Pauline contempla le hall immense. Sur le sol des dalles de marbres noir, blanc et gris étaient organisées en ce qui semblait être des losanges. À plusieurs mètres devant elle se trouvait un grand escalier, et de chaque côté une porte formée d'un arc gothique. Juste au-dessus, une rambarde en pierre dissimulait à demi un long couloir. Son regard s'éleva de quelques mètre de plus. Une immense voûte la surplombait, soutenu par des arcs boutants en pierre, sculptés d'arabesques et de volutes. Au centre se trouvait une clé de voûte incrusté de pierres noires et blanches, à laquelle était suspendu un magnifique et très imposant lustre en cristal. Elle tourna sur elle même constatant la somptuosité des lieux. L'immense porte d'entrée en bois était surmontée d'un bas relief représentant certainement le blason de l'école. Une voix forte résonna alors dans l'immense pièce.
"Cette bâtisse a été construite il y a plus de 400 ans afin de recueillir les enfants...comme moi."
Pauline acquiesça et se dirigea vers lui. Une fois près de lui, il prit sa valise tandis qu'elle portait son sac de voyage, et l'entraîna vers les escaliers, tout en continuant de lui raconter l'histoire du manoir. Il longèrent le couloir, des tableaux anciens défilant devant leurs yeux.
Après un tournant, il lui fit traverser une petite salle dont le plafond doré avait l'air de couler sur les murs noirs. Le lustre doré à quatre branches, illuminait la pièce et se reflétait à l'infini dans les quatre miroirs qui ornaient les murs. Elle eut tout juste le temps de percevoir les fines gravures d'or un peu partout dans la pièce.
La deuxième porte de cette pièce donnait sur un nouveau couloir, cette fois les pierres blanches étaient parées de tapisseries et de portraits. Tandis que sur le sol, un tapis pourpre étouffait le bruit de leurs pas. Pauline songea que tous ces tapis devaient donné du fil à retordre aux agents d'entretien. Ils s'engouffrèrent sur leur gauche dans un escalier en colimaçon qui grimpait dans les hauteurs. Une fois arrivés en haut. Son frère se retourna et lui expliqua calmement.
"Cette aile est réservé à tout le personnel de l'établissement. Je t'ai donné une chambre de mon appartement. Ne t'en fais pas ta chambre est un peu à part, tu auras donc une certaine intimité. Si tu as besoin de mon aide, il y a un interphone à l'intérieur qui est relié à ma chambre. Les repas sont à heures fixes pour les jours de semaines de 6h30 à 8h30 pour la première heure de cours à 8h00, de 11h à 14h pour le midi et 19h30 dernier carat le soir jusqu'à 20h30. C'est le seul repas de la journée que l'on passe tous ensemble. Le week-end, petit déjeuner brunch de 6h00 à 11h30, 11h30-14h repas de midi et le soir même horaires que le reste de la semaine. Si tu n'as pas tout retenu, j'ai accroché un emploi du temps à ton mur. Je t'ai aussi joint un plan de l'école, et mon emploi du temps, pour que tu puisses me trouver quelque soit le moment de la journée."
Il laissa un court silence s'installer pour lui laisser le temps d'assimiler les informations avant de reprendre.
"Je vais te laisser t'installer, on se retrouve pour le dîner dans 30 min devant les portes de la Salle de restauration."
Pauline acquiesça puis entra dans sa chambre, en traînant sa valise fraîchement retrouvée derrière elle. C'était une chambre assez spacieuse, derrière la porte se trouvait une bibliothèque qui était enfoncer dans le mur. A côté de la porte se trouvait, un bureau et une chaise, le mur adjacent soutenait une grande armoire ainsi qu'une commode surmontée d'un tableau en liège. En face d'elle se trouvait une grande fenêtre avec une banquette certainement confortable juste en dessous. Un peu plus près d'elle, au centre de la pièce et contre le mur gauche se trouvait un grand lit à baldaquins dont les rideaux blancs étaient translucides. Un autre rideau, noir et à l'apparence très lourde dans la coin gauche de la pièce attira son attention. Elle l'ouvrit il s'agissait d'un renfoncement dans le mur qui lui permettait d'accéder à une douche et un petit lavabo.
Maïssa avait vraiment pensé à tout. Seule l'ambiance de la pièce laissait à désirer. La chambre était grise, blanche et noire, et manquait cruellement de vie, mais ça ne durerait pas, Pauline allait décorer, colorer et aménager sa chambre, et lui sapait cette aura impersonnelle.
Elle ouvrit sa valise et rangea ses vêtements dans l'armoire. Et disposa tout ce qu'elle avait ramené sur une étagère encore vide de l'armoire. Elle sortit de son col la montre de son père. Elle en caressa la surface argentée avec tendresse puis l'ouvrit. Les aiguilles annonçaient 19h12. Il était temps qu'elle y aille; elle avait rendez-vous avec Maïssa devant la salle de Restauration.
Elle sortit de la chambre, après avoir jeté un rapide coup d'oeil au plan du bâtiment, mais Maïssa était absent de son appartement, elle sortit donc de l'aile réservée et repris le chemin qu'elle avait empruntée à l'allée. Arrivée à la petite salle doré et noir au quatre miroirs elle la traversa et se dirigea vers le couloir qu'elle ne connaissait pas; elle tomba sur une grande porte, qui donnait sur une cour intérieure. Elle sortit du bâtiment et suivit la petite coursive sur le côté, dans les deux angles se trouvaient des portes. La nuit commençait à tomber, et une brise fraîche parcourait l'espace. Des frissons remontèrent le long de sa colonne vertébrale. Pauline décida de rapidement choisir une porte: celle de droite. Lorsqu'elle entra, elle entendit des bruits de conversations lointains, elle se dirigea donc vers eux, espérant qu'ils la mèneraient à la Salle de Restauration. Elle jeta un coup d'oeil à sa montre 19h22; heureusement qu'elle était partie en avance. Elle tourna encore et se retrouva dans un couloir large d'au moins sept mètres où de jeunes personnes déambulait, se croisaient, et ricanaient.
Elle s'avança entre eux en cherchant son frère du regard. Au fur et à mesure qu'elle avançait, elle sentait des regards la fixaient, ils devenaient de plus en plus lourd sur ses épaules. Elle continua de chercher et elle finit par le trouver au centre de l'entrée. Elle le rejoignit donc comme il lui avait demandé. Elle s'arrêta à sa gauche, discrètement car il était en pleine discussion avec une femme d'une vingtaine d'année.
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Kleïa
FantasyPauline vit un quotidien que l'on pourrait aisément qualifier de banal et d'ordianire, jusqu'au jour où un accident se produit, bouleversant sa vie quotidienne. Des ombres surgissent alors du passé et l'emmenent avec elle. Ce choc déclenche chez ell...