Chapitre 6

7.6K 377 300
                                    

░▒▓█ 6 █▓▒░ 


╱╲╱╳╲╱╲ [⏲️] ╱╲╱╳╲╱╲ 


Je m'étire lentement et lâche un long bâillement. Mon regard se pose sur mon réveil et mes yeux encore à moitié fermés y lisent avec difficulté les chiffres affichés dessus : 7H02.

Je presse ma main sur mon front, couvert de sueur, alors qu'une vague de douleur se répand dans mon crâne. J'ai trop bu.

J'essaie avec difficulté de me rappeler la cause de ce mal de crâne alors que j'étire lentement mes jambes sous ma couette. Progressivement, la soirée cauchemardesque d'hier soir me revient en tête :


Le punch, les cris dans le gymnase, ma crise de panique devant mes collègues de travail, Natsu... 

Je presse mes doigts sur mes tempes, appuyant de plus en plus fort au fur et à mesure que je me rappelle de ce que j'ai fait de ma soirée :

Le goût du sang de Natsu dans ma bouche mélangé à celui de l'alcool, l'intensité de notre baiser, la douceur sa peau, la pression de ses hanches contre les miennes et la sensation enivrante de sa main qui remonte le long de ma jupe-...

Mon corps se couvre de chair de poule alors que la sensualité indéniable de cette étreinte s'oppose à ma conscience. J'ai osé faire ça... Je songe en me massant les tempes de plus belle, enfonçant rageusement mes doigts dans ma peau.



Mais quelle imbécile je fais !



Le rouge me monte aux joues et j'enfonce ma tête dans mon oreiller pour y pousser un cri :

A quoi est-ce que tu joues Lucy Heartfilia !!

Je me redresse brusquement, décidé à oublier promptement cet événement et enfile les premières affaires que  je trouve dans ma commode. J'ouvre avec précipitation la fenêtre de ma chambre, comme si le coup de vent qui  y entrerait viendrait balayer les souvenirs de la veille. J'observe quelques instants le soleil brillant qui éclaire la ville de Reftail, inspirant longuement l'odeur matinale de la petite ville qui s'éveille.


Quel dommage que je sois ici en mission, c'est totalement le genre de ville dans laquelle j'aurai pu m'épanouir...


Je pousse un long soupire avant de me diriger sur la pointe des pieds vers les escaliers qui mène au rez-de-chaussée. Si Dieu existe, fait que Natsu ne soit pas ici, s'il vous plaît...

Ma piètre supplique semble ne pas avoir effleuré l'oreille du divin, car à peine la dernière marche de l'escalier descendus, je remarque une tignasse rousse sur le canapé.

Je me maudis intérieurement avant de m'approcher le plus discrètement possible de la cuisine. Natsu, qui semble lui aussi s'appliquer à m'ignorer, continue de pianoter sur son ordinateur des lignes de codes, comme si de rien n'étais. 

Menottés | NevtowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant