crois pas.

C'était une chambre plutôt cosy, calme avec vue sur la mer. Je décidais de me balader, arpentant les rues sinueuses du vieux village, passant par toutes les anciennes librairies pour sentir ce parfum si caractéristique des anciens livres. Mais pourtant je ne parvenais à me détendre totalement, l'impression d'être constamment suivi. Rien que de croiser un homme en capuche au détour d'un chemin me faisait sursauter, ça y est je devenais parano.

Après cette semaine sans aucune nouvelle de la ville, je rentrais enfin, légèrement plus détendu qu'avant, et je commençais presque a oublier cette histoire de problème de temporalité et de vision du futur. Je me garais tranquillement devant chez moi, portant je sentis immédiatement que quelque chose n'allait pas. J'ouvris doucement la porte et je vis l'intérieure de ma maison saccagée. Tout avait été renversé. Les tiroirs avaient été fouillé, les livres de la bibliothèque jetés par terre... tant de chef d'œuvres de la littérature ainsi traités.. Mon premier réflexe fut d'appeler l'inspectrice Ramie. Elle arriva 20 minutes plus tard tandis que je rangeais les premiers ouvrages dans ma bibliothèque en chêne. Pendant qu'elle cherchait des indices sur l'effraction, j'étais dans la cuisine où je lui servais un verre.  Elle me demanda si je savais ce que les cambrioleurs avaient pu prendre. Je lui répondis que rien de valeur n'avait disparu, seulement quelques documents et notes que j'avais prise sur le Kisilent. Plus tard dans la soirée, elle me laissa. Il était 00h lorsque je décidais d'aller me coucher. Décidément, cette affaire prenait une tournure des plus complexes. Honnêtement, je n'avais pas la moindre petite idée sur cette enquête. Aucun suspect mis à part le Kisilent. Aucune preuve ni témoin. Rien, un pur néant.

Au réveil, après une nuit plutôt agitée, je décidais d'aller directement à la fac  pour rattraper un peu de travail et donner un cours puis j'avais besoin surtout de me vider l'esprit. Toute la journée passa et les cours défilaient: les symboles incas, le cyrillique, la franc-maçonnerie et j'en passe. Il était 18 heures et le dernier cours venait de se terminer et j'effaçais tranquillement le tableau. Pendant que je rangeais mes dernières affaires, j'entendis un bruit sourd au niveau de l' amphithéâtre comme un objet qui serait tombé. Doucement, je montais les marches une a une. Je vis à ce moment là, un pantin en bois, qui avait l'air mais en très bon état. Il me disait vaguement quelque chose mais impossible de savoir où. Sur l'avant de sa veste bleue était écrit Monsieur Bob a l'encre. Je le pris avec moi et tandis que je le déposais aux objets trouvés, Marc m'appela pour me dire qu'il avait enfin réussi à récupérer entièrement le corps de Jean Barillet et qu'il souhaitait me voir le lendemain matin. 

Pendant tout le trajet pour rentrer, je n'étais pas serein. Comme si on me surveillait de près. Une fois arrivé à la maison, je me dépêchais d'entrer et de verrouiller la porte. Soudain, on frappa. J'ouvris et je découvris un homme d'une cinquantaine d'années habillé comme un avocat avec son impeccable costume bleu.

"-Ah enfin, professeur. Cela faisait quelques temps que je voulais vous voir, j'ai même du vous suivre depuis la fac car visiblement vous ne m'avez pas entendu vous appeler, dit-il en rigolant.

-C'est possible, répondis-je. Mais excusez-moi de vous demander cela mais qui êtes vous ?

-Désole, j'ai oublié de vous le dire. Je me nomme Monsieur Bob"

Tandis que je levais les yeux vers lui, d'un air surpris et inquiet, il me prit par le bras et me força à rentré en disant : " Il faut vraiment que nous parlions professeur." 

Les Chroniques De  Charles Caspian : La Zone Ganymède (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant