chapitre 8

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( Malfus )

Je suis grand.

Je suis puissant.

Je suis le maître.

Je suis Malfus.

Quelle honte pour ma personne,

De devoir supporter cet être,

Avec qui je partage mon corps.

Quelle honte pour ma personne,

De ne pas encore être maître,

De ma propre chère.

Mais je sens en moi la force monter.

Mais je sens en moi la puissance monter.

Je sens en moi ma volonté,

Ma volonté de diriger.

Peu à peu mon esprit,

Mon si brillant esprit,

Réduira à néant celui de mon hôte.

Oui, mes chers compatriotes,

Bientôt, ce qui m'appartient me sera enfin rendu.

Le fruit d'un travail assidu, d'un amour éperdu.

C'est mon amour propre qui me permet de gagner

Enfin ma patience sera pleinement récompensée.

Je m'en vais maintenant,

Mettre en application mon plan,

Mais il faut que je sois prudent,

Car ce corps ne m'appartient pas complètement.

Il faut que je sorte précautionneusement,

Que je me déplace silencieusement.

Un pas, puis deux pas défaillant.

Ce corps ne m'obéit pas pleinement.

La porte, je l'atteint vaillamment,

Je la pousse courageusement,

Porte vers ce monde si différent,

Ce monde que je dirigerais si cruellement.

Toute cette beauté, toute cette joie, c'est dégoûtant,

Mais tout cela ne sera bientôt que néant.

Ça y est, une faiblesse me prend,

c'est mon corps récalcitrant.

Vivement qu'il m'appartienne,

Ainsi que le monde.

Car je suis le maître,

Car je suis puissant,

Je suis Malfus



Le Livre MauditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant