The Walking Dead : Silence is golden [Tome 1]

Chapitre 36 : Premier pas

Daryl finit par se calmer. Ses spams se sont arrêtés et sa respiration est plus apaisée. Mais je continue à lui caresser les cheveux. J'ai aussi arrêté de pleurer, mais je suis sous le choc. Daryl est fort ; plus fort que ce que je pensais. Il a survécu à l'enfer pendant son enfance, et il continue encore aujourd'hui. A croire que le destin s'acharne sur lui. Mais cette idée m'est insupportable. Lui aussi a le droit d'être heureux. J'espère que son père pourrit en enfer et souffre comme il a fait souffrir Daryl. Il m'est inconcevable que quelqu'un puisse lui faire du mal.

Il se détache de mon étreinte et s'essuie les yeux, rougis par la tristesse. Le voir comme ça me fend le cœur.

- Merci, me dit-il en regardant le sol.

« Je suis désolée Daryl. Mais sache que tes cicatrices ne définissent pas qui tu es. Elles montrent ton passé, mais elles ne révèlent en rien la personne que tu es aujourd'hui ».

- J'sais pas.

« Je le sais parce que je te connais. Tu es bon, généreux, protecteur, attentionné, courageux et j'en passe. Tu es quelqu'un de bien et je ne laisserai personne dire le contraire ».

- Hmm...

« On devrait y aller ».

Je me lève et lui tends la main. Une fois debout, il remet son arbalète et s'essuie une seconde fois les yeux.

- Tu ne dis rien, ok ?

« Jamais ».

Je lui prends la main et nous commençons à marcher.

- Euh Ariane. La prison, c'est de l'autre côté.

Je rigole bêtement. Moi et l'orientation, ça fera toujours deux !

« Je voulais savoir si tu savais toujours te repérer », mentis-je.

Il esquisse un léger sourire et nous prenons la vraie direction de la prison. Nous marchons lentement, profitant de notre moment de solitude.

- Ariane, mon comportement des deux derniers jours, ce n'était pas contre toi.

« Je sais. Maggie m'a expliqué ».

Daryl s'arrête, mais ne lâche pas ma main.

- Elle t'a dit quoi ?

« Qu'elle t'avait parlé de quelque chose et que ça ne t'avait pas plu ».

- Elle ne t'a rien dis d'autre ?

« Juste que si je voulais des explications, c'était à toi de me les dire ».

Daryl soupire et regarde ses pieds. Il lâche ma main et se frotte la nuque.

- J'ai été con sur ce coup-là. Elle m'a dit une vérité que je ne voulais pas entendre. Mais je ne suis pas un lâche.

« Pourquoi tu me dis ça ? Elle a dit que t'étais lâche ? ».

- Ecoute Ariane, je ne suis pas doué pour ces trucs-là. Et ça me fait flipper.

Je fronce les sourcils. Mais de quoi il parle ?