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La maison de mes parents, une modeste villa construite en pierre du pays, se dressait dans un petit jardin plein de pommiers et de cerisiers et était située dans un quartier connu dans le voisinage. Entourée de collines et de vignobles, elle se trouve dans une vallée si étroite qu'il n'y a peu de rues en terrain plat. En plongeant le regard du haut des collines, on a une vue remarquable : des milliers de villas, l'Opéra et les musées et ce qui était autrefois les parcs royaux. Il y avait partout des restaurants avec de spacieuses terrasses où les habitants de Kyoto pouvaient passer les chaudes soirées d'été à boire.

Lorsque Katsuki entra, je le conduisis vers l'escalier avec l'intention de l'emmener directement dans ma chambre sans le présenter d'abord à ma mère. Je ne savais alors précisément pourquoi j'agissait ainsi, mais il m'est plus facile aujourd'hui de me rendre compte que j'essayais de l'introduire furtivement. J'avais en quelque sorte l'impression qu'il m'appartenait, et à moi seul, que je ne voulais le partager avec personne. Et probablement - j'en rougis encore- j'avais le sentiment que mes parents n'étaient pas assez reluisants pour lui. Je n'avais jamais eu honte d'eux ; en réalité, j'en avais toujours été plutôt fier, et j'étais maintenant horrifié de découvrir qu'à cause de Katsuki, je me comportais comme un sale petit snob. Pendant une seconde, je le détestai presque, parce que je prenais conscience qu'il en était le responsable. C'était sa présence qui me faisais éprouver ce sentiment et, si je méprisais mes parents, je me méprisais encore plus. Mais comme j'atteignais l'escalier, ma mère, qui devrait avoir entendu mes pas, m'appela. Il n'y avait pas d'échappatoire. Il me fallut le présenter.

Je l'emmenai dans notre salle de séjour ornée d'un tapis de Perse, avec ses meubles de chêne massif, ses assiettes bleues en porcelaine et ses verres à vin rouges et bleus à longue tige disposés sur un dressoir. Ma mère était assise dans le " jardin d'hiver " sous un gommier, en train de repriser des chaussettes, et elle ne parut pas surprise le moins du monde de nous voir, mon ami et moi. Lorsque je dis : " Mère, voici Bakugo Katsuki ", elle leva un instant les yeux et sourit. Elle lui posa quelques questions, principalement sur le lycée, sur ses projets d'avenir, sur l'université qu'il avait l'intention de fréquenter, et lui dit qu'elle était ravie de le voir chez nous. Elle se comporta exactement comme je l'eusse souhaité et je vis tout de suite que Katsuki était enchanté d'elle. Plus tard, je l'emmenai dans ma chambre et lui montai tous mes trésors : mes livres, mes pièces de monnaie, la fibule romaine et la tuile romaine portant l'inscription leg XI.

Tout à coup, j'entendis le pas de mon père et il entra dans ma chambre, chose qu'il n'avais jamais faite depuis des mois et commença à discuter avec Katsuki, puis s'en alla.

Une amitié impossibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant