Changes [ Sergio Ramos x Corentin Tolisso ]

« resto avec moi »

Corentin Tolisso

Sergio s'appuie sur mes épaules pour tenter de me couler et ses fils rient de mes difficultés à me débarrasser de lui. La peur me tort le ventre alors qu'il s'appuie un peu plus, sûrement conscient qu'il va bientôt gagner. Ma vue commence à se troubler et mes oreilles sifflent alors que je ne suis pas encore immergé. Quand ses mains relâchent leur pression, je m'éloigne de lui, un peu à l'aveugle. Je suis incapable de distinguer ce qu'il se passe autour de moi, mais des bras passent rapidement autour de mes épaules et un torse se colle contre mon dos.

Sergio : Calme toi, c'est rien. Désolé de t'avoir fait peur.

Je ferme les yeux et tente de me décontracter. Le contact de sa peau contre la mienne est bien plus bénéfique que je le croyais et j'arrive à me détendre plus rapidement que je ne l'espérais. Quand je suis totalement calme, j'ouvre à nouveau les yeux. Les petits et Pique ont disparu du bord de l'eau et le souffle chaud de Sergio frappe contre mon épaule.

Sergio : C'est bon ?

Coco : Ouais.

Sergio : Je suis désolé. Je pensais pas que ça te ferait paniquer, comme ça.

Coco : C'est rien. Je...

Sergio : Ce fils de pute t'as déjà fait ça ?

Coco : Non, mais...

Je me retourne pour lui faire face. Son regard est sombre et je sais qu'il est énervé. Je pose une main sur son torse et le repousse doucement. Il se laisse faire et s'éloigne de moi, doucement, pour me laisser de l'espace, sans rien dire.

Sergio : Mais ?

Coco - mentant : Il me montrait toujours sa supériorité par rapport à moi.

Son regard devient suspicieux, mais je refuse de croire qu'il sait que je mens. Il finit par se diriger vers le bord et sortir, rapidement. Il commence à se sécher dans le silence alors que je reste au milieu de l'eau, à le fixer.

Sergio : Tu viens au resto avec moi, ce soir. Et c'est non négociable. On part à 19h.

J'ouvre la bouche pour parler, mais il est déjà en train de rentrer dans la villa dont j'entends les cris et les éclats de rire des fils Ramos. Resto. Non négociable. Je sors de l'eau et commence à me sécher du mieux que je peux à cause de mes mains tremblantes. Assis sur un transat, je tente de faire au plus vite. Quand une main se pose sur mon épaule, je me tends.

??? : Alors maintenant, t'as peur de ton meilleur ami ?

Je tourne la tête pour découvrir Alex. Je finis de me sécher avant de le prendre dans mes bras, quelques courtes secondes.

Alex : T'as aucune raison d'être effrayé ici. On est à Majorque et ton connard ne sait pas que tu es là. Et... où que tu ailles, Ramos te colle au cul. Tu l'as déjà vu en colère, le mec ? C'est un danger public, sur les terrains. Il lui pète la gueule en deux secondes si l'autre débarque. 

Je souris et mon meilleur ami ébouriffe mes cheveux. On retourne à l'intérieur et j'entends des rires dans la cuisine alors que Pique et les mômes sont dans le salon.

Alex : J'ai ramené Mesut dans mes valises. Tu me montres ta chambre ? Je vais l'investir ces prochains jours. Pour profiter un peu de mon bon vieux pote, qui a des tonnes de choses à me dire, il me semble. Franck ? Sérieux ?

Je détourne le regard et baisse la tête alors que nous commençons notre ascension vers l'étage. Quand je pousse la porte de ma chambre, Alex lance sa valise sur son lit. Je dois tout lui expliquer, maintenant. Et ça ne me plaît pas, mais il ne me foutra pas la paix.