Chapitre 4

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Une brise fraîche vient caresser mes cheveux.

― Natsu ! geint une voix à l'avant du pédalo, viens m'aider ! 

Je ricane avant de retirer mes lunettes de soleil pour poser un regard arrogant sur Lucy. Elle est  seule, à l'avant du pédalo, en train d'essayer de le faire avancer.

J'aimerai bien, je ricane, mais je crois me souvenir que tu as dis ne pas vouloir de mon aide vu que je suis "un sale type insupportable", je mime des guillemets en imitant sa voix.

― Tu oublies arrogant, sarcastique, égoïste, blasé, imprévisible, agressif, autoritaire, manipulateur, capricieux...

Lucy énumère en grognant mes défauts, les comptants avec ses doigts. Un sourire moqueur se plaque sur mes lèvres.

Elle a l'air si inoffensive que sa colère en devient drôle, on dirait une peluche qui essaie d'avoir l'air méchante.

― Tu es sûr de vouloir continuer ? Ça pourrait te prendre des jours... 

La peluche pousse un petit grognement et je remets mes lunettes de soleil avant de me rallonger.



On dirait que c'est l'été. Le printemps est vraiment agréable dans cette ville.



Cela fait maintenant une semaine que je suis "marié" à cette petite blonde qui se plaint tout le temps. Ce samedi, nous avons décidé de nous attaquer à l'inspection de la base nautique du lac de Reftail.

Inutile de préciser que notre semaine n'a pas été très instructive. Nous n'avons trouvé aucun semblant de piste, aucune information. Par contre, la peluche a réussi à faire copain-copain avec la moitié du village. C'est impressionnant de la voir à l'action lorsqu'elle approche quelqu'un qu'elle ne connaît pas. Elle attire les gens comme des mouches, tirant le meilleur de leur personnalité, déridant les plus renfrognés. Les Gryder en sont la preuve, ils sont  totalement sous le charme de la petite blonde. Meredy pose sur elle un regard si chaleureux que c'est à se demander si ce n'est pas sa petite fille. 

Je me poserais des questions quant à la sincérité de leurs sentiments si Mest ne me détestait pas autant. Ce vieux a constamment l'air de se méfier de moi. Dès que je fais un pas de travers avec Lucy, que je sors un instant de mon rôle de mari parfait, il me scrute avec le regard "Tu n'as rien à faire dans ma ville". Comme s'il redoutait, lui aussi, de me voir détruire un environnement sain et chaleureux.

 Je me redresse et pose mon regard sur la petite blonde alors que ma gorge se serre. Mon cœur s'emballe dans ma poitrine et j'inspire profondément pour me calmer. Le visage de ma mère se superpose à celui de Lucy. 



Je fais craquer mon poignet gauche.

Menottés | NevtowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant