Le Livre Maudit

chapitre 11

( Severus )

J'émerge enfin de mes rêves. Ca m'a fait du bien de dormir un peu, j'étais vraiment fatigué. J'ai l'impression que ça fait plusieurs jours que je n'avais pas dormi. En plus, en ce moment, j'ai souvent mal à la tête. Et puis, j'ai du mal à me souvenir de certain moments. C'est bizarre. Je me rappelle juste être arrivé dans ce monde et avoir discuté un peu et bien sur aussi de ma petite visite ratée dans la maison, pourtant j'ai l'impression d'être là depuis déjà plusieurs jours. Je suis tiré de mes pensées par l'arrivée de Baltus. Il me regarde étrangement puis me demande si tous vas bien. Je suis surpris qu'il me demande ça, qu'aurait-il pu m'arriver dans cette chambre? Il s'assoit sur mon lit, comme à son habitude.

" Aujourd'hui, je vais te faire découvrir notre monde, je t'emmènerait aussi voir ton école car tu y vas demain. Je t'ai apporté quelques vêtement" dit-il en me tendant ce qui semblait être une longue cape noire.

Il sort afin de me laisser un peu d'intimité. J'observe ces vêtements un peu spéciaux. Il y a tout d'abord ce qui se rapproche à un pantalon, large, avec des bretelles et de couleur bordeau. Puis une sorte de chemise, blanche avec des gros boutons. Mais je ne vois pas, sur l'autre pan, les trous normalement destinés à accueillir les boutons. J'enfile déjà ces deux vêtements, car c'est les deux seuls que je connais à peu près. J'allais me saisir des boutons pour essayer de trouver un moyen de les fixer, lorsque, par magie, les deux pans s'assemblèrent, bien fermés, comme si les boutons avaient été fixés. Et pour les bretelles, se fut la même rengaine, elle se réglèrent à ma taille et se posèrent délicatement sur mes épaules. Ne restait plus que la cape et les grandes bottes. Je me saisis de la première et l'enfile par la tête, elle s'ajuste parfaitement sur moi. Quant au bottes, elles remontent jusqu'au bat de la cape, de façon à cacher ce que l'on porte en dessous. Voilà, j'étais fin prêt pour partir en mission d'exploration, à la découverte de cet univers inconnu et remplit de choses merveilleuses.

" Tu es prêt" l'entendis-je me demander. 

"Oui"

" Alors tu peux venir, je t'attend"

Je pousse doucement la porte, curieux de voir quelle pièce j'allais découvrir de l'autre côté. Parce qu'ici, on ne sait jamais sur quoi l'on vas tomber! Je suis soulagé de retrouver Baltus, j'avais peur d'être séparé de lui, sinon, qui sait comment j'aurais pu retrouver mon chemin? Nous somme dans le hall d'entrée, et j'aperçois une grande et imposante porte, fermée.  Il avance et me fait signe de le suivre. La porte s'ouvre, et il m'invite à passer en premier. Je sors. Je me retrouve debout, sur le seuil de la porte, immobile, tentant d'assimiler les images envoyées par me yeux. C'est impossible! Je n'ai jamais vu quelque chose de si beau, de si grandiose. Je suis minuscule à côté des imposants et majestueux bâtiments qui m'entourent!

Nous descendons lentement les marches, et , à chaque pas, je profite pleinement du magnifique paysage qui m'entoure. Mon attention se focalise maintenant sur les passants, habitants de ce lieu extraordinaire. Ils sont tous vêtus comme moi mais certain se démarquent par la richesse de leur cape. Il m'entraîne en m'agrippant le bras. Je remarque des regards curieux convergent vers nous. J'ai l'impression que tout le monde me regarde. Nous nous dirigeons vers un grand bâtiment, qui apparemment attire des foules. Nous nous faufilons tant bien que mal entre tous ces sorciers. Nous arrivons dans un grand hall, où je vois de chaque côté et espacé d'environ 2 mètres, de longs tunnels verts d'où émanent une étrange lumière verte. Nous nous dirigeons vers l'un d'eux et attendons qu'il se libère. Baltus me prend la mains, et nous rentrons dans le tunnel, qui se révèle être un tourbillon de lumière.

"L'important est de bien visualisé l'endroit où l'on veut se rendre" me dit-il.

Et en moins d'une seconde nous nous retrouvons dans un tout autre lieu que suis où je me trouvais à l'instant. C'est une immense prairie, où se dresse un imposant manoir. Il est fait de pierres grise, et muni de grandes portes en bois. De nombreux regards se tournent vers nous. C'est ceux de jeunes adolescents de mon âge et plus âgés, tous vêtus de capes noires, ornées d'un blason, différent selon les personnes. J'avance timidement aux côtés de Baltus. Je me sens ridicule  à côté de cette école que je devine remplie d'immenses connaissances et de savoir. Je regarde avec curiosité tout ce qui m'entoure. Tout ça me fait penser à un manoir ou à un vieux château. Il y a des tableaux, souvent des portraits, un peu partout sur les murs. Je suis Baltus, il semble savoir où il veut se rendre, le contraire de moi, je suis complètement perdu! Le couloir se sépare en plusieurs tunnel, et nous continuons d'avancer sans effectuer la moindre pause. Il me présente certains endroits, mais je suis sûr d'être incapable de les retrouver. Nous arrivons devant une porte assez massive, en bois, un peu comme toutes les portes que j'ai pu observer. Elle s'ouvre et nous entrons dans une salle spacieuse et richement décorée. Au milieu trône un imposant bureau, grand, et couvert d'une sorte de couverture rouge. Dessus, je vois un phénomène étrange: une plume est entrain de couvrir un parchemin d'une fine écriture, sans que personne ne la tienne. Elle n'est contrôlée que par la voix du personnage qui se tient debout près de la cheminée, et qui semble être le directeur. Baltus s'approche et lui serre la main, tout en m'encourageant silencieusement à faire de même. Notre interlocuteur à un visage assez large, cachant un cerveau que je devine très performant. Il semble sûr de lui, et un peu lassé sans doute par l'habituelle routine d'une journée de travail. Il nous invite à nous asseoir au bureau, et s'installe lui même en face de nous.

" Je te présente le directeur, Mr Pomdelon." me dit Baltus

" Enchanté" affirma ce-dernier en me regardant. " Donc, tu nous viens du monde des sans-magie, n'est-ce-pas?"

Je lance un regard interrogatif à Baltus. Je ne suis pas sûr, je ne connais rien dans ce monde totalement nouveau pour moi. Je répond par l'affirmatif. S'en suit une interminable conversation, ainsi qu'une brève visite du site. Puis nous prenons le chemin du retour.