||Les filles||

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4 août

Mes amies, ce ne sont que des filles. Je parle aussi aux garçons, c'est sûr. Jai même déjà eu quelques copains, mais ils ne sont pas là pour être nos amis. On est solidaire entre femmes, du moins, celles qui le méritent. Et au fond, les amoureux, c'est vraiment plus pour l'apparence.

Il y a Éloïse. C'est elle qui me comprend le mieux. Elle est toujours là pour moi. Elle m'aide tout le temps. Mais jamais, elle ne penserait à prendre ma place.

Flore, je la trouve un peu simple d'esprit, parfois. J'ai l'impression qu'elle n'arrive pas à comprendre les choses qui demandent un peu plus d'activité cérébrale. Mais elle est quand même jolie. Et c'est pratique pour faire le sale boulot, comme les devoirs de math. Parce qu'en math, elle torche, ça c'est clair. Je ne comprend pas toujours comment elle réfléchit, mais peu importe.

Je suis moins proche d'Adrianne, de Rose et de Cassiopée, mais il faut bien des gens pour grossir le groupe. Sinon, on a l'air rejet. L'apparence, toujours l'apparence. Tout pour ne pas avoir l'air nulle. Tout pour ne pas décevoir ma mère.

En fait, tout ça, c'est un peu comme une immense machine. Tout doit s'emboîter et avoir son utilité précise, sinon tout casse. C'est pour ça qu'il faut souvent faire du nettoyage. Pour se débarrasser des indésirables. On aura beau dire, les humains, ça ressemble beaucoup à des robot. Très prévisibles. Quand on s'y connaît un peu, ce n'est vraiment pas compliqué de les diriger.

Je sais bien que ce n'est pas ainsi qu'on présente les amies habituellement. Et je sais aussi qu'en le faisant, j'ai l'air horriblement inhumaine. Sauf que la vérité, c'est que je suis honnête. Cent pour cent honnête. Mais ça, c'est seulement ici. Dans la vraie vie, l'honnêteté est un gage de déchéance sociale, comme dirait ma mère.

-Constance

ConstanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant