Chapitre 9

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Je commence à lui essuyer les lèvres. Je ne sais pas, mais y a un truc en lui qui me rappelle Zayn. Peut être son regard, sa façon de parler, sa voix ou autre. De toute façon Fernando me rappelle mon fiancé. Ce dernier me manque à en crever. Son parfum, ses baisers, ses bras, ... etc. Ça me manque lui parler au téléphone après des longues heures aux urgences, passer les vendredis soirs devant un film romantique à dévorer un Haagen Dazs Cookies & Cream, ces dîners aux chandelles chaque samedi soir, et ces bouquets de roses rouges devant ma porte chaque mercredi soir.
Chez Fernando j'ai pu toucher le côté sensible de Zayn, et cela m'attire indirectement.
J'incline doucement mon visage, je contemple ses lèvres pendant une minute. Il ne bouge pas. Je ferme mes yeux, pose délicatement mes lèvres sur les siennes.
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7-. Faut jouer le jeu, ou plutôt prétendre la force.
Je l'ai embrassé, j'ai goutté à ses lèvres. J'ai eu un moment de plaisir, ça je ne peux pas le contredire. Chaque hormone de mon être a frissonné, mon corps souffle la soif, le désir et l'envie.
Je me détache à contrecœur de lui, il essaie de suivre mes lèvres mais je tourne le visage. Cacahuète pénètre dans la pièce au bon moment.
-« Tiens Elmira ! Tu peux le soigner avec ça ? »
Il me donne une bouteille d'alcool médical, après il sort de la chambre.
Je soignais les blessures de Fernando et j'évitais son regard insistant. Des moments il gémissait de douleur, et d'autres moments il serrait fermement sa mâchoire.
-« C'est bon, j'ai tout nettoyé. »
-« Elmira ? »
-« C'est... c'est ... » Je ris nerveusement « Fernando je suis fiancée et j'aime mon mec, mais il me manque à en crever. Ce qui s'est passé là c'est qu'une...une ... Tu peux l'oublier hein ! »
Il sourit, me prend la main.
-« Compte sur moi ! »
Il sort de ma chambre par la suite.
Je cours à ma salle de bain, j'ouvre le robinet et je commence à me rincer le visage. Je me regarde dans le miroir, ma respiration s'accélère. Je tremble, j'ai peur, je me sens seule, je me sens sale. J'ai la haine, la rage, la rancune. La carence me crève, je suis en manque de Zayn. Ce manque m'affaiblit, me torturait. Ce feu de désir au fond de moi est plus mortel qu'un vampire en soif. Justement, suis-je en cours de transformation, je me métamorphose ? Ce maudit miroir ne reflétait pas l'Elmira d'habitude. Mes propres yeux me trahissent. Je hais ce regard, je hais ce reflet.
Quelques heures plus tard.
Je n'arrive pas à dormir. La nuit semble longue et effrayante, la villa semble silencieuse. Je me lève de mon lit, je descends en bas chercher à boire. Je suis en pyjama
{ Cella : }
Je prends du jus avec moi, je commence à monter les escaliers. C'est très bizarre, tout le monde dort.
Je passe devant une chambre qui se situe dans le même couloir ou y'a ma chambre. La porte est ouverte. J'aperçois un magnifique corps allongé sur son lit. Je m'approche un peu de la porte, je peux très vite reconnaitre You. Il est torse nu, il dort sur son ventre en penchant sa tête à droite, c'est-à-dire la direction de la porte.
Je m'approche de lui par curiosité. Chaque pas est accompagné d'une peur immense, il me traumatise. Je pose le jus sur une petite table et je me penche à son niveau pour le contempler. Cet homme dégage un charme, et le charme de ce charme est sûrement sa façon à être méchant et brusque. Et bien sûr son mystère ... Car You et après tout n'était qu'une caricature, sa vraie personnalité est toujours ambigüe.
Mon cœur bat. Il fait battre mon cœur ? Par peur peut-être ? J'ai peur c'est évident, mais un truc m'a poussé à la tentation.
Brusquement il ouvre ses yeux, il me prend par les deux bras, me fait tomber sur son lit et là je suis en dessous de lui.
Il regarde ma poitrine, puis mes yeux, puis ma bouche. Il me caresse la cuisse sensuellement avec sa main froide. Des frémissements parcourent mon corps de la racine des cheveux à la pointe de mes orteils. Mon souffle devient fort, j'ai le sentiment de s'évanouir, de voler, ma tête tourne.
-« Pourquoi t'es là ? » Me chuchote-t-il sensuellement.
Je ferme les yeux et essaie d'organiser mes pensées. Le voir très proche de moi est malheureusement l'un de mes points faibles. Je suis une femme, et lui un homme et pas n'importe quel homme, un mec qu'aucune meuf ne peut résister à son charme.
J'arrive plus à me concentrer, sa main sur ma cuisse me déstabilise.
-« Pourquoi t'es dans ma chambre ? »
Je pose ma main sur son torse pour pouvoir le pousser de moi.
-« J'avais envie de te tuer. »
-« Je ne dors jamais » Me dit-il
-« Un jour ça serai moi qui vais te tuer. Tête de ma mère c'est moi qui vais sauver l'humanité d'un monstre comme toi. »
-« Moi aussi un jour je te tuerai Amira. »
-« C'est Elmira. »
-« Oui Elmira je te tuerai hein ! Mais un jour pas ce soir, ce soir je te baiserai. »
-« Je préfère mourir. »
-« Justement tu me meurs d'envie là. »
Il n'a pas menti, mais je dois rester forte contre lui.
-« L'envie de te voir crever j'avoue. »
Il recule un peu, et glisse sa main sous mon pull, ensuite il me caressait le ventre. J'ai envie de crier, de l'embrasser sauvagement mais faut que je me retienne.
-« Ce corps me rend fou »
Il me regarde droit dans les yeux.
-« Et ces yeux me rend dingue. »
-« Dégage de moi You. »
-« T'es venu à moi, je te laisserai pas partir. »
-« Je vais crier fort et toi-même tu sais que Pablo tiens trop à moi. T'oseras jamais à me faire du mal. »
Il se dégage de moi, je sors de son lit. Je fais exprès de marcher en balançant mon corps. Maintenant que je sais que mon corps le rend faible, je vais tout faire pour exploiter ça comme une vengeance. C'est mon arme et c'est son talon d'Achille.
Je cours dans ma chambre, ferme la porte, je mets ma tête contre le mûr, je respire fort. Je touche ma tête, j'ai la fièvre, mon cœur va exploser. Un sourire se dessine sur mon visage. Je suis heureuse et troublée. Drôle de sentiment !
Quelques rayons jaunes pénètrent ma chambre, un petit souffle de vent doux et moelleux me caresse le visage. Je me réveille en douceur, avec un petit éclat sur mon visage.
Je me tire de mon lit, sors au balcon. Ce tableau devant mes yeux est époustouflant : Le lever de soleil qui envoie ses rayons amadouer ces petites vagues tendres, au rythme d'une des plus belles harmonies, c'est la symphonie de la mer méditerranée.
Mon cœur est enchanté. Magiquement j'ai l'air joyeux ce matin. Je n'arrive pas à savoir l'origine de cette béatitude.
Je jette un regard sur la terrasse d'en bas. You est en short gris et débardeur blanc, les pieds nus entrain de discuter avec un homme. Cet homme je l'avais vu hier pendant le diner, il a peut être le même âge que Monsieur Pablo, il est roux, gros nez, gros ventre et un regard de pervers.
La discussion semblait sérieuse. Je peux remarquer ça à travers l'attitude des deux interlocuteurs, et le fait de voir You réveillé dés le matin tôt.
Je commence à toussoter afin de pouvoir attirer son attention. Il lève les yeux, me regarde de travers, tire son coéquipier et ils se mettent tous les deux sous un parasol.
J'ouvre la porte de mon dressing. Aujourd'hui il faut que je me fasse belle, que je me fasse séduisante pour le hypnotiser et dominer la situation.
Après une bonne demi-heure – Très normale quand t'es une meuf – Me voilà choisir un haut noir ouvert sur les côtés, un short en jean et des converses.
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Je me maquille très léger en mettant en valeur mes yeux avec un crayon khôl. Et pour mes cheveux j'opte pour une coiffure plutôt très soft pour la journée.
Je me regarde dans le miroir. A partir de ce moment là, je dois affronter les difficultés, et faire face à ces entraves. Être faible ne fait qu'à donner la force à mes ennemies. Dorénavant je suis prête à être quelqu'un d'incassable sinon ils me briseront en clin d'œil. Faut jouer le jeu, ou plutôt prétendre la force.
Je sors de la chambre, je crois Maria-Térésa dans le couloir entrain de mettre des roses blanches dans une vase rose. Ça me tue ce style de vie chez eux, on dirait une famille aristocrate plutôt qu'une famille de mafia.
-« Bonjour Maria ! »
-« Bonjour Señora Elmira ! » Me répond-t-elle avec un sourire jovial.
-« T'as préparé le petit déjeuner pour Monsieur Pablo ? »
-« Oui »
-« Tu lui as préparé quoi ? »
-« Une omelette au fromage, un jus d'avocat et lait, de la viande mi-cuite, un pain au chocolat, un café noir. »
-« Oh non ! Maria, on va éviter tout ce qui est gras parce que ça fait qu'activer la tumeur et nous on veut la tuer. Je vais te donner une liste de régime pour lui. A partir de maintenant, il mangera que le naturel : Fruits, légumes, ... Et que la viande blanche, pas rouge. »
-« Il voudra pas ! »
-« Maria, tu viendras me voir dans ce cas. »
-« D'accord Señora ! »
-« Il est où maintenant ? »
-« Toujours dans sa chambre. »
J'avance un peu, Cacahuète sors d'une chambre en se frottant les cheveux avec une serviette. Il me regarde en ouvrant la bouche bien très grande.
-Cacahuète : « Putain Elmira, t'es trop ...SEXY ! »
- « Evite de me regarder comme ça ! » Lui dis-je en rigolant.
-Cacahuète : « Mais c'est ta tenue là, elle te rend croquante. »
-« N'importe quoi ! »
-Cacahuète : « Vas-y retourne toi là je regarde un peu ton boule ! »
-Moi : « Cacahuèèèèète ! »
-« C'est bon ! Je rigole avec toi. Tu sais très bien que je te respecte. »
-Moi : « Cacahuète j'ai besoin d'une salle équipée pour commencer les soins de Monsieur Pablo. »
-Cacahuète : « D'accord ! Cet aprèm alors. »
-Moi : « ça me va ! »
Avant d'arriver à la chambre de Monsieur Pablo, je passe devant la chambre de Fernando. Elle est ouverte, je le vois entrain de se parfumer devant une glace.
-«ça sent trop bon ici ! » Exprime-je
Il me regarde, il a toujours quelques bleus sur le visage mais il reste quelqu'un de canon malgré ça. Puis un magnifique beau sourire se dessine sur ses lèvres.
-Fernando : « Sûrement parce que t'es là ! »
Il s'approche de moi, pose un bisou sur ma joue et me chuchote à l'oreille.
-« T'es sûr t'es pas un ange ? »
-Moi : « T'es sûr c'est pas une disquette ? »
Nous explosons de rire.
-Fernando : « Pour toi c'est jamais une disquette. »
Je recule un peu parce qu'on est très proche l'un de l'autre là.
-Moi : « Tu te sens mieux ? »
-Fernando : « Je vais demander à ce connard de You de me tabasser chaque jour pour que ces deux mains magiques prennent souvent soin de moi. » Il pose un bisou sur ma main, j'ai eu un frisson.
-Moi : « Dis pas ça ! »
-Fernando : « Ce soir on va se baigner à la piscine ! »
-Moi : « Un ordre ? »
-Fernando : « Plutôt une imploration »
-Moi : « A ce point ? »
-Fernando : « Que pour tes beaux yeux. »
-Moi : « A ce soir alors ! Mais pas d'arrière pensée hein ? »
-Fernando : « T'as ma parole ! »
Je souris et continue jusqu'à la chambre de Monsieur Pablo. Chanice m'ouvre la porte, elle me dévisage puis me souffle une phrase très provocante.
-« T'es très bien pour une fille kidnappée toi ! »
Je lui réponds avec un sourire très provocant et je lui souffle à l'oreille.
-« Et t'es très pute pour être la copine de Monsieur Pablo toi! »
Elle recule, serre ses dents et lève un sourcil. Je lui souris, hausse mes épaules.
-« Excuse-moi Chanice s'il te plaît ! J'ai besoin de voir Monsieur Pablo. »
Nous sommes tous en bas entrain de manger. Il y'a avec nous deux autres filles que je vienne de les voir pour la première fois. Apparemment elles sont copines avec Chanice. Moi je suis assise entre Monsieur Pablo et Fernando. You a disparu et ça me rend folle, j'ai porté ça pour lui quand même.
Monsieur Pablo demande à Cacahuète de lui donner une tasse de café.
-Moi : « Non, non, non c'est interdit ! »
-Chanice : « Laisse-la pas contrôler ta vie bébé ! »
-Moi : « Ta gueule Chanice ! C'est moi le Docteur ici. »
-Chanice : « Me dis pas ta gueule à moi ! »
-Moi : « Je le dis oui. Ou quoi ? Tu veux pas son bien apparemment hein. Le voir mourir est avantageux pour toi ? »
Elle commence à me regarder d'une façon, elle est mal à l'aise et ça ne fait que confirmer ma phrase.
-Chanice ; « Bébé ! T'entends pas ? »
-Pablo : « Ta gueule Chanice ! Elle a raison, depuis que je suis malade tu fais que le contraire de ce qu'Elmira m'ordonne. Tu veux ma mort, c'est ça ? Pour avoir ma fortune ? Alors sache que Ma fortune tu l'auras jamais, je l'ai partagé entre You, Fernando et Elmira. »
-Chanice : « Non, non...non..nooon. »
Elle crie non avec quelques larmes aux yeux. Ça se voit elle est choquée. Elle me jette un regard noir et sors de la pièce en courant.
-Moi : « Mais Monsieur Pablo ? »
-Pablo : « On en parlera ! »
-Moi : « Justement, on en parlera ! »
-Pablo : « Elimra, il me faut un thé ou un café là ! »
-Moi : « Je vais te préparer une bonne tasse de verveine. Tu vas comprendre que dalle tellement elle sera bonne. »
-Pablo : « Dépêche-toi alors ! »
Je sors de la pièce, je commence à avancer vers la cuisine, j'entends une voix siffler. Je me retourne et là je vois You entrain de fixer mes fesses. Voilà il commence à tomber dans le piège.
-Moi : « Arrêtes de me regarder comme si j'étais une chose. »
-You : « Mais vous les filles, vous êtes toutes des choses pour moi. Même toi Docteur Joude. Tu t'appelles comment déjà ? Elmira ? Sérieux Elmira c'est quoi déjà ça ? C'est un prénom ça ? Tes renpats ils ont l'Alzheimer pour te mettre un blase comme celui là ? Dis-leurs c'est plus l'âge de glace ma foie. »
-Moi : « C'est pas rigolo ! »
Son regard change.
-You : « Et j'ai pas l'intention à te faire rire mademoiselle ! »
Une des copines de Chanice sort de la chambre. Elle ressemble à ça :
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-You : « Oh t'es là toi ? Viens là Nabila ! »
Il la tire par la ceinture de son pantalon, et se met à l'embrasser fougueusement. Comme si je ne suis pas là. Il me dégoute, elle me dégoute mais elle, au moins elle est entre ses bras. Purée ! Qu'est ce que je suis entrain de raconter ?
Elle se dégage de lui, mais l'attrape par son col.
-Nabila : « Tu m'as manqué ! »
-You : « Y'a qui avec toi ? »
-Nabila : « Keysha ! »
-You : « Montez toutes les deux à ma chambre, je règle deux ou trois trucs avec Pablo et je vous rejoins. »
Nabila passe devant moi, elle me lance un regard.
-Nabila : « On va te pourrir la vie sale pute ! C'est Chanice la patronne ici, T'auras jamais son rôle ! »
Je la pousse, elle tombe à moitié sur You.
-Moi : « Essaie même pas à me chercher parce qu'un seul signe de moi, ils te jetteront dehors avec tes copines les putes ! Si t'as le cul en chaleur, y'a You qui veut te baiser ! »
Je dis ça et je commence à tailler à la cuisine. Et là, on me prend par l'épaule, me plaque contre le mûr. You me serre le cou fermement.
-You : « Je vais te tuer ! »
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xoxo Imy ♥

L'histoire de Docteur Joude et son kidnappeur [Réecriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant