Merlin Oneshots

6. Torture

Avec ce titre, c'est facile à deviner, il y aura beaucoup de descriptions détaillées donc si vous aimez pas ou êtes très sensibles, pas la peine. (Je vous aurai prévenus !)

J'ai écrit ça sur requête de @ocelie12 ^^ (profite ! j'en ai bavé pour trouver l'inspi...)

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"Eh bien", railla Morgane du ton le plus blessant qu'elle puisse produire, "Si je m'attendais à recevoir le roi de Camelot dans mon humble demeure..." Les chevaliers la regardèrent hargneusement, étant tout de même assez sages pour ne pas la provoquer de la cellule où ils se trouvaient. On leur avait pris leurs armures et leurs armes, ne leur laissant que les habits qu'ils portaient déjà, dont la matière fine ne parvenait pas à les protéger de l'humidité du cachot souterrain. Le regard défiant des ses prisonniers ne plut pas du tout à la sorcière, son humeur se dégradant d'un coup. Elle s'approcha des barreaux, en agrippant un avec un telle fureur que les jointures de ses mains blanchirent. "Tu m'as tout pris, Arthur Pendragon, et il est temps que je te rende la pareille !"

Le roi se raidit, s'attendant à ce qu'elle utilise la magie à tout moment. "J'ai été trahie", poursuivit-elle, "par ceux que j'aimais ! J'ai été trahie, par celui à qui je faisais le plus confiance de tous ceux que je connaissais !" Elle secoua la tête, un air dégoûté sur le visage remplaçant la rage précédente. "Comme j'étais naïve... Je croyais pouvoir compter sur les chevaliers de Camelot ; sur ma famille..." Son regard brûlant de haine passa sur Léon, s'arrêtant sur Arthur pour finalement aller vers Merlin. "Mais j'ai changé, maintenant !" déclama-t-elle avec un rire monstrueux. "Je ne suis plus la femme que vous avez connu, la soeur ; je suis la dernière grande prêtresse de l'Ancienne Religion !" Elle ajouta, son regard sombre posé sur eux comme une chape lourde et étouffante, "Jamais vous ne pourrez ne serait-ce qu'essayer d'imaginer le pouvoir que je détiens... quoique vous en aurez un bon aperçu aujourd'hui !" leur annonça-t-elle en souriant méchamment. Le groupe, qui assistait au monologue de la sorcière avec horreur, ouvrit des yeux alarmés à ces mots. Qu'est-ce que Morgane pouvait bien entendre par là ? "J'ai tout perdu par ta faute, mon cher demi-frère, et il est temps que toi aussi tu perdes ce qui t'est cher, de la même manière que moi tout ce temps auparavant-" Elle leva une main, ses iris se cerclant d'or. "-par ton si loyal serviteur, Merlin !" Le serviteur ne put rien faire pour empêcher la sorcière de le traîner jusqu'à elle, au risque de révéler son plus grand secret. Le reste de la compagnie se précipita pour l'aider, mais l'autre main de la prêtresse jaillit et les plaqua contre les murs poisseux de leur prison ; ils se débattaient et hurlaient à Morgane de laisser partir leur ami, tentant de briser le sort ; la magie rendait cependant toute résistance futile.

"Merlin, Merlin, Merlin", répéta trois fois la dangereuse femme. "Voyons voir combien de temps tu pourras rester loyal à ton maître..." Elle l'emmena alors dans la cellule adjacente, de sorte que tous les camelotiens puissent voir ce qu'elle faisait, et suspendit le mage à des chaînes pendant du plafond d'un claquement de doigt. Serrées et rugueuses, avec des arêtes saillantes, elles commencèrent immédiatement à lui entailler les poignets. Il retint un gémissement, sachant très bien que cela ne serait d'ici peu qu'une douleur bénigne parmi tant d'autres. "Temps de se mettre au travail !" annonça-t-elle d'une voix enjouée. "Que peux-tu me dire sur les défenses de Camelot, Merlin ?" demanda-t-elle en commençant à jouer avec un couteau. Le coeur d'Arthur rata un battement. Son serviteur savait tout. Absolument tout. Et Morgane s'apprêtait à le torturer pour ces informations. Le roi regretta alors de les avoir partagées avec le mage, se persuadant qu'il n'aurait pas à souffrir serait-ce le cas.

- "Qu'elles sont... très secrètes ? Et qu'il est absolument interdit d'en parler avec les méchantes sorcières qui essaient de tuer Arthur ?" se moqua-t-il.