Chapitre 5

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Toutes mes nuits du week-end avaient été agité, ayant du mal à trouver le sommeil à cause des évènements du vendredi.
Brett... Pourquoi deux personnes de mon entourage le prennent pour un monstre ? Pas que je sois en train de remettre en question la gentillesse de mon ami, au contraire ! mais je veux au moins déceler le lien entre Leo et ma mère. Alors j'avais cogité toutes les nuits.
À mon réveil, le lundi, les cernes sous mes yeux étaient comparables à des valises.
Ma mère n'était pas encore levée, en revanche mon père buvait un café, adossé au plan de travail.

- Coucou ma puce.

Dès qu'il vit ma tête, mon père me fixa d'un œil étrange avant d'éclater de rire.

- Oh mon dieu ! Tu as vu ta tête ?

Je lui lançais un regard noir tandis qu'il riait aux éclats.

- Ouais, c'est à cause de ta femme !

Ces mots étaient sortis de ma bouche sans avoir consulté mon cerveau.

- Comment ça ?

Il ne riait plus, il avait posé sa tasse sur le plan de travail et me dit :

- Développe.

- Oh... Euh...

- C'est parce qu'elle t'a interdit de fréquenter Brett ?

J'écarquillais les yeux.

- Elle te l'a dit ? m'égosillé-je.

- Oui, mais sache que je ne suis pas d'accord avec elle. J'ai déjà vu Brett, je le trouve gentil, et je suis sûr qu'avec lui tu seras en sécurité.

Je restais abasourdie devant mon père. Il vient de dire qu'il aime bien Brett. Ok, je ne comprends plus rien. Alors je me contentais de hocher la tête, et pris de quoi faire mon petit déjeuné.
Je m'installais à table et mon père s'est joint à moi.

- Dis, tu penses que maman a des secrets ? demandé-je à mon paternel.

- Comme tout le monde, pourquoi ?

- Je la trouve beaucoup trop secrète, surtout vis-à-vis de cette pièce, dis-je en désignant la porte verrouillée.

- Ta mère et moi en avons déjà parlé de tout ça.

Mon père prit le journal sur la table et le déplia. Il lu quelques lignes avant de dire :

- Encore des cadavres trouvés ! À Beacon Hills ! Ma chérie, tu es sûre de vouloir continuer à aller au lycée là-bas ? C'est la ville de la mort !

J'ignorais sa remarque et partis dans ma chambre afin de me préparer. Je me coiffais d'un simple chignon, laissant deux mèches retomber sur mon visage. Je ne mis aucun maquillage, comme à mon habitude, pris mes affaires, et sortis de la maison. J'attendais mon père devant sa voiture quand un de nos voisins, un peu vieux et sénile, me vit. Il s'approchait de moi, toujours dans son pyjama et ses pantoufles, et s'adossait à la voiture de mon père, comme si de rien était. Il me fit un large sourire avant de me dire :

- Vous devriez penser à fermer la fenêtre de votre chambre la nuit, comme ça le gymnaste ne pourra plus entrer.

- Le gymnaste ?

- Ou alors il s'agit d'un acrobate ? Quoi qu'il en soit, c'est dangereux.

Puis il repartit, comme il était venu. Mon père arriva au même moment, il n'a donc pas dû voir le vieux fou. Pourtant, malgré l'état mental de mon voisin, ce qu'il venait de me dire me trotta dans la tête : ma fenêtre n'est en effet pas fermée avec un loquet, elle n'est donc pas fermée, mais je la pousse tout de même au maximum, ce qui fait que de l'extérieur on ne voit pas qu'elle est déverrouillée. Je chassais ces pensées de mon esprit en secouant d'un coup sec ma tête de gauche à droite.

Before the PackOù les histoires vivent. Découvrez maintenant