『 Rozen, une fleuriste endettée, se voit confier une mission impossible : voler la montre d'Atlas Raylend, le dernier héritier d'une famille qui a été assassinée par les révolutionnaires. Mais au fur et à mesure qu'elle s'infiltre dans la forteresse...
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La semaine a été désastreuse pour Rozen.
Elle est épuisée, ses cernes trahissent son état de surmenage. Entre la gestion de sa boutique de fleurs, les incessants messages de son banquier et le fait que son chat semble préférer sa nouvelle colocataire, elle doit maintenant affronter ce qu'elle redoute le plus : se rendre au QG des révolutionnaires.
C'est dans ce sous-sol immense et humide qu'elle a passé la majeure partie de son adolescence. Elle s'y rendait après les cours et le week-end pour s'entraîner, espérant devenir une meilleure voleuse. Mike a été son mentor pendant toutes ces années, lui enseignant l'art de la discrétion, de la manipulation, du mensonge et même les rudiments du combat. Rozen aimait la sensation de force et d'indépendance que cela lui procurait.
Néanmoins, ce qu'elle détestait plus que tout, c'était de tuer des innocents. Et il avait fallu qu'elle le fasse contre son plein gré. Pendant un temps, elle avait pensé qu'elle deviendrait comme Sylas, calme et insensible à la mort, mais cela ne s'était pas produit. Chaque fois qu'elle croisait le regard de ses victimes, empli de larmes et de désespoir, elle ne pouvait pas s'empêcher de détourner les yeux. Elle était dégoutée par elle-même.
— Rozen Petrovas, qu'est-ce que tu viens foutre dans le QG ? lance un homme aux biceps surdimensionnés.
La fleuriste ajuste la capuche de son sweat, déçue que Max la reconnaisse aussi vite. Elle avait espéré que sa venue passerait inaperçue.
— Où est Sylas ? demande-t-elle, impatiente.
— Jamais l'un sans l'autre à ce que je vois, ricane-t-il.
Elle roule des yeux, agacée.
— Allez, Max. Dis-moi où il est.
Le vigile se décale vers le côté et lui tend un badge :
— Au sous-sol, deuxième porte à gauche. Le nouveau code, c'est 789.
— Merci.
Rozen attrape le badge et entre dans la boîte de nuit où se cache le repère des révolutionnaires. La boîte de nuit semble normale à première vue, bien entretenue et décorée avec soin par une équipe de décorateurs. Ce lieu est la cachette parfaite pour blanchir de l'argent et placer des vigiles à l'entrée sans paraître douteux. Rozen marche à grandes enjambées en direction de la porte réservée au personnel. Elle parvient à l'ouvrir grâce à son badge et son empreinte digitale.
Lorsque la porte blindée s'ouvre, elle s'empresse d'entrer dans le couloir sombre menant à plusieurs pièces. Une fois de plus, elle doit utiliser son badge et son empreinte pour ouvrir une seconde porte menant à un ascenseur. Elle hésite une fraction de seconde avant d'entrer un code à trois chiffres que Max lui a donné. Si elle se trompe plus de trois fois, l'ascenseur déclenche un nuage à vapeur toxique. Les révolutionnaires sont toujours prudents, c'est ainsi qu'ils gardent leur anonymat.
