Est-ce que ça va faire mal?

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24 Décembre

Après un autre départ tôt (rendu plus confortable par le petit-déjeuner que Mycroft avait préparé pour elle avant qu'elle parte), Molly rentra juste après le déjeuner dans un appartement vide. Avec un bâillement et un étirement, elle enleva ses orteils de ses chaussures et s'allongea sur le canapé, juste pour reposer ses yeux, avant d'aller préparer le déjeuner.

Et une heure plus tard elle faisait toujours la sieste sur le canapé quand Mycroft arriva avec quatre sacs de courses plein de nourriture. Son nez et ses oreilles étaient roses de froid et son nez coulait.

- Bonjour, dit Molly endormie depuis le canapé. Tu viens de marcher avec les sacs de Waitrose ? C'est à des miles d'ici.

- Oui.

Après avoir accroché son manteau et son foulard, il portait déjà les sacs dans la cuisine.

- Tu aurais pu prendre un bus.

La seule réponse à cette suggestion fut un bruyant reniflement mélangé avec le sons des courses qu'on rangeait.

- Tu as besoin d'aide ? Tu n'avais pas à aller faire les courses j'aurais pu le faire cette après- midi.

Mycroft apparut et tendit un tasse de thé à Molly qui n'avait toujours pas réussi à sortir du canapé.

- Le repos est plus important pour toi que faire des courses. C'est le moins que je puisse faire, dit Mycroft par-dessus son épaule alors qu'il retournait dans la cuisine.

En se relaxant dans son canapé, Molly essaya de se sentir coupable que le Gouvernement Britannique soit dans sa cuisine à ranger les courses et à lui faire des tasses de thé mais elle ne put seulement sentir qu'une chaude sensation de flou dans le creux de son ventre.

Bientôt, l'odeur réconfortante de la soupe de tomates atteignit Molly. Retournant au salon avec un bol de soupe sur une assiette Mycroft la posa sur la table pour Molly et enleva la chaise devant lui avant de retourner à la cuisine.

- Quand fais-tu traditionnellement les cadeaux ? Demanda Mycroft depuis la cuisine.

- Ma famille le fait demain après le déjeuner, répondit Molly avant la bouche pleine de soupe. Et toi ?

- Ça dépend à quel point Sherlock est pénible. Généralement entre le déjeuner et le discours de la Reine, mais certaines années ne dépassent pas le petit-déjeuner.

Molly ria à nouveau en imaginant Sherlock boudant pour ses cadeaux au petit déjeuner quand Mycroft apparut en tenant une petite boite de chocolats de luxe attachée par des rubans et un arc sur le dessus. Il la plaça sous le petit arbre de Molly avec deux autres cadeaux qui attendaient.

- Oh Mycroft tu n'avais pas à me faire un cadeau.

- Bien sûr que non. C'est seulement symbolique – mon équivalent des fleurs de la station -service.

- Mais je n'ai rien pour toi.

Molly semblait vraiment contrariée et jeta un coup d'œil par la fenêtre.

- Peut-être qu'il est encore temps pour moi de sortir et d'aller chercher quelque chose.

- Absolument pas. Je n'ai besoin de rien. Tu as été assez généreuse de m'accueillir, répondit sévèrement Mycroft alors qu'il sortait une chaise de la table et s'asseyait avec une légère grimace.

- Ton cou te fait mal.

Molly fronça les sourcils.

- Oui, depuis des années, répondit Mycroft légèrement embarrassé que Molly ait remarqué une faille dans son armure en acier.

- Tourne ta tête vers moi, ordonna-t-elle de sa meilleure voix de médecin.

Voyant son mouvement limité, Molly se leva et se dirigea vers Mycroft, se tenant derrière lui.

- C'est pour ça que tu marches avec tant de raideur, commenta -t-elle à voix basse presque à elle-même. Je vais examiner ton cou.

Plaçant ses mains sur ses épaules elle le sentit tendu.

- Shh. Ça va, dit Molly de manière rassurante alors qu'elle bougeait ses pouces le long de sa clavicule et de son cou.

Elle savait où le nœud se trouvait. Elle s'assura d'être douce lorsqu'elle l'effleura. Inspirant brusquement avec un sifflement Mycroft grimaça à nouveau.

- Ah, un excellent cas de pré- Karoshi.

- Tu veux dire le syndrome dont meurent les hommes d'affaires japonais ? Demanda Mycroft avec anxiété.

- C'est celui-là. Je n'en n'ai vu que quelques cas à Barts mais toutes les victimes avaient un énorme nœud dans la partie supérieure de leur colonne vertébrale juste ici.

Comme pour illustrer le point Molly toucha à nouveau le cou de Mycroft cette fois causant un petit cri de douleur qui s'échappa de ses lèvres avant qu'il ne puisse l'arrêter.

- Un jour je vais faire un article de recherche dessus.

La manière dont Molly déclara ce fait fit simplement et fièrement espérer Mycroft qu'il ne deviendrait pas une note de bas de page dans un article de recherche de pathologiste dans un avenir proche.

- Tu as de la chance ! J'ai trouvé le cadeau de Noël parfait pour toi – et tu n'as même pas à attendre demain pour l'avoir, s'écria Molly avec joie. Ta douleur dans le cou fera bientôt partie du passé.

- Exiler mon frère en Extrême Orient ? Proposa Mycroft avec espoir.

- Ha, ha, très drôle, dit Molly en levant les yeux au ciel. Rien que je ne puisse faire contre cette douleur au cou. Ne bouge pas. Je dois juste préparer une bouillotte pour après ton massage du cou.

- Est-ce que ça va faire aussi mal que je le pense ? Appela Mycroft nerveusement.

Molly était déjà en train de voler dans tout l'appartement pour organiser les fournitures.

- Oh oui c'est un grand défi. Tu devrais vraiment mieux prendre soin de toi Mycroft, gronda Molly alors qu'elle gagnait la cuisine avec une poche de glace dans une main et une bouillotte dans l'autre.

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Nous avons donc enfin la réponse sur la façon dont se tient Mycroft pendant toute la série... Et Molly va régler ça avec ses mains magiques! Joyeux Noël

Je reviens avec ma petite info du jour (au moins vous pouvez dire que c'est une lecture enrichissante) : le cas "Karoshi" désigne la mort subite de cadres ou d'employés de bureau à cause d'une surcharge de travail ou d'un surmenage. C'est d'ailleurs considéré comme une maladie du travail au Japon depuis les années 1970.

Grosse panne d'inspiration... Je dois écrire 4 pages de fiction sur la Tomate... Snif. Syndrome de la page blanche ^^

The HouseguestOù les histoires vivent. Découvrez maintenant