Quand tu fais ton curieux et que...

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Quand tu fais ton curieux et que seul le gentil du groupe veut bien te répondre.

Une bonne semaine plus tard...

Un mur se dressait devant l'Autre. Un mur bien connu, en réalité, car c'était celui du palais impérial, où régnait son oncle. Ah ! Son oncle, le problème suivant sur la liste de l'Autre. Il ne regardait qu'elle et c'était assez personnel, parce que elle voulait savoir pourquoi il la détestait tant. Était-ce l'influence de Mélinda, sa conseillère, ou tout simplement une haine inconsidérée envers les gens comme elle ?

— Ça va, « »? demanda Nathan à l'Autre et j'oubliai immédiatement son prénom.

— Ne t'inquiète pas, oui, tout va bien. Il faut que je réfléchisse à une façon de l'approcher.

— Tu as encore le temps, je pense. Tu n'as que trente ans, il ne faut pas te forcer ! Ce n'est pas parce que tu es sorti prématurément de l'adolescence qu'il faut que tu te conduises comme un adulte le ferait... et encore moins en général d'armée clandestine.

— Si, justement ! Si j'ai reformé l'armée de mon père, c'est bien pour agir. Peu importe les forces que j'y mettrai, il faut que je libère les hybrides du foutu racisme de Théodore.

— Théodore ?

— L'empereur.

L'Autre s'approcha de Nathan et il soutint son regard qui était probablement lourd de responsabilités même pas reléguées officiellement. Puis, l'Autre s'envola pour rejoindre plusieurs recrues de son armée. Il leur donna des directions à suivre et activa son don de vent pour soulever Nathan dans les airs et le porter jusqu'à lui.

L'Autre prit la direction de leur abri et plusieurs personnes le suivirent de derrière, reprenant Nathan dans leurs passages pour éviter à mon incarnation de trop utiliser son regard. Dans mon esprit, je fronçai les sourcils et essayai de me réveiller sans trop savoir pourquoi. La sensation était étrange : d'habitude, j'étais totalement dans le corps de l'Autre et il m'étais impossible de me mouvoir, mais là, je pouvais bouger, me rendre plus petit, plus grand, aller dans n'importe quel endroit de son corps.

Alors que l'Autre se sentait soudain désagréablement mal dans sa peau, je m'immobilisai. Louis m'avait prévenu, il fallait être un minimum attentif à ce qui se passait à l'extérieur. Je me reconcentrai donc sur ce que vivait l'Autre et observai le paysage défiler avant de choisir un nouveau moment pour me réveiller. Je me concentrai de toutes mes forces pour me déconnecter de l'Autre, mais je le sentis avoir un mal de tête alors que je me devinai en train de retrouver mon enveloppe charnelle.

* * *

L'esprit de Loki se retrouva immédiatement dans son corps originel.

"Wahou ! C'est la première fois que je peux interagir avec mon Âme complète ! Avant, je n'étais que spectateur, et je ne pouvais que penser..."

— Ce n'était pas mal du tout, Loki, fit Louis, appréciateur. Nous ne nous étions pas trompés, tu as un grand potentiel.

"Est-ce que c'est possible de parler avec l'Autre ? Par la pensée, comme on le fait ensemble ?" demanda Loki, se fichant du compliment : il était tout émoustillé de cette nouvelle expérience.

— Non. Nous ne pouvons pas contrôler leur esprit ni leur corps. Parler avec cette autre personne reviendrait à contrôler une partie de son cerveau pour qu'il l'entende. Nous ne sommes que des passagers, des Voyageurs.

"Qu'est-ce que ça ferait, si je le faisais ?"

— Ton Âme resterait piégée dans le corps de l'Autre.

Androma : VoyageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant