Louis.
Avec Harry, nous nous sommes tout de suite bien entendu, comme si on se connaissait depuis des années alors que pas du tout. Je connais toute sa vie parce qu'il parle beaucoup, mais ça ne me dérange pas. Et j'ai dû lui expliquer la raison de ma venue ici et il a beaucoup rigolé, ce que je peux comprendre. Et lui il m'a dit être là à cause de gros maux de têtes, des vomissements presque tous les jours et il est tout le temps fatigué, genre il n'a aucune énergie ou très peu s'il reste trop longtemps debout. Et sa mère l'a obligé à venir d'urgence ici parce que lui il pense que ce n'est rien donc il n'est pas très inquiet. Mais je vois bien que c'est faux, mais je ne fais aucune remarques. Je ne veux pas le braquer alors qu'on vient de se rencontrer.
Et voilà que cela fait presque deux heures que nous parlons ensemble, enfin Harry parle et moi j'écoute mais j'aime beaucoup sa compagnie. Il est tellement intéressant, il connait beaucoup de choses et comme j'adore apprendre de nouvelles choses je l'écoute parler et encore parler. J'ai aussi eu le temps de l'observer, j'ai remarqué deux petites fossettes lorsqu'il sourit et je trouve que c'est adorable. Je suis un peu perdu dans mes pensées alors que je le regarde, peut-être un peu trop. Je le vois alors sourire et rougir. Merde, j'ai fait quoi ?
« - Harry, ça va ?
- Oh... euh... oui c'est juste que tu me regardes avec un peu trop d'insistance et ça me gêne un peu.
- Oh... pardon excuse-moi, je voulais rendre cette situation étrange. Je suis désolé.
- Ce n'est pas grave. Juste... ne recommence pas d'accord ?
- Euh... oui d'accord, pas de problème. »Je lui souris et il recommence à parler, de peinture cette fois. Je l'écoute et je ne parle pas parce que sans mentir, moi et la peinture ça fait 148941515. Il me parle de son tableau préféré quand je vois son visage se crisper et qu'il lâche un cri très aigue. Je me lève vite de mon lit et je vais le rejoindre. Je lui demande ce qu'il se passe mais il est incapable de me répondre. J'appuie donc sur le bouton d'appel d'urgence afin que quelqu'un de compétent puisse venir. Je m'assoie à côté de lui et je lui attrape les épaules pour le prendre dans mes bras. Je lui caresse les cheveux alors qu'il commence à pleurer. J'essaye de le rassurer et de le bercer, histoire d'essayer de calmer la douleur. Une infirmière arrive très vite et prend le relais. Je descends donc du lit pour retourner dans le mien. L'infirmière pose plusieurs questions à Harry et celui-ci répond difficilement et je l'entends à peine. La seule chose que je comprends c'est que l'infirmière va devoir lui faire une perfusion de morphine. Elle sort rapidement de la chambre et elle revient immédiatement avec une poche de médicament. Harry s'allonge sur le lit, toujours en pleure et l'infirmière le pique sur le bras droit et la morphine commence à coller le long du tuyau. Elle lui dit qu'il peut appuyer sur le bouton pour une nouvelle dose mais pas plus d'une dose pas heure. Harry la remercie difficilement et elle sort. Je me lève et je me rapproche d'Harry, ses larmes sont de moins en moins présentes.
« - Comment tu te sens ? -putain t'es con Louis, bien sûr que ça ne va pas bien. Ouais... euh... pardon je vois bien que ce n'est pas le top mais je ne sais pas quoi dire d'autre. Tu as besoin d'un truc ? Un peu d'eau ? Une autre couverture ? Un mouchoir ?
- Non... non... j'ai besoin de rien. Enfin... tu veux... tu veux bien venir dans mon lit, j'ai vraiment besoin de savoir que quelqu'un est là pour moi.
- Euh... je ne sais pas, je...
- S'il te plait, viens. »Je le regarde quelques secondes et j'essaye de poser le pour et le contre et rien ne vient, autant pour l'un que pour l'autre. Il tend sa main et je la regarde, puis je regarde Harry et je vois qu'il a mal, il pleure encore un peu. Je m'approche du lit, je soulève la couverture et je m'allonge à côté de lui, sans le toucher, enfin j'essaye parce que les lits des hôpitaux ne sont jamais très grands. Nos bras de frôlent et je sens la main d'Harry prend la mienne, il la sert fort et je ressens sa douleur. Et je l'entends pleurer.
