Une soirée de haut vol.

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Maintenant que tout avait été dit, il fallait trouver un plan. En récapitulant, nous savions que monsieur L ou le marionnettiste voulait transformer tout le monde en Pantin et visiblement j'étais au centre de l'affaire. Malheureusement je n'avais pas le choix de respecter ses exigences et de me rendre au musée. Dehors, la nuit tombait et aujourd'hui la grande parade d'Utopia allait commencer et il y aurait beaucoup de touristes présents. Il fallait donc évite de prendre trop de risques. Nicolas décida de le déposer devant l'entrée secondaire et je pus y rentrer sans me faire voir. A l'intérieur toutes les lumières étaient allumés et clignotaient comme pour indiquer un chemin. Je débouchais enfin dans une salle où l'on avait installé une table en bois et une dizaine de chaises. Cela devait être la réunion du conseil utopien qui se préparait. Lors de cette réunion, les plus grands digérants d'utopia se réunissait avec à sa tête le nouveau maire fraîchement élu et mon père Nico DiForestio et sa femme ,la directrice de la banque fédérale utopienne, (BFU) ayant des agences dans tout le pays : Dorothée Lacharm. Il y avait aussi des notaires, des gérants d'entreprise et le doyen de l'université. Je continuais à avancer dans les méandres du musée lorsque je trouva une tâche un fil rouge par terre avec une pancarte : "suis moi". Je le pris dans ma main et le déroula. Je marchais de longues minutes jusqu'à arriver devant un des tableaux les plus cher du musée : la reproduction de la fresque de Vasari par Théodore Gericault. Elle avait été offert au musée il y a une dizaine d'année par le musée national de Rome. A côté se trouvait un papier :" vole moi et apporte moi devant la porte n°3 et tu auras l'artefact maya. C'est le vrai. Monsieur L."

Voilà à quoi jouer Monsieur L, il voulait que je vole la fresque pour lui. Il n'avait pas tort sur le fait que je devais bien connaître le système de sécurité car à son arrivée, j'avais aidé le doyen dans son expertise de l'œuvre et on avait pu installer les caméras, alarmes et autres détecteurs. Cependant même si l'œuvre n'était qu'une copie, elle valait tout de même plusieurs milliers d'euros mais ce n'était rien comparé au nombre de vies en jeux dans l'histoire. Il y avait également d'autres instructions disant que les caméras et les alarmes étaient coupées, et que je trouverais des outils derrière la grille métallique d'aération. Il me suffisait de le décrocher délicatement, de rouler la toile et de la porter jusqu'a la porte 3 qui était un quai de chargement. Avant tout je décidais d'envoyer un message à Nicolas pour l'informer de la situation, il me conseilla d'être prudent mais que j'avais fait le bon choix. J'enlevais la grille d'aération afin de récupérer le matériel nécessaire. Décidément ce n'était pas ma journée, accusé d'un meurtre le matin et coupable du vol d'une œuvre d'art le soir, pas sûr de garder longtemps mon poste à l'université, au moins je savais que la responsable des employés était aussi responsable du secteur artistique et linguistique de l'université, et il s'agissait surtout de ma mère Karolle Barry. Si elle le voyait là... Mais bon, ce n'était pas le moment de se lamenter. Je récupérais des pinces coupantes qui me permit de sanctionner les fils d'alarme qui retenait la fresque de près de 4m de long. Une fois l'œuvre enlevé je devais la détacher du cadre pour l'alléger. Il me fallut dix bonnes minutes pour enlever les 75 clous qui retenait la toile au cadre, et deux de plus pour la rouler et tenter de la porter. Une fois arrivé au niveau de la porte 3. Il y avait un camion avec le coffre ouvert. J'y déposais la toile et un homme masqué sortit et me donna un manuel d'instruction pour désamorcer la bombe. Je décidais de l'envoyer à Nicolas car après tout, j'étais encore en cavale et il valait mieux éviter de se rendre sur la grand place avec une bombe. Une fois le travail fini, Nicolas et Léanne pourrait ramener l'artefact chez lui afin de l' étudier et de percer je l'espère ses secrets et mystères. Pour rentrer incognito, je traversais la ville par les ruelles sombres, une capuche me couvrant le visage. Lorsque j'arrivais enfin chez Nicolas il était déjà là et pu m'ouvrir. Il souriait car il avait pu récupérer l'artefact maya et le déposa devant nous sur la table. Il ressemble beaucoup à un calendrier maya et ne semblait indiquer que les périodes de la lune. Cependant tout autour se trouvait des dessins de personnes entrant dans une sorte de transe sous la pleine lune. Tout l'artefact etait en pierre brut comme du granite ou autre chose, je ne m'y connaissais pas grand chose, mis à part le centre qui semblait plus clair comme une pierre transparente. Léanne nous appris qu'il s'agissait d'une pierre de lune, fort nombreuse sur l'île d'où elle venait. Bizarrement cela n'avait rien d'étonnant. A la lumière on aurait pu croire qu'elle scintillait. Nous passâmes la nuit dessus mais aucune idée nous vint. Cet artefact ne semblait point magique. En revanche on pouvait difficilement affirme qu'il s'agisse d'un faux. Il était parfaitement authentique et daterait de l'époque classique ancienne, du IIIeme au VIIeme siècle après J-C. La plupart des symboles nous était inconnu mais il faudra deux bonnes journées pour tout décrypter à l'aide de livres et il n'y avait pas de spécialistes dans la région. Nous avons décidé d'arrêter ça pour dormir. Nicolas nous invita à rester, nous acceptions.

Le lendemain matin, je fus secoué par Nicolas me demandant de partir car la police allait arriver pour m'arrêter. Visiblement ils avaient retrouver ma trace. Je m'habillais en hâte et je passa par derrière pour m'enfuir à travers les bois. Je courrais le plus vite possible évitant branches et racines. J'arrêtais lorsque je n'avais plus de souffl, ce qui fut plutôt rapide car je n'avais aucune endurance. J'avais tout de même mon téléphone portable mais de peur qu'on me piste je décidais de l'éteindre complètement. J'ai longtemps errer car je ne savais oú j'allais. Soudain je découvrir une maison cachée sous de nombreuses branches comme à l'abri des regards. Je décidais donc d'y rentrer. A l'intérieur se trouvait des dizaines et des dizaines de marionnettes en bois, je reconnaissais des voisins, des collègues et tout. Je ne comprenais pas ce qu'il faisait là jusqu'à ce que j'entende une voix à moitié étouffée me demandant de l'aide. Coincé entre deux marionnettes se trouvait monsieur Bob, a l'état de marionnette qui me regardait et me parlait en pleurant à moitié. Je décidais tout de même de le sortir et enfin. Il me remercia et nous avons pu longuement discuter de tout ce qu'il savait. A la fin de son récit, la nuit arrivait déjà mais au moins je connaissais les projets de monsieur L et surtout grâce à Léonard Bob je savais comment l'arrêter. Je pense que personne n'était prêt d'oublier la journée du lendemain car elle risquait d'être riche en événements.

Les Chroniques De  Charles Caspian : La Zone Ganymède (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant