Un moment random quand Lancelot était encore vivant.
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Encore une fois, les chevaliers s'étaient fait attaquer lors d'une chasse et enfermés dans un cachot.
Ça commence à devenir une habitude, pensa sarcastiquement Merlin, avant de grimacer. Un filet de sueur couvrait son front. Lors de l'assaut, un des bandits avait réussi à lui porter un coup à l'épaule gauche mais le servant s'était tu, ne voulant pas que les chevaliers voient ses nombreuses cicatrices. Ils étaient d'ailleurs en train d'essayer de trouver un moyen de s'échapper.
- "Merlin ! Tu pourrais nous aider, quand même ?!" Comme toujours, le roi fut aveugle à la douleur de son ami. Le mage grogna, commençant à se sentir vraiment mal ; la pièce semblait tourner autour de lui.
- "Merlin, tu es sûr que ça va ?" Lancelot intervint, inquiet pour son ami car sachant très bien qu'il avait tendance à garder les choses pour lui. Le servant bougea légèrement son bras, une nouvelle vague de douleur venant le frapper et le faisant fermer les yeux. Ce mouvement fut cependant suffisant pour que sa large manche s'accroche sur un point du mur, se soulevant et révélant par la même occasion un filet cramoisi couvrant son avant-bras. Le chevalier bondit, bientôt suivi par les autres. "Pourquoi tu n'as rien dit ?!"
- "Il va falloir lui enlever sa chemise", précisa Léon. La phrase sembla parvenir aux oreilles du mage qui se débattit faiblement, apparemment contre l'idée.
- "Perceval ! Tiens-le !" ordonna Arthur. Une fois dans la poigne de fer de l'homme musclé, Merlin abandonna, se sachant trop faible pour opposer une résistance.
Le mage vit une de ses plus grandes craintes devenir réalité à travers son regard fiévreux. Lorsque Elyan commença à remonter sa chemise bleue, ils virent tous d'affreuses cicatrices se dévoiler, plus profondes et cruelles les unes que les autres. Cela devenait pire au fur et à mesure que l'habit était relevé, surtout avec l'horrible brûlure circulaire se situant au milieu de son torse ; la chair semblait avoir été fondue et le roi savait n'avoir vu ce type de blessure que sur les victimes de l'attaque du dragon. Tous les chevaliers étaient choqués au-delà des mots. "Merlin... Comment ?" Mais le servant, vaincu par la peur et la fièvre, accueillit comme de vieilles amies les ténèbres.
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Merlin ouvrit doucement les paupières, les souvenirs du jour d'avant lui revenant d'un coup.
Comment est-ce que je vais bien pouvoir expliquer...
Il se rendit compte qu'il était allongé sur le sol de la forêt, enveloppé dans une couverture. Sa blessure avait été bandée, mais le mage était toujours torse nu. Gauvain, assis sur un rocher proche, l'observait.
- "Alors, la Belle au Bois Dormant est réveillée ?" Le chevalier blagua comme à son habitude, mais le sourire qu'il affichait n'atteignait pas ses yeux. Merlin regarda de l'autre côté, regrettant de ne pas pouvoir éviter ses amis. "Merlin." Il ne bougea pas. "Merlin !" Toujours pas. Le reste du groupe, attiré par l'altercation, commença à s'approcher. "Bon Dieu Merlin ! Est-ce que tu te rends compte à quel point j'étais inquiet !" Gauvain avait enclenché son mode protecteur ; il désigna les cicatrices qui couvraient le torse dénudé. "Pourquoi tu n'as jamais rien dit, Merlin ?!" On pouvait lire dans ses prunelles une douleur profonde. Il reprit plus doucement : "Comment est-ce que je peux encore m'appeler ton ami quand je te laisse souffrir comme ça..." Le servant détestait voir un des ses meilleurs amis se torturer de la sorte alors qu'il n'était en rien coupable ; ça avait toujours été son choix de ne pas vouloir partager sa douleur avec quiconque.
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Merlin Oneshots
FanfictionUn regroupement d'idées d'histoires que j'ai eues en regardant Merlin, se déroulant principalement vers la fin de la série sans couples particuliers (je vais sans doute garder les canons mais ce sera seulement évoqué par moments et n'influera en rie...