Quand même 50 nuances de Grey te tente plus qu'écrire

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En dépit de ce titre exagérément exagéré pour désigner le célébrissime syndrome de la page blanche, soyons honnêtes : si vous en êtes vraiment au stade de préférer lire Cinquante Nuances de Grey que d'écrire votre roman fantasy, il y a deux possibilités :

1. Vous avez le QI d'un tabouret et ce syndrome est une intervention divine destinée à empêcher qu'une nouvelle bouse (qu'on ne qualifiera pas de littéraire par respect pour la littérature) du même genre ne soit écrite. Dans ce cas, s'il vous plaît, ne lisez pas les lignes qui suivent. *

2. Vous souffrez d'une forme aiguë et extrêmement rare de ce syndrome. Il est impératif de prendre le problème à bras le corps, immédiatement.

* Si le contenu de ce livre (et l'humour douteux qui l'imprègne) doit systématiquement être pris avec du recul et une bonne dose de second degré, je tiens à le rappeler ici afin d'éviter de mauvaises interprétations. En dépit de mon mépris (bien réel) pour 50 nuances, j'encourage TOUJOURS la création et je préfère mille fois une histoire mal ficelée/bourrée de fautes/pas intéressante à du rien, du rien causé par la peur de mal faire résultant elle-même de propos élitistes et méprisants comme ceux que je tiens ci-dessus (rappelons que, s'agissant d'humour, je force le trait et écris des choses un peu violentes à destination d'un public averti). Auteurs en plein doute, sachez une chose : de mon point de vue, chaque histoire mérite d'être racontée et chacun a la capacité de faire en sorte qu'on ait envie de lire l'histoire que vous nous proposez. Et ceux qui remettent cela en question sont, à mes yeux, des gens qui ont cessé, quelque part, d'aimer véritablement les histoires (dommage pour eux). Fin de la parenthèse sérieuse.


Aparté sérieux un peu long, mais qui a beaucoup de sens lorsqu'on parle de syndrome de la page blanche ou de baisse de motivation : qu'importe les difficultés auxquelles vous vous heurtez et la lassitude qui peut vous bloquer, votre histoire mérit...

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Aparté sérieux un peu long, mais qui a beaucoup de sens lorsqu'on parle de syndrome de la page blanche ou de baisse de motivation : qu'importe les difficultés auxquelles vous vous heurtez et la lassitude qui peut vous bloquer, votre histoire mérite d'être racontée et cela ne remet pas en question votre amour ou votre implication pour cette histoire. Je pense sincèrement qu'il est primordial de commencer par se rassurer sur ces deux points.

Les petits je-sais-tout du premier rang doivent être déjà en train de lever leur petit index crochu, la morve au nez, pour me faire remarquer que le syndrome de la page blanche, c'est pas un thème exclusif à la fantasy et que je m'éloigne du sujet de ce livre.

Certes, mes agneaux. Mais ici, rappelons qu'on n'est pas là pour vous donner des conseils bullshit du genre "prenez du temps pour vous, lisez, faites du vélo et reprenez l'écriture quand l'envie reviendra". Ce sujet sera traité à travers le spectre de la fantasy, avec des pistes de déblocage concrètes et directement liées au thème... DE LA FANTASY, DONC, PUISQUE C'EST POUR ÇA QU'ON EST LA, ESPÈCE DE PETITE TÊTE À CLAQUES.

Si plus personne n'a de remarque débile à soulever, commençons !

Syndrome de la page blanche (et maux associés), symptômes, causes et remèdes. Un diagnostic par le professeur Branlette, titulaire d'un bac pro chirurgien et d'un brevet métiers de l'appareil digestif.

[Ce thème sera abordé en 3 segments en raison de sa longueur][J'attends le jour où un mec me dira ça][Oups]


Symptômes et causes du syndrome de la page blanche

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Symptômes et causes du syndrome de la page blanche

Qu'entend-t-on exactement par "syndrome de la page blanche" ? Ici, afin d'englober toutes les pathologies propres aux auteurs en manque d'inspiration/motivation ou angoissés, nous les désignerons par ce syndrome, bien qu'il n'en soit en vérité que l'une des manifestations. Oh et, pour nous simplifier la tâche, on parlera de SYPAB, ça ira plus vite.

Vous êtes probablement atteint du SYPAB, à un niveau plus ou moins élevé, si vous vous reconnaissez actuellement dans l'une des propositions suivantes :

1. Après avoir réfléchi/commencé à écrire une nouvelle histoire, vous ne parvenez plus à trouver la motivation de la continuer ;

2. Vous avez des idées pour la suite mais ne parvenez pas à sortir une phrase potable ;

3. Vous avez eu une idée générale pour votre histoire, une ambiance/des personnages/des scènes qui vous inspiraient, mais vous ne parvenez pas à trouver des idées pour joindre tous ces brillants morceaux entre eux ;

4. Vous avez soudain l'impression que votre histoire, en fait, c'est un peu nul ;

5. Vous avez envie de commencer à écrire une toute nouvelle histoire.

6. Vous avez des gaz.

Chacun de ces 6 (5) points reflète un problème bien particulier. Résumons le diagnostic élément par élément :

1. Problème de motivation/d'envie/d'énergie : c'est assez limpide, il vous faut un coup de boost.

2. Blocage "technique" sur l'écriture : là, c'est l'écriture dans son sens le plus strict qui pose soudain problème. Les idées sont là mais refusent de sortir et de prendre vie sur le papier.

3. Carence d'idées secondaires : il vous manque les éléments de jointure entre certaines scènes, comme si vous aviez un texte à trous.

4. Baisse de confiance en soi et en ses capacités d'auteur : il vous faudra être rassuré pour retrouver le courage de reprendre la plume et aimer le faire.

5. L'envie d'aller voir ailleurs : de nouvelles idées super méga cools ont jailli et vous mourrez d'envie de les exploiter, LÀ MAINTENANT TOUT DE SUITE.

6. Resto indien, petite indigestion ou début de gastro-entérite. Envisagez de consulter un médecin si le problème persiste plusieurs jours.

Mettre un mot sur sa pathologie, c'est un premier pas vers la rémission. Si vous comprenez d'où vient le problème, vous verrez déjà peut-être par où commencer pour le résoudre (oui, j'enfonce des portes ouvertes POUR L'INSTANT, mais on ne va pas en rester à ces niaiseries).

Rendez-vous donc sur le prochain segment pour soigner efficacement votre mal, avec remèdes de grand-mère concoctés avec amour et tout particulièrement pensés pour les auteurs de fantasy. Non pas qu'on n'aime pas les autres auteurs, hein, mais bon, je peux pas être le prophète de la terre entière, moi (j'ai un vrai boulot et un roman à écrire, et l'aspirateur à passer).

Écrire de la fantasy comme G.R.R. MartinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant