Assis, les pieds dans le vide, je regarde les gens marcher, les voitures passer et les heures défiler.J'ai pas fermer l'œil de la nuit, j'y arrive pas c'est dingue. Mon esprit est trop préoccupé, un tas de questions fusent dedans.
Ma solitude me froisse, je me sent seul dans ce foutu pieu. Dehors le temps se dégrade, il pleut de fou pire qu'hier.
J'crois bien que mon état est le même que celui du temps. Le ciel n'est pas dans son assiette, moi non plus. Dans ma tête c'est noir, lui, il est grisâtre. Le vent souffle, mon coeur bat au même rythme.
L'appartement ressemble à une chambre froide.La soirée était longue, j'ai la dalle. Je part prendre une douche avant d'aller me préparer un futur carnage.
Message de: Amir
«kes tu fou gros il est 10h16 t tjrs ap la»Message à: Amir
« javai zaper»
« jarrive»Avant de descendre, je passe dans la chambre. Je passe automatiquement par un miroir accrocher dans le couloir, la première fois je l'est pas calculé, mais mon deuxième passage j'me suis directement arrêter.
Eh! Robinson Crusoe d'la cité. Le miroir reflète une autre personne. J'arrive même pas à prendre soin de moi correctement.
J'ai une touffe sur la tête, des cernes de 3km, les yeux rouge et une dégaine de toxico. J'arrange rapidement mes cheveux qui partent en cacahuète pour pas ressemble a un homme des cavernes.L'épreuve de ma vie, c'est moi
[...]
C'est avec les écouteurs dans les oreilles et la musique à fond que je descend du bus pour arrivé au rendez-vous qu'Amir m'a fixer avec un keum de chez lui. J'avance les mains dans les poches jusqu'au banc ou il est assis
Amir: tranquille ?
Moi: ouais et toi
Amir: ouais y'a Karim qui arrive j'lui ai parler d'toi et askip il est o.p vous aller réglez 2,3 truc et c'est bon.
Moi:... * j'hoche simplement la tête*Karim c'est un mauvais gars qui a de mauvaises fréquentations mais qui a beaucoup de contacts s'est de lui que j'ai besoin. Il a pas beaucoup dans le cerveau mais énormément dans les poches, il sera facile à manipuler et facile à cerner. C'est le genre de keum sur de lui,qui va se venté d'avoir grandir dans la rue pour attirer quelques gazelles en agitant sa liasse. Cliché mais réel.
"Dans mon quartier, les frères ont le même emploi
Seul le crime paie et la nuit, il se déploient
Mais qu'est-ce que croyais?
Qu'on allait rester là à se laisser noyer?
Voyons, ici chacun avance selon ses moyens"Cette musique,elle tourne en boucle dans ma tête, je m'en lasse pas. J'suis à fond dans ma gamberge avec les parole a fond dans les oreilles jusqu'à ce que Amir m'interpelle pour que j'me retourne et vois Karim descendre de sa voiture et venir vers nous.
Karim: wsh Amir bien ou bien
Amir: on est là et toi
Karim: tranquille et toi Nazim j'ai entendu dire que t'as besoin de thunes?
Moi: ouais
Karim: les temps son dur hein
Moi: hmm
Karim:ce soir tu va à cette adresse tu demandes Abdel du bat E puis le reste tu connais j'vais pas te faire un dessin" Mais que-ce que tu croyait?
Qu'on allais rester là à se laisser noyer?
Voyons, ici chacun avance selon ses moyens"Je prend le papier qu'il me tend accompagné des clefs de voiture et lui répond que c'est ok avant de partir.
Je passe ma main dans mes cheveux en passant par mon coup pour me ressaisir. J'ai juste une envie c'est de rentrer et oublier cette journée.
Appelle de: Lina
-Na...Nazim... Siwar... e
-Respire... elle a quoi?
-Ils sont en train de la mettre dans l'ambulance, elle...Je la laisse pas finir sa phrase. Je cours le plus rapidement possible. Elle a les yeux fermés, le teint pâle. Je comprends pas ce qui se passe, et je veux pas comprendre, je veux juste qu'on me dise qu'elle va bien.
J'ai fais un scandale pour qu'ils me laissent rentrés dans cette foutue ambulance avec elle. Voyant mon énervement, et mes nerfs sur le point de les envoyer dans une autre Galaxie, ils acceptent et démarrent.
Endormie sur ce brancard elle me fait flippé, je stresse, j'ai la pomme d'Adam qui bouge dans tout les sens, j'ai du mal à avaler ma salive. Les ambulanciers me parlent mais leur voix n'atteignent pas mes oreilles.
Arriver à l'hôpital, ils l'emmènent dans une salle en refusant que j'y entre. Je demande ce qu'il se passe ils me disent d'attendre le toubib.
Des vrais charlatans, incompétents!
Mon cœur veux sortir de ma poitrine tellement je stress.[...]
-T'es sérieuse dans ta tête toi? Tu m'as fait flippé! Dépêche toi de te lever on rentre.
-Je peux pas.
-Quoi tu peux pas ? Si tu veux que j'te porte, tu rêves.
– J'ai une cardiographie congénitale, une malformation septale. Y'a deux ans le docteur Fares m'a fait une radiographie thoracique, et ils on vu que la taille de mon cœur devient trop importante. Mon état de santé s'aggrave...
-Joue pas avec ça Siwar... joues pas avec la mort.
– c'est la vérité Naz'. Je vais subir une opération et j'irai mieux si...
– Termine pas ta phrase. Dis moi que tu mens et wAllah que j'men fou, on va rentrer, j'vais pas te crier dessus... j'tai vu hier t'allais bien, tu...J'arrive même pas à terminer phrase. Elle ment obligé pour me punir de mes conneries!
Je mate son visage pâle, ses lèvres bleues. J'ai l'impression de la voir sur son lit de mort, un lit qui se transforme en tombe sous mes yeux.
Pourquoi j'ai pas vu cette peur dans ses yeux auparavant ? Mon malheur comptait plus que celui de mes proches ? J'suis égoïste.
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Le cœur d'un homme
ActionSi aujourd'hui on m'demandait d'raconter cette putain d'histoire, j'saurais même pas par où commencer. J'étais q'un putain d'gamin, un gamin avec un coeur, aujourd'hui c'est rien d'autre qu'un vieux glaçon.