Chapitre 12

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10 heures plus tard....

"Qu'est-ce que je fais ici  ?"

Je me suis réveillé le corps complétement engourdi et aussitôt une odeur très acide de sang m'agressait le nez . Je repris mes esprits.

Les scientifiques.
Les expériences.
Me tuer.

J'étais encore dans ce nouvel enfer, sous une lumière aveuglante perchés au plafond. Je scrutai autour de moi. À ma droite et ma gauche, des scapels ensanglantés tachaient de sang couvraient des documents en vrac. Il avait un tel bordel, le bureau ressemblait plus à une salle de crime qu'à une salle de bloc opératoire.

Combien d'heures j'avais fais dans cette fichue salle  ?

J'observai lourdement mon corps.
Je fermai les yeux.
J'étais entre le dégoût et la grande peur.
Mes deux avant-bras étaient bandés et le pansement de mon bras gauche gorgait déjà de sang.  J'étais relié  à une poche remplis de liquide semblable à l'eau sur mon bras gauche.
Sur mes deux pectoraux , il y avait une sorte de plaque en résine .

Une partie de mes poumons avait été retiré. Une nausée montait dans ma gorge. Je voulais me relever mais je me rendit vite compte que j'étais également attaché aux poignets.

Je fermai à nouveau les yeux .
J'étais très fatigué , épuisé . Déboussolé et pétrifié par toutes ses horreurs .
Il fallait que je dorme, et même pour toujours. Pour en finir avec ce cauchemar.
Une envie d'attraper l'un de ses scapels dans la poitrine me ronger peu à peu...
Mais plus tard, je me tuerai.
Il fallait que je dorme....
Que je dorme...

***
Plusieurs jours plus tard

Après la prélèvement de mes poumons, les professeurs et toute la bande de scientifiques déchaînés ne m'ont plus rien fait. Les spécialistes venant m'observer étaient devenus de plus en plus nombreux, surtout depuis que je n'emettais aucune résistance. La fatigue m'avait terrassé, je n'étais vraiment pas en mesure de rispoter. Et puis pour quel résultat ?

Pendant plusieurs jours, je suis resté dans le bureau du professeur, face aux lumières et aux regards. Souvent, dans l'après-midi,  une infirmière passait souvent me voir. C'était une petite blonde boudinet mais qui avait un regard charmant sous ses lunettes. Une petite lueur de fraîcheur dans ce lieu de torture.
Elle faisait mes bandages, vérifier mes perfusions, m'aider pour ma toilette et m'habiller d'une blouse blanche translucide.
Elle me souriait toujours avant de partir. Comme -ci c'était normal... Comme une petite mère.
Et d'ailleurs ma propre mère...
Où était ma mère ?

Elle avait bien dû se rendre compte de mon absence ! Pourquoi n'etait-elle pas venue me chercher ? Que lui ont dit les autorités ? Est-ce qu'ils lui ont révélés quelque chose ? Et enfaite... pourquoi mes amis m'avaient tout à coup tous trahi ? Et pourquoi ?

Et Claudia... Plus je refaisais les évènements dans mon esprit, plus j'avais le sentiment que quelque chose ne coïncidait pas. C'était comme le jour et la nuit. Et plus je me posais des questions et plus je me torturai. Mais le constat restait incompréhensible.

Le matin Claudia m'annonçait qu'elle m'aimait. L'après-midi j'apprenais qu'elle m'avait trahi. 
C'est impossible...
Il y avait quelque chose qui clochait.
Je cogitai à en devenir fou...

***

Un jour, un membre habillé en tenue de civil est entré dans le bureau et après m'avoir enfin détaché de ce brancard m'a demandé de me mettre assis. Cela faisait tellement de jours que j'étais allongé que je ressentis une vive douleur dans le dos. Je hurla de douleur.

" Qu'est-ce qui te prend ? "

Il me posa sa main sur le front comme-ci il prenait ma température. Je degageai violemment sa main.

" Où est-ce que vous allez me foutre encore ? Demandai-je essoufflé.

- En salle d'interrogatoire.

- Pour ?

- Nous avons reçu une convocation du gouvernement contre nos manières de procéder.

- Enfin... Dis-je souriant.

-  Selon la loi, tu as au moins le droit de t'entretenir avec un membre de ton entourage qui pourra faire appel .

-  Et ce sera qui ?

- Ta mère ."

J'ai écarquillé les yeux.
C'était comme-ci un éclair avait traversé mon corps.
Ma mère. Ma mère .
Je me suis mis directement debout, dépassant les douleurs, les pieds froids sur le sol. J'ai failli tomber mais l'épaule du gaillard m'a rattrapé.
Ma tête tournait encore. Je sentais que mes jambes étaient tellement lourdes mais c'était comme-ci une flamme s'était allumé.
Ma mère.

Elle allait me sortir de là....

Lotus of the BreathOù les histoires vivent. Découvrez maintenant