Le fils du ciel - Tome 2

Départ

Ça faisait environ une heure et demi que j'étais allongé sur mon lit, me convainquant que j'étais en train de me préparer mentalement à notre quête et non juste flemmard. On toqua à la porte. Je répondis d'une voix morose «Entrez». Dareios apparut dans l'encadrement de la porte, l'air attristé.
Je me relevai, devinant que le temps était venu pour nous de partir, pris mon sac et, sans un mot, descendis les escaliers aux côtés de Dareios. Chiron, Percy, Annabeth et Grover nous attendaient en bas. Ils ne murmurèrent qu'un vague « Bonne chance. » à mon égard lorsque je passai devant eux. Je continuai mon chemin jusqu'à la frontière de la Colonie, suivi de près par notre instructeur et mon ami satyre. Émilie et Hadrien se tenaient debout, stressés. Je me retournai pour regarder une dernière fois la Colonie. Chiron posa sa main sur mon épaule juste le temps de réciter une bénédiction. Dareios, lui, me sauta dans les bras en bêlant, de tristesse j'imagine. Je souris et lui tapotai gentiment l'épaule.

- T'inquiètes, tout va bien se passer.

Il desserra son étreinte et me regarda dans les yeux. Il posa dans ma main quelques drachmes d'or et une petite pièce métallique et me dit:

- Si vous avez un problème... Reviens en vie. Revenez en vie. Tous les trois.

Je souris et le pris une dernière fois dans mes bras avant de me retourner et de rejoindre mes compagnons.
Argos devait nous emmener à l'hôtel Marriot Marquis. Une fois arrivés là-bas, Rachel devait nous conduire au sous-sol pour nous montrer l'une des trop nombreuses entrées du Labyrinthe.

Une fois arrivés devant l'hôtel, Argos émit une sorte de grognement et agita sa main. Nous sortîmes et regardâmes la camionnette disparaître à l'intersection. Rachel nous attendait, adossée près des portes d'entrée. Elle était plutôt pâle et semblait plongée dans ses pensées. Sans nous jeter un regard, elle poussa une des portes et rentra dans l'hôtel. Commode. Nous la suivîmes sans un mot. Nous descendîmes une volée de marche et Rachel écarta un panier à linge sale puis pointa une porte du doigt.

- Voilà. C'est là.

Elle soupira avant de se retourner pour partir.

- Bonne chance, murmura-t-elle avant de remonter les escaliers.

Grover m'avait raconté leur voyage dans le Labyrinthe mais maintenant que je voyais les réactions de tous ceux qui s'y étaient risqués, je me demandais si notre ami satyre n'avait pas omis quelques petits détails.

J'ai reporté mon attention sur la porte. Un Δ bleu à peine visible était gravé dans le métal. Émilie s'est avancée, déterminée. Elle a posé la paume de sa main sur le symbole qui s'est immédiatement illuminé.
La porte métallique s'est ouverte en grinçant sur un escalier qui s'enfonçait dans le noir. Quoi que ce Labyrinthe puisse renfermer, nous seront prêts.