Chapitre 3.

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Harry : 


Le jour se réveille et n'est que son d'une longue attente.


Ce deuxième jour paraît d'autant plus long que le premier. Parce que plus les heures passent et plus on comprend qu'on est coincés ici pour longtemps. Mais combien de temps exactement ? Je ne sais pas. Je n'ose pas y penser. Parce que l'attente me fait peur. L'attente me fout la frousse. Et même accompagné, l'attente est effrayante.


Il observe l'eau. L'océan formant des vagues. Et peut-être que mon estomac est ainsi. Parce que j'ai faim. Et en même temps, je sais que l'appétit m'est coupé. Le vent d'été nous frôle et je sens son parfum encore imprégné sur sa peau. Que sent-il ? Je ne sais pas vraiment. Je ne sais plus. La violette, je pense. Son parfum sûrement. Avec une touche salée, d'eau salée. Une touche d'océan qui ne perce pas seulement son odeur mais aussi ses yeux. Ses yeux sont un océan de douleurs.


« J'ai terriblement faim. »


Sa voix douce et délicate lui échappe. Et c'est sûrement la première fois que l'on se chuchote des mots sans que ceux-ci soient déchirures. Mais la faim peut-elle devenir déchirure ? Sûrement. Sûrement qu'elle nous prendra avant que l'on nous sauve. Sûrement que l'on ne sera jamais sauvés. Jamais.


« - Leur gâteau n'était pas si délicieux, j'en ai encore faim.

- Bien. Et que voulez-vous manger ? Franchement, à part du poisson que l'on ne saura jamais pêcher, je ne vois pas. »


Il en secoue la tête. Et bon sang, en deux jours je ne l'ai jamais vu autant en confiance. Il m'observe un instant. De ses jolis yeux. Puis il s'avance vers l'eau. Comme s'il cherchait quelque chose. Une preuve que l'appétit peut être comblé, peut-être.


« Je sais pêcher. »


Et il s'éloigne. Me laissant seul. Il revient en peu de temps. Et je suis impressionné lorsque je vois une canne à pêche fraîchement construite, entre ses doigts. Quel artiste. Il est visiblement très doué de ses mains. Il s'avance vers l'eau. De plus en plus. Pour avoir de l'eau jusqu'aux genoux. Et il lance sa canne à pêche, faite de bois, loin devant lui. Je ne comprends pas ce qu'il fait, comment il fait. Enfin bien sûr, je sais qu'il pêche. Mais je ne sais même pas si il existe des poissons dans ce coin là.


« - Je pêchais souvent avec mon grand-père. À sa mort, il m'a légué sa plus précieuse des cannes à pêche.

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