Et la fin ne fut pas longue à venir. La tempête, qui avait commencé à souffler de l'est, atteignit le Japon. Sa violence s'accrut jusqu'à la force d'une tornade et ne s'apaisa que quelque années plus tard lorsque Kyoto fut aux trois quart détruit, Nagazaki un amas de décombre et Hiroshima une ruine où deux-cent cinquante mille personne avaient péri.
Quand je retournai en classe après les vacances d'été, passées a Kanazawa avec mes parents, la sinistre réalité entra dans Yuei pour la première fois depuis la Première Guerre mondiale. Jusqu'alors, et pendant que je ne m'en étais rend compte à l'époque, le lycée avait été un temple des Alters faibles ou puissants peu importe.
Sauf qu'un jour devant mon banc, je vis Kaminari collé un petit papier où il y était marqué " Tu es qu'un faible, pars d'ici. "
- Ote-moi ça, dis-je.
- Ote-le toi même, répondit-il. Mais attention, si tu le fait, je te casse la figure.
C'était le moment critique. La plupart des garçons, y compris Katsuki, se levèrent pour voir ce qui allait se passait. Cette fois, j'avais trop peur pour hésiter. C'étais vaincre ou mourir. De tout mes forces, je frappai Kamanari au visage. Il chancela, puis revint vers moi. Ni l'un ni l'autre avions l'expérience de la lutte ; dans ce combat, les règles étaient ignorées... mais je me battais pour la meilleure cause.
Le sentiment passionné qui m'animait alors eût pu ne pas suffire à me tirer de là si Kaminari, en voulant m'asséner un coup que j'évitai, n'avait trébuché et ne c'était coincé entre deux pupitre au moment où Aizawa en personne entrait dans la classe. Kaminari se mit sur pied. Me désignant du doigt tandis que des larmes de mortification coulaient sur ses joues, il dit - Kirishima m'a attaqué. Aizawa me regarda. - Pourquoi avez-vous attaqué Kaminari ? - Parce qu'il ma insulté, dis-je, tremblant de tension et de rage. - Il vous a insulté ? Que vous a-t-il dit ? demanda Aizawa avec douceur - Il m'a dit que j'étais faible, répondis-je - Oh je vois, dit Aizawa avec un sourire, mais ce n'est pas une insulte, mon cher Kirishima ! C'est une affirmation. Asseyez-vous tous les deux Si vous voulez vous battre, faites le dehors autant que vous le voudrez. Et maintenant revenons à notre cours.
Dans la soirée, quand vint l'heure de rentrer, j'attendis jusqu'à ce que tout le monde fut parti. J'avais encore un faible espoir qu'il me guetterait, me viendrait en aide, me consolerait au moment où j'avais le plus besoin de lui. Mais, quand je sortis, la rue était aussi froide et vide qu'une plage un jour d'hiver.
Dès lors, je l'évitai. Il eût été embarrassant pour lui d'être vu avec moi et j'espérais qu'il me saurait gré de ma décision. J'étais seul désormais. Il était rare qu'on me parlât. All Might, ne me mettait plus à l'épreuve. Les professeurs eux-mêmes semblaient m'avoir oublié. J'en étais plutôt heureux. Le long et cruel processus du déracinement avait déjà commencé. Déjà les lumières qui m'avaient guidé allaient s'affaiblissant.
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Une amitié impossible
ParanormalÂgé de 16 ans, Eijiro Kirishima, Fils unique d'un chirurgien fréquente le lycée le plus renommé de Kyoto. Il est encore seul et sans ami véritable lorsque l'arrivée dans sa classe d'un garçon d'une famille aisée. C'est en 1932 qu'a lieu cette rencon...