-2° Pianoforte

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Une note, après l'autre résonne la mélodie.

Trois d'entre elles acceptent d'un commun accord de jouer une harmonie.

Le rythme bat son plein, le métronome orchestre la valse musicale.

On entend des soupirs, et des salves d'applaudissements. Les chorégraphies qui obtiennent de mauvaises notes restent sur la touche. L'arbitre n'a sélectionné que les meilleures. Elles cavalent sur la piste d'ivoire.

Loin des tournes-disques, ses doigts glissent, filent, tissent et composent l'atmosphère avec les grâces d'airs mélodieux. Le pianiste est heureux.

Une phrase, après l'autre chante sa joie.

L'Ode à la joie n'a à offrir que la félicité d'exister.

À chaque note entendue vit un homme. À chaque écho résonne un fantôme. Les touches sont gravées à l'effigie de l'humanité. Sous l'impulsion vitale d'un pianiste, l'une d'elle anime un corps.

Les cordes du piano tissent le cerveau. Et le jeu sonne mieux quand l'accordeur travaille du feu de Dieu.
L'humanité joue de la corde sensible ; le pianiste déjà nostalgique ne veut point en terminer. L'être humain ne vibre qu'à l'appel des Cieux.

Le dialogue Aldante ne laisse pas le publique indifférent. Les événements se précipitent. Au cœur des notes le métronome palpite. Les hommes meurent et ressuscitent dans ce concert d'Enfer !

L'interprète est un génie, sa Création éblouit !

Tout le monde retient son souffle...

...Point d'orgue d'une folie.

*

Ôde à la joie en La mour.

À l'impressario : le Père

Avec un pianoforté sorti des ateliers du Saint Esprit

Accordé par le Fils au moyen de son tourne-vis cruciforme.

<>  Concert privé — uniquement sur invitation  <>

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