Chapitre 3

50 1 0
                                    


  Cacahuète me fait monter les escaliers. On arrive devant une porte, il l'ouvre et je vois un homme dans les cinquantaines allongé sur son lit, une blonde platine toute plastifiée à ses côtes. Elle m'a regardé de haut en bas en se mordant son index.
-Cacahuète : « Señor Pablo, voilà une docteur elle peut te soigner »
Señor Pablo se redresse, il était tout pâle, il respirait avec délicatesse. Malgré le contexte, sa tête m'a déchiré le cœur et mon côté humain était plus fort que tout le reste, sans parler de mon instinct professionnel.
J'essuie mes larmes et je demande à Cacahuète :
-« Il a quoi ? »
-« On sait pas. Depuis quelques mois il souffrait de nausées, et ça fait une semaine qu'il est dans cet état-là »
Je m'approche de Pablo. La blonde leva un sourcil et lui prit la main.
-« Monsieur, je suis docteur. Laissez-moi vous examiner! »
-« Shanice, écarte-toi » Dit Señor Pablo difficilement à la blonde.
Elle se poussa, elle me regardait avec haine comme si je lui ai prit un bien qui lui appartenait.
-« Pouvez-vous nous laisser seules s'il vous plaît ! » Demandai-je.
-« Monsieur ? » Réclama Cacahuète.
-Pablo : « Prends Shanice et quittez la salle Cacahuète ! »
-Cacahuète : « Shanice ? »
-« Faut je reste avec toi bébé. » Dit-elle
-Pablo : « Shanice ! »
Elle me lance un regard rembourré de détestation, et commence à se diriger vers la porte, mais avant elle s'est mit devant moi, elle m'a sourit et me murmura avec un ton cruel :
-« Crois-pas je vais te laisser le charmer avec tes beaux yeux, docteur. »
Je souriais en balançant la tête à gauche et à droite. C'était de la pure ironie. Cette refaite crois vraiment que j'allais lui prendre sa banque mobile. Quoi ? Vous croyez vraiment elle était avec Señor Pablo par amour ? Non, ça se voyait elle était juste en quête d'une source monétaire certifiée.
Je suis tête à tête avec Señor Pablo. Je m'assoie sur un canapé, je l'examinais avec mes yeux quelques secondes. Je crois avoir une première idée par rapport à sa maladie.
-« Monsieur Pablo, pouvez-vous me dire votre état en ce moment là ? »
Il me répond avec une difficulté remarquable. Il avait des problèmes de respiration, il toussait entre chaque mot et autre.
-« Je suis fatigué depuis quelques jours ... j'ai mal à la tête, aux os, tout le corps. Je siffle quand je respire, j'ai une douleur au niveau de la poitrine et ça fait deux jours maintenant que je crache du sang. »
Mon doute s'est transformé en certitude quand il m'a détaillé ces symptômes.
-« S'il vous plait Monsieur, laissez-moi vous examiner ! »
Je me lève, je lui remonte son t-shirt et je lui ai examiné son thorax, tout était normal. Mais quand je lui ai examiné sous l'épaule, j'ai détecté deux bosses. Donc, mon doute s'est affirmé à 100%.
Je lui souris, c'est comme ça qu'on nous a apprit nous les docteurs, de sourire. Ça peut rassurer le malade, ça peut lui offrir une étoile d'espoir dans l'opacité du néant.
-« J'arrive ! »
Je quitte la chambre de Pablo, je descends dans le hall, je vois tous les mecs posés en bas. You comptait l'argent, je peux voir une table remplie de millions.
-« Préparez vos voitures ! Monsieur Pablo doit être transférer dans l'hôpital le plus proche de la ville en urgence. » Hurlai-je avec une grande confiance.
Un silence inonde la maison. Tout le monde me regarde bizarrement. You se lève de sa chaise, me regarde en fronçant les sourcils.
-« C'est à qui que tu parles comme ça ? » Dit You.
-« Ben ... à vous ? » Répondis-je.
Il souriait en se frottant le menton.
-You : « Donc, toi sale pute tu me parles à moi comme ça ? »
-Moi : « C'est un cas urgent, il faut le mettre dans un hosto »
-You : « On t'a embarqué ici pour ça Docteur. Pour que tu le soignes. »
-Moi : « C'est pas possible, je n'y peux rien dans ce cas. Il lui faut absolument quelques analyses et une radio. »
-You : « t'as pas bien compris là ? Tu fais ton best ou je te tue.. C'est clair ? »
Comment on peut avoir un cœur si dur comme ça ? Je le regarde avec un œil haineux.
-You : « Baisse ton regard sale pute ! Ici tout le monde respecte You »
-Moi : « Je m'en fous de tout le monde car votre chef, Monsieur Pablo a un cancer de poumons niveau deux et lui reste plus rien, il faut le sauver. »
Il me prend par les deux épaules, il me secouait, j'allais faire un malaise tellement c'était violent.
-You : « On peut pas le mettre dans un hosto , lui-même ne voudra pas alors fais le taf ou je t'égorge »
-Moi : « Mais comment tu peux être si inhumain comme ça ? »
Il me serre le coup, je perds mon souffle. Ses yeux sont rouges de colère.
-You : « Vieille meuf, je préviens qu'une fois ! Ici personne me manque de respect. Retiens ça trop bien dans ta tête d'enfant gâté. »
Il me lâche, je me suis cognée contre le mûr. J'ai pas réfléchi, je lui ai craché dessus. Depuis ma naissance on m'a gâté c'est vrai, mais j'étais loin d'être une femme faible, j'avais toujours une forte personnalité, et ce n'est pas un sale criminel qui va me faire taire.
Il essuie le crachat de son visage, le regarde sur sa main et sourit.
-You : « Je t'ai prévenu ! »
Il m'a trainé par mes cheveux jusqu'à une chambre. Je criais, je pleurais mais personne n'était déterminé à m'aider. Il me lâcha, j'étais devant le diable en personne. Je le regardais, ma respiration s'accélère.
-You : « Moi on me crache dessus ? »
-Moi : « Nique-toi sale criminel. Mon père va vous foutre tous en zonz. »
-You : « Ta gueule pétasse ! »
Il me met un coup de pied au ventre, ça m'a coupé le souffle, la douleur était fatale.
-Moi : « C'est ça maintenant ? Tu frappes les femmes ? T'es qu'un pd ! »
Il m'a enchainé : coup de pieds dans le visage, dans la tête, dans le ventre. Il m'a attrapé par les cheveux et m'a claqué la tête plusieurs fois contre le mûr. Il répétait une phrase, elle sonnait dans ma tête depuis ce jour-là :
-« Moi un pd ? Moi ? Je vais te tuer sans pitié sale khanza (pute) » ! »
Je me réveille ...Tout ça n'était qu'un cauchemar Hamdoulilah. J'ouvre les yeux, qu'est ce qu'il m'arrive, pourquoi je vois tout noir ? J'essaie de bouger mes mains...Mon Dieu ! Elles étaient ankyloses. Je crois on me les a attaché. Mon corps souffrait de partout. Je passe ma langue sur mes lèvres, elles savouraient un goût de sang.
Mon Dieu, je ne vivais pas un rêve, mais une réalité. Pourquoi moi ? Pourquoi on m'a choisi ? Pourquoi je dois tant souffrir comme ça ? Pourtant j'étais droit comme fille, sans fautes.
Je fais un effort pour se redresser, mon ventre est déchiré, ma tête est lourde. J'ai pleuré toute la nuit, je suppliais Dieu, je récitais des sourates de Coran. J'avais trop peur de ces hommes, surtout cet homme sans pitié. You ? Je ne dois pas dire qu'il n'était pas beau, au contraire, ... il était d'un charme sauvage, mais il était comme un robot, un corps sans cœur.
Un rayon de soleil a pu pénétrer la salle grâce à un petit trou dans le mûr en bois. Je peux voir que je suis dans une chambre toute vide. Mes deux mains sont attachées, ainsi que mes deux pieds.
Quelques heures plus tard...
La porte s'ouvre, je vois cacahuète pénétrer dans la salle avec un plateau. Il le met par terre et me regarde avec pitié.
-« Quoi ? Tu veux me défoncer toi aussi ? » Dis-je nerveusement.
-« Je t'ai apporté à bouffer. Il doit pas le savoir. Mange avant qu'il rentre. »
Je commence à pleurer...
-« Je veux pas manger, laissez- moi mourir. »
Cacahuète se penche, me tend un verre d'eau.
-« Tu t'appelles comment ? »
-« Elmira. »
-« Tu peux boire ça Elmira ? Je fais ça pour toi, crois-moi. Le pire est entrain de t'attendre. »
-« Je vais rester longtemps ici ? »
-« Eh Elmira, tant que t'es vivante. »
Je continue à pleurer, cette fois plus fort que tout à l'heure.
-« Mes parents, ...ils,...ils peuvent mourir. »
-« Je t'aide à boire ? »
-« Non, je veux pas. »
Il se lève, me détache les mains.
-« Mange un peu Elmira. »
Il me sourit et sors de la pièce. Je mets mes deux mains contre mon visage et je commence à pleurer fort. J'sens de la peine pour mes parents et Zayn. Comment allaient-ils vivre ma disparition ? Mes parents peuvent mourir, j'étais leur fille unique, la prunelle de leurs yeux, leur raison de respirer. Quand à Zayn, il peut devenir fou, son cœur bat au rythme du mien.
Je prends le verre d'eau, je le bois d'un seul coup. Ensuite je prends un yaourt, je l'avale difficilement, malgré que j'aie faim. Ma gorge me fait trop mal.
La porte s'ouvre, je vois deux mecs..Un babtou et un renoi. Ils souriaient tous les deux.
-« Mon Docteur, j'ai mal entre les cuisses...viens me le soigner ! » Dis le renoi avec un clin d'œil vicieux.
Ils explosent de rire tous les deux et s'approchent de moi.
-« T'es si bonne qu'une star américaine » Dit le blanc.
Je commence à reculer, je tremble, je transpire. Le renoi se penche, commence à me déboutonner mon blouson. J'essaie de le débattre, je lui donne des coups, mais rien ne l'éloigne. Je lui saute dessus et lui griffe le visage, il me gifla et me tira les cheveux.
-« Sale beurette ! Jean, attache-lui les mains. » Commanda le renoi.
Jean c'est le blanc. Il commence à me serrer la main par une corde. Je me débats, je crie, je hurle, je les insulte, je les supplie de me laisser. Mais ils étaient tous les deux déterminés à me prendre ma fierté.
-« Lâchez-moi espèce de sales vicelards. Aidez- moi s'il vous plait ! Aidez-moiii. Y'a quelqu'un ? Aidez-moiii ». Criais-je
Le renoi me fait des bisous dans le cou, il descendait vers ma poitrine. Jean me prend sauvagement et m'embrasse, il essayait de pénétrer sa sale langue dans ma bouche, un moment je lui ai mordu la langue de toute ma force. Il a poussé un cri et m'a donné un coup de poing puissant au visage.
-« Richard, déshabille-là à cette sauvage ! » Demanda Jean au black.
Richard se mord la lèvre, et me baisse mon pantalon.
-Moi : « Ahhh pas ça pitié pas ça ! »
Je serre mes jambes, il me les écarte et m'effleure les cuisses avec ses lèvres. Je ferme les yeux et je pleure trop fort, je récite des sourates, je demande de l'aide à Dieu.
Soudain, ... La porte s'ouvra, Richard et Jean reculèrent.
« La putain de vous, qui vous a donné la permission ? » Hurla une voix rauque.   

L'histoire de Docteur Joude et son kidnappeur [Réecriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant