Changes [ Sergio Ramos x Corentin Tolisso ]

« Reste avec lui »

Sergio Ramos

Le bruit de l'horloge et de moniteurs cardiaques me font stressé. Je n'ai jamais été un grand adepte des hôpitaux. La porte s'ouvre et je me tourne. Le mec de Toni arrive et s'assois dans l'un des fauteuils.

Joshua : T'es encore là, alors ?

Je hoche la tête et il appuie ses coudes sur ses genoux alors que mon regard se repose sur Tolisso. Les médecins sont incapables de nous expliquer ce qu'il s'est passé. Ils ne savent pas ce qu'il s'est passé. Ils ne comprennent pas.

Joshua : Sergio, les infirmières m'ont dit que tu n'avais pas bougé de la nuit.

Je souffle et passe une main dans mes cheveux. C'est vrai : je suis resté là. Le blondinet souffle et secoue la tête. Je me redresse quand j'entends une variation dans le rythme cardiaque du français.

Joshua : Il y a un problème ?

Je fronce les sourcils et secoue la tête avant de me laisser retomber contre le dossier en frottant mon visage. Bordel ! Comment ses potes n'ont pas pu se rendre compte qu'il y avait un problème ? C'est pourtant clair ! Un match et j'ai déjà vu, pratiquement dès le début, qu'il y avait un problème. Il évitait tout contact physique aussi bien avec ses coéquipiers qu'avec les miens. Il semblait mal à l'aise et lancer toujours des regards vers son copain. Et, pour terminer, il a littéralement flipper quand j'ai simplement tendue la main vers lui. Je connais ce genre de comportement.

Sergio : Personne ne savait à part toi ? Aucun munichois ? Aucun français ?

Joshua : Je ne crois pas. Pas pour les bavarois en tout cas. Raphaël et Thauvin étaient au courant, peut-être. Je sais pas, en réalité. Je sais qu'il a eu suffisamment confiance en moi pour m'en parler.

Sergio : Lacazette ?

Joshua : J'ai essayé d'appeler Mesut pour en parler avec le français, mais le turc n'a pas répondu.

Banal ! Il se retourne contre tout le monde en ce moment. Ses blessures le font chier et son comportement de crétin le pousse à ne plus nous parler.

Sergio : Je vais voir avec Gareth si son mec peut nous faire entrer en contact avec Lacazette.

Le blond hoche la tête alors qu'un gémissement nous fait bondir de nos chaises. Je ne comprends pas ce qui se joue en moi, mais je me sens soudainement soulagé de le savoir réveillé. La porte s'ouvre et je serre violemment les poings en voyant Ribéry. Alors que je fais un mouvement pour m'en approcher, les doigts du français qui vient d'ouvrir les yeux se ferment sur mon poignet. Je baisse le regard sur sa main avant de me tourner vers lui. Il secoue faiblement la tête.

Joshua : Ce n'est pas ce dont il a besoin. Je vais prévenir la sécurité. Reste avec lui.

Je fais un signe de tête avant qu'il ne prononce quelques paroles en allemand et sorte. Je recule et me tourne, totalement, vers Tolisso qui relâche mon bras.

Sergio : You scared us ! (Tu nous as fais peur !)

Ribéry semble donner un ordre en français et le brun pose son regard sur moi avant qu'il ne secoue la tête. Son copain s'approche et une phrase du togolais suffit à ce que le plus vieux se fige. Son regard devient noir et je le fixe, près à intervenir en cas de besoin. Quand, finalement, Ribéry sort, je fronce les sourcils. Maintenant, je dois réussir à faire parler Tolisso.