Le marionnettiste entre en jeu

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Après avoir dérivé pendant quelques heures, à moitié accroché à une branche d'arbre et comatant, je me suis échoué sur une plage de sable. A mon réveil, les rayons de soleil baignait la place d'une douce chaleur. Je me relevais difficilement, j'avais mal partout. Le frère Premier ne m'avait pas épargné. Je saignais un peu mais cela restait superficiel. En revanche, je ne savais point où je me trouvais. J'ai marché pendant une heure le long du route, il commençait à faire chaud. Soudain, je vis au loin une tour de garde, comme une tour militaire. En approchant, je remarquais qu'il y avait des clôtures haute de 3 mètres. Un panneau signalait qu'elles étaient électrifiées. Au delà, on voyait des dizaines de hangars, une piste d'atterrissage et plusieurs camions militaires. L'endroit paraissait désert, dépourvu de toute vie. Seul être vivant dans les parages ? Un buisson près de l'entrée. Tout à coup, j'entendis des bruits de moteur et vis un nuage de poussière qui se dessinait à l'horizon. Sûrement des soldats qui venaient par ici. Pris de panique, pour je ne sais quelle raison, j'ai sauté dans le buisson pour m'y cacher. Les premiers véhicules arrivèrent à mon niveau et je vois la barrière s'ouvrir afin de les laisser passer. Peu de temps avant qu'elle ne se referme, j'en profite pour entrer à l'intérieur. J'ai couru vers le premier hangar car visiblement je n'avais pas l'air à ma place ici. Je fermais la porte derrière moi, bizarrement il faisait très frais ici. Je cherchais à tâtons l'interrupteur de la lumière. Une fois trouvé, je fus aveuglé par une lumière des plus puissantes. Il m'a fallu quelques instants pour m'y habituer, mais à ce moment là, je fus impressionné par ce qui m'entourais.

Tout autour de moi, se trouvait une réplique parfaite du manoir à énigmes que j'avais fais construire pour Antonio. Tout y étais à sa place : des énigmes aux différents pièges. Même la salle de fin avec le labyrinthe y était représenté. Je me questionnais de plus en plus sur ce lieu. J'entendis du bruit venant du fond du hangar alors je sortis et me rendis vers un autre. A l'intérieur, ce fut la même chose, sauf qu'ici, il y avait un décor grandeur nature de la fac, du bureau de police et de la morgue. Intérieurement, je prenais peur. De même avec les autres hangars, à chaque fois, je découvrais un autre décor de la ville d'Utopia : le stade, le Theatre, le musée.... Alors là, cela commençait à être plus qu'étrange. Je déambulais dans le décor représentant les rues commerçantes, j'avais vraiment l'impression d'être dans ma ville. Pourtant tout était faux ici. Une chose n'était pourtant pas à sa place. A la terrasse d'un café se trouvait un pantin en bois. Il paraissait vieux mais en bon état comme si cela faisait peu de temps qu'il était là. Soudain j'entendis la porte s'ouvrir. J'eus juste le temps de m'accroupir sous une table lorsque deux hommes entrèrent dans le hangar. L'un militaire, l'autre ressemblait plus à un avocat ou à un banquier.
"-Je t'avais dis que cela n'irait pas comme dose, il fallait la mettre plus forte. Dit le militaire
-La prochaine fois on remet 5 grammes pour une journée ca convient parfaitement. Ca a marché pendant 2 ans, pourquoi cela a arrêté maintenant ?
- C'est pile au moment ou le boss arrive... Aie,on est fichu mon frère.
-Tu l'as dis frère Premier.
-Au fait, tu sais où se trouve Monsieur Bob. 
- Je crois qu'il est au café. Il vaut mieux le ramener au boss avant qu'il ne s'énerve. J'ai pas envie d'être accrocher à des fils et guidé sur une scène.
-Parce que tu crois que ça m amuse de faire sa marionnette quand j'ai loupé un truc ?
-C'est sur,allez viens on s'en va."

J'entendis de nouveau la porte se refermait et je pus enfin sortir de la cachette. Ils avaient pris le pantin au passage. Cela m'arrangeais car il me filait la chair de poule. Je regardais une dernière fois derrière moi, puis je poussais la porte pour sortir. A peine eus je lis un pied dehors que je vis des dizaines de soldats, pointant leur fusil vers moi. En signe de capitulation, je levais les mains en l'air. Deux soldats se déplacent afin de laisser la place à un homme des plus singuliers. Il avait le pantin sur l'épaule et un masque lui couvrait une partie du visage. C'était un peu comme un masque vénitien. Il s'approcha de moi. Il était grand, fin et élancé.
" -Enfin, professeur je suis ravi de faire votre connaissance , me dit il.
- Je pourrais dire la même chose si je saviez qui vous étiez.
- Oh, mais mon nom n'importe peut, mais mes amis m'appellent Le Marionnettiste, parce que je trouve ces créatures de bois absolument fantastiques.
- Je vois cela, c'est donc vous le chef du Kisilent. Ne faites pas cet air surpris, j ai croise deux de vos employés, puis frère Premier n est pas hyper répandu. Repondis je.
- vous faites une erreur car je n en suis point le chef, je dirais qu'elle véritable chef préfère rester dans l'ombre pendant que j'occupe le devant de la scène. En revanche, je vous prie de m'excuser mais vous en savez trop maintenant. Mes frères, attachez le. "

Très rapidement je fus incapable de bouger. On me traîna jusqu'au hangar 2, ou se trouvait le décor de la fac et de la morgue. J'ai entendu le marionnettiste dire au soldat a côté de moi :" reprogrammez-le , sur le champ"
Il m'assomma violemment, j'étais en train de perdre connaissance quand je parviens à sentir une injection dans mon cou, puis je me suis retrouvé à voguer spirituellement dans le néant.

Les Chroniques De  Charles Caspian : La Zone Ganymède (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant