Chapitre 4

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Je me réveille, et j'ai à peine dormi trois heures. Je me sens stupide. Je prends mon téléphone, et regarde mes notifications : un message de Celine, deux notifications sur Snapchat de Michaella et Felicity. Je vais voir ce que Céline m'a envoyé.

SMS de : Celine

À : Adam

22:43

Je peux savoir ce que tu as ? Tu m'as jamais raccroché aussi rapidement, il s'est passé quelque chose de mal ? Rappelles moi.

Je répondrais plus tard, je n'ai pas envie d'en discuter. Je me lève et prends mon petit-déjeuner habituel, profitant de prendre mon temps sachant que je ne travaille pas aujourd'hui. J'allume la télévision, et met BBC pour voir les informations du jour. Rien de particulier, juste le même monde triste, un cambriolage en ville, un bâtiment qui a prit feu de l'autre côté... C'est toujours la même chose, c'est déprimant. J'éteins aussitôt, et pars prendre une longue douche chaude après mon sport quotidien, pensant tant bien que mal en essayant de ne pas, à ce qu'il s'est passé hier soir. Il ne voudra certainement plus me voir. Je respire un coup, éteins l'eau, et me rends potable. Je vais sûrement faire un peu de magasins aujourd'hui, ou même juste sortir pour prendre l'air, ça me fera le plus grand bien. Je mets une chemise bleue jean, et un pantalon gris, et fais un peu de ménage avant de sortir. Je vais aller à Zara, j'ai besoin de nouveaux t-shirts.
Après un peu plus d'une heure à faire les boutiques, je reçois un message de Michaella, elle m'attends au restaurant sur l'avenue, ça me changera les idées, et c'est toujours un plaisir de la voir.
Une fois arrivé, je vois Michaella qui est assise dans notre coin habituel, et la rejoins sans plus attendre.
— Hey, Ad.

— Salut, Michaella.

Je m'assois et décroche un sourire, comme si rien ne s'était passé, car c'est ce que je vais me forcer à croire : que c'était juste un rêve, et que je ne reverrais plus jamais cet homme.

— Tu as une sale tête, t'as pas assez dormi ?

Je secoue la tête, c'était si visible que ça ? J'ai pensé au mec, celui où je me suis enfuis de chez lui, celui qui me perturbe mais m'intéresses à la fois, que j'aimerais te dire tout ça.

— Un mal de tête, rien de plus.

Michaella et moi commandons notre plat habituel, une salade et des frites, c'est notre routine de quand nous nous voyons. Michaella commence une discussion sur comment son ex n'arrête pas de la contacter sans arrêt pour que elle lui donne une chance, et à quel point il peut l'embêter. J'aimerais la conseiller, mais je fais que hocher la tête, je n'écoutes à peine, je pense juste à Bradley. Je me demande ce qu'il fait, à quoi il pense, et si il pensait à moi ? Sûrement, mais pas d'une bonne façon. Je ne sais même pas pourquoi j'y réfléchis à ce point, je le connais à peine, depuis très peu, et je n'ai pas à me justifier. Si il est vraiment intéressé par moi comme il le dit, il reviendra, c'est tout. C'est ce que je dois me dire, ça sera plus facile.

— Tu m'écoutes quand je te parle ?

Je suis interrompu dans mes pensées, je secoue légèrement ma tête et sourit légèrement.

— Oui, désolé. Tu sais bien ce que je pense, tu devrais lui faire comprendre une bonne fois pour toute ce que tu veux.

L'heure du repas passa assez vite. Ma meilleure amie a des occupations à faire, je vais en profiter pour rester un peu chez moi, et me détendre. Une fois rentré, je décide de me faire couler un bain, ça me permettra de me calmer, sans doutes. Avant de me déshabiller, je connecte mon iPhone à mon enceinte Bluetooth, mettant ma playlist "Salle de bain". Je me sens bien, physiquement. Mentalement, c'est encore autre chose. Soudainement, je repense à ce baiser, à cette intensité échangée, ses lèvres et son acharnement à vouloir que ça continue, à faire en sorte que nos corps s'attirent... Quel idiot, d'être parti si soudainement. Qu'est-ce qu'il se serait passé, si j'étais resté ? Si je ne l'aurais pas repoussé ? Je ferme mes yeux, et j'imagine. Est-ce qu'il m'aurait allongé ? Je me demande même si il aurait fait courir ses lèvres sur ma peau, s'emparant d'elle, me faisant part de son envie à partir de ce contact de chair. Si intensément voulu, je sens ma main se glisser jusqu'à ma partie intime, la malaxant ensuite, en imaginant son souffle contre le miens. J'imagine aussi son corps touchant le miens, en voulant plus. Et si il pensait à ça, lui aussi ? Et si il pensait à me vouloir tout entier ? Je me sens presque venir, je décides d'arrêter aussitôt. Je dois me calmer, j'ouvre les yeux et prends ma respiration, je ne dois plus penser à lui, et ce que je viens de faire... Je ne dois plus le refaire en pensant à lui, car je ne le reverrais plus, ça serait se faire des espoirs pour rien.

L'Atome : Première partieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant