Chapitre 1

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 Les fées sont des créatures étranges. Pures et véritables, elles s'attachent là où elles sont bien. C'est pourquoi on trouve souvent des fées sous des maisons qu'elles affectionnent particulièrement. C'est parfois pour la concentration de magie qui y coule, parfois pour les fondations très confortables, ou parfois pour la famille qui y habite. Discrètement, elles aident et protègent la famille qui les hébergent.

La famille d'Agathe habitait sous la maison des Watson depuis des siècles. Peu importait les habitants qui changeaient souvent, peu rassurés des phénomènes paranormaux qui se déroulaient dans la vieille maison.

Les Watson arrivèrent un jour de pluie. Ils retrouvaient les objets perdus sans se poser de questions. Ils remarquèrent cependant le bois qui était posé contre la cheminée avant les jours de grand froid, ou encore un panier rempli de plantes médicinales avant d'attraper un rhume.

Et un soir de pleine lune, il eut un événement incroyable dans l'univers des hommes et des fées. Alors que dans la maternité la plus proche naissait un petit garçon que madame Watson tenait contre elle avec des yeux émerveillés, une nouvelle fée naquit au sein de cette famille de fée. Les deux enfants étaient nés le même jour, à la même heure. Il y a des liens que l'on ne peut nier.

***

J'entrai dans l'université avec la nervosité de la rentrée. J'étais heureux de retrouver mon indépendance, mes amis, les cours et un rythme normal. L'été, ponctué de sorties diverses et de soirées tardives m'avaient complètement déréglé. Je savais que d'ici deux jours, je serais déjà excédé par les cours et l'administration de la fac, mais pour le moment je savourais cette odeur particulière dans l'air. Cette odeur de fin d'été, ce début d'automne, avec ce vent frais qui apaisait notre peau nue sous les rayons du soleil encore vifs à cette période de l'année. J'écrasai ma cigarette au sol avant d'entrer dans le bâtiment B, celui où je devais avoir mon premier cours magistral de l'année. Je cherchai dans le hall si Tim et Benjamin était déjà arrivés, mais je ne les trouvai pas. Je continuai mon chemin avant de les apercevoir devant la machine à café.

- Comme par hasard, me moquai-je d'entrée.

- Eh, salut, Ismaël ! Me lança Tim.

- La langue de vipère, le retour, me taquina Benjamin.

Nous avançâmes dans l'amphithéâtre, où les étudiants commençaient à arriver. Nous nous installâmes au milieu de la salle, ni trop près pour se faire gauler si Tim s'endormait, ni trop loin pour que Ben et moi puissions suivre le cours. Le prof était déjà en place, sortant ses classeurs et son pc. Je sortis mon ordinateur et préparai mes affaires. Tim était déjà sur les réseaux sociaux, sûrement à se plaindre de la rentrée. Le professeur imposa ensuite le silence, ce qui prit quand même une bonne minute. Quand enfin le calme revint, il commença son cours sur l'histoire de l'Angleterre au XIXème siècle. Il eut à peine le temps de prononcer deux phrases que la porte de l'amphithéâtre s'ouvrit avec fracas. Tout le monde sursauta et je me retournais, agacé de la personne si peu discrète. En voyant la jeune femme en question, je compris qu'elle avait fait exprès de se faire remarquer. Elle observa l'ensemble de la salle avec un sourire mesquin, comme ravie de son effet. Le prof, loin d'être impressionné, l'apostropha pour lui dire de se dépêcher de s'installer. Sans baisser le regard, et sans se départir de son sourire, elle descendit les marches en prenant tout son temps. Elle était vêtue de noir des pieds à la tête, excepté son chemisier bleu marine. Même ses cheveux étaient noirs, ses lèvres, noires, et ses yeux, noirs également. Je me tournai vers Tim et Ben. Ils avaient la bouche grande ouverte sur la nouvelle venue.

- Elle était pas là l'année passée, elle, non ? dis-je. 

- Non, on s'en souviendrait, dit Ben.

- Elle n'était pas là non plus aux inscriptions, remarquais-je.

- J'en sais que dalle, mais elle est fichtrement belle, dit Tim.

Je me retournai une nouvelle fois, au son d'un objet dur qui tombait sur notre table. Elle était arrivée à notre hauteur, le bruit de ses bagues crissant sur le bois. Elle me regardait, cette fois-ci sans sourire. Oui, il y avait une certaine beauté en cette jeune femme. Elle avait de grands yeux noirs hypnotisants, une bouche sensuelle, un visage fin et rond. Ses formes minces et rondes n'étaient pas désagréables non plus. Elle continuait de me fixer et son expression changea. Elle m'apparut dangereuse, bien que je n'eus pas peur d'elle pour autant. Elle s'installa sur le banc devant nous et resta tranquille tout le long de l'heure.

Salut, salut ! Ceci est un essai, mais j'aimerais beaucoup avoir vos avis car ce texte pourrait prendre de l'ampleur. Toute remarque est bonne à prendre !

Pour l'instant, il n'y a pas grand-chose, et j'avance dans l'histoire à mon rythme, modifiant et remodifiant sans cesse. Bref, tout ça pour dire que c'est vraiment au stade d'embryon !

Bonne lecture ! 

AgatheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant