Merlin Oneshots

3. Cicatrices (2)

Deuxième partie !

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Le roi ne s'attendait certainement pas à cette réponse et une expression choquée gagna sa face.

- "Est-ce que quelqu'un aurait l'amabilité de m'expliquer de qui on parle ?" demanda l'habituel ivrogne, les yeux levés au ciel.

- "Il s'agissait d'une sorcière très puissante qui voulait se venger d'Uther", intervint sagement Léon. "Elle a tenté plusieurs fois de tuer Arthur et son père, ne se souciant point des vies innocentes en jeu." Gauvain siffla.

- "On dirait que tu es vraiment populaire, Princesse !" Ladite princesse lui jeta un regard mauvais.

- "Ses malédictions ont prit la vie de nombre de bons citoyens et soldats de Camelot", reprit le chevalier, son visage s'assombrissant.

- "La question est plutôt de comprendre ce que Merlin pourrait bien avoir à faire avec quelqu'un d'aussi dangereux." L'attention fut alors portée sur ce dernier.

- "La bête légendaire qui était apparue dans la forêt, quand Uther était encore roi. Vous vous en souvenez ?" Les chevaliers hochèrent la tête. "Elle possède une sorte de pouvoir sur le destin ; quiconque se fait mordre en mourra automatiquement."

- "Je m'étais fait mordre", remarqua immédiatement Arthur. "Comment ne suis-je pas mort ?" Le mage soupira.

- C'est là que Nimueh intervient. Elle était une grande prêtresse de l'Ancienne Religion et détenait donc une influence sur la Vie et la Mort."

- "Pourquoi m'aurait-elle aidé ?" le coupa le roi.

- "Arthur", dit Merlin, le ton ne laissant place à aucune protestation. "Si je dois raconter cette histoire, j'apprécierais ne pas être interrompu, d'accord ?" Son interlocuteur hocha la tête sous le regard à la fois dur, exaspéré et affectueux. "Bien. Vu que je ne pouvais pas te laisser mourir, je me suis rendu sur l'île Fortunée où Nimueh vivait et je lui ai demandé de te sauver. Elle m'a répondu qu'il y aurait un prix à payer mais ça, je le savais déjà. Elle a donc utilisé la Coupe de Vie pour te soigner." Deux voix fusèrent en même temps.

- "C'était elle qui avait la Coupe de Vie ?!" s'écria Elyan. Quant à Lancelot, il demanda plus doucement :

- "Merlin, quel était le prix à payer ?" Comme toujours lorsqu'il ne voulait pas avouer quelque chose, le mage tentait d'éviter les yeux de son interlocuteur. Gauvain répéta la question du chevalier.

- "Quel était le prix à payer ?"

- "Je vous avait dit que je ne voulais pas être interrompu", marmonna-t-il.

- "Réponds !" lui ordonna son roi. Le servant soupira.

- "Une vie pour une vie, d'accord ?! La balance du monde doit être restaurée." Cette fois-ci, le fait que son ami soit blessé fut totalement oublié par Arthur qui attrapa le mage par les épaules et le força dans une position assise, ses mains serrant l'endroit avec force. Ses yeux était orageux et seules la colère et la culpabilité s'y reflétaient. "Merlin", gronda-t-il, la voix grave et rauque. "Je t'interdis -et je dis bien interdis- de te sacrifier pour moi en pensant que ma vie vaut plus que la tienne, COMPRIS ?! Il cria presque désespérément le dernier mot.

- "Hé mon vieux, calme-toi !" s'inquiéta Gauvain. "S'il est encore là, c'est que l'histoire n'est pas finie !" Il se tourna vers le servant. "Cela dit, ne crois pas que je ne suis pas entièrement de l'avis d'Arthur." L'ivrogne n'appelait que rarement le roi par son prénom ; à chaque fois lorsque la situation était sérieuse, un mot qui ne se place pas dans la même phrase que 'Gauvain'. Le mage fixa pendant quelques instants encore son ami, puis reprit :