Chapitre 7

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( severus )

Je me réveille dans mon lit, toujours dans la même chambre. C'est étrange, je ne me souviens de rien depuis la découverte dans le grotte. Je sais que je m'approche, je touche le livre puis, puis rien. Le vide dans ma mémoire. Comme si je n'étais plus là, comme si je n'existais pas. Je ne veux plus rester couché dans ce lit, rester passif. Regarder les choses se dérouler sous mes yeux sans pouvoir réagir. Je veux comprendre ce qui m'arrive.
Résolu, je me lève, difficilement. Normal, ça fait longtemps que je n'ai pas bougé d'ici. Je m'approche de la porte et l'ouvre, curieux de découvrir ce qui se cache derrière.
C'est un décor totalement différent qui se dévoile à mes yeux. Tout ici respire la magie, toit est enchanté. C'est un spectacle tellement exceptionnel! Je marche, observent tous ces phénomènes avec émerveillement. J'ai impression d'être dans une autre dimension. Tout est fantastique mais en même temps si irréel!

Au fond, j'aperçois une autre porte. Elle s'ouvre devant, sans que j'ai besoin de la toucher. J'approche. J'hésite. J'ai peur de mettre en colère mon hôte. Je ne pense pas que j'ai le droit de me trouver ici. Mais tout de même, j'ai vraiment envie de voir ce qu'il y a de l'autre côté. Tout est tellement fantastique ici! Décidé, je rentre dans l'autre pièce. Elle est semblable à celle d'avant, pour le côté magique. Mais je pense que c'est une sorte de long corridor. J'entends une porte claquer au loin. Affolé, je cherche à regagner ma chambre. Mais je n'ai aucune idée de l'endroit où je me trouve. Tout à changé, je ne reconnais plus la piece. La porte par laquelle je suis rentré n'est plus là. Mais bon, à quoi bon persister, apres tout, je n'ai rien fait de mal. Je me suis juste promené afin de découvrir la maison. Aucune de mes intentions n'est mauvaise. Mais bon, il faut quand même que je manifeste ma présence, sinon je suis bon pour passer le reste de mes jours perdu dans cet étrange endroit. Que faire? Il me faudrait quelque chose pour faire du bruit, comme un klaxon ou un instrument de musique quelconque. À peine ai-je formulé cette pensée que, sous mes yeux ébahis, apparaît un klaxon. Un grand, avec un bout rouge. Ce lieu est vraiment magique! Je m'en saisis et commence à produire des " poueeeeet" dissonant et strident. Au bout de plusieurs minutes, j'entends enfin des bruits de pas. Je n'arrive pas à déterminer d'où ils proviennent. Soudain, alors que je ne m'y attendais pas du tout, je vois apparaître mon hôte.

" A, monsieur, je vous cherchais! Je me suis perdu! Je ne voulais pas m'éloigner, mais, alors que je voulais retourner dans ma chambre, la porte à disparu!" M'écriais-je, soulagé qu'il m'est trouvé. Je n'avais pas envie d'errer dans ce labyrinthe jusqu'à la fin de mes jours!

" viens", m'a-t-il coupé, d'une voix sèche qui ne lui ressemblait pas. Il m'a pris sans délicatesse par le bras et m'a emmené avec lui. Mince, j'espère que je ne l'ai pas énervé.

" Au faite, tu peux m'appeler Baltus, dit-il d'un ton plus doux. Désolé pour mes manières. Je ne suis pas dans mes meilleurs jours. Avec tout ce qu'il ce passe..."

J'aimerais l'interroger davantage sur ce sujet mais je sens que ce n'est pas le moment. Tout de même,  cela m'intrigue. Enfin, je reconnais la porte de ma chambre. Il la pousse sans ménagement et me pousse à l'intérieur.

" Assieds-toi ou couche-toi, comme tu veux, dit-il sèchement, et surtout, ne t'avises pas de retenter une petite escapade. Ce n'est pas trop de mon goût "

Et il partit en claquant la porte. Je crois percevoir un cliquetis de serrure, comme s'il m'enfermait. J'espère que c'est jute un tour de mon imagination. Qu'ai-je fait de si terrible pour mériter un tel sort? En plus, mon ventre commence à gargouiller. Je ne sais pas quelle heure il est mais mon estomac est une sorte d'horloge interne. Il est toujours là quand il s'agit de manger! Ainsi, j'arrive à peu près à me repérer dans le temps. 8h, 12h, 19h. Voilà à quoi se résume ma journée. En plus je suis fatigué. Il est vrai qu'à chaque fois que je me laisse aller au sommeil, il m'arrive quelque chose. Je ne sais pas ce qui se passe en ce moment, je ne comprend pas ce qui m'arrive depuis quelques jours. Avant, avec un peu de recul, je trouve que ma vie était plutôt tranquille. Mis à part mes quelques problèmes,  comme être retrouvé à couché à côté d'un cadavre, ou encore mes petits accès de colère, les moqueries que je subissait incessamment,  je menait une vie classique. Mais depuis ma visite à la bibliothèque,  ma vie a été complètement chamboulé. Et mes rares repères, ceux qui me permettaient de garder contact avec le monde des vivants, ont disparus.  Cela m'étonne que j'ai réussit à résister tellement longtemps.
Je sens un peu de culpabilité. Toutes les personnes que j'ai laissé là bas doivent s'inquiéter, ou être content de se débarrasser de moi. Ma mère,  ma pauvre mère, que ressent elle en ce moment? Elle doit se demander où je suis. Un poid en plus venant s'ajouter sur son dos déjà courbé par les peines. Et ça à cause de moi. C'est vrai ce qu'elle dit, je suis un monstre. Mais je sais qu'elle ne le pense pas vraiment. Ça lui échappe dans ces moments où je dépasse les bornes. Elle dit que je n'ai pas de sentiments. Ce n'est pas vrai, c'est juste que je ne les exprime pas de ce monde. Tout est déjà si compliqué. Je ne peux pas me permettre de craquer pour quelque chose du monde des vivants. Pour moi, le plus important c'est mon monde. Et c'est déjà un secret assez lourd à porter, je n'ai pas besoins d'être accablé par d'autre peines. Le problème c'est que personne ne me comprendre. Le problème c'est que personne ne PEUT me comprendre.

Le Livre MauditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant