The a team (H.S)

Chapitre un :

Le vent glacé gifla ses joues rosées , ses cheveux emmêlés était rassemblé en une tresse , ses habits bien que miteux et troués la réchauffait. Une goutte de pluie atterri sur le bout de son nez. L'église sonna huit coups et la rue se remplit à une allure folle. Des femmes bien habillées se remettaient du rouge à lèvres en dernières minutes , des hommes d'affaires faisaient du mieux qu'ils pouvaient pour essayer de faire un nœud à leur cravate. Tandis que des enfants pleuraient pour ne pas aller à l'école et que des lycéens courraient après leur bus. Une pièce se déposa dans la coupole de la jeune fille. Elle remercia ce petit garçon aux yeux bleu quand une femme le retira en vitesse et regarda avec dégoût la jeune fille. Celle ci se leva avec mal et ramassa le peu d'affaires qu'elle avait. Le parc de la tête d'or se trouvait à même pas cinq minutes de la ou elle avait dormi. Elle se fit bousculer par la foule et failli se faire écraser plus de trois fois. Une fois arrivé, elle vit Sam Smith , un habitué. Quand il l'aperçu il lui souris et des plis se formèrent à côtés de ses yeux fatigués. Il était un des plus vieux sans abris de la ville et avait le respect de tous. Allison s'avança doucement et lui fit une accolade. Ils s'avancèrent vers le pont. Un homme dormait encore et se couvrait d'un simple carton. Deux femmes se battaient pour boire dans une bouteille de vin trouvée dans une poubelle. Deux , trois jeunes filles se ramenèrent et montrèrent tous l'argent qu'elles avaient encaissé. Sam regarda en l'air et souffla. Ses filles passaient la nuit à se prostituer pour au final se faire voler leurs argents par des sans abris plus musclés qu'elles. Allison rejoignit une vieille femme. La femme âgée n'entendait plus et était aveugle. Ses enfants l'avaient misent dehors en faisant croire aux juges qu'elle était morte pour profiter de l'héritage. Il ne lui restait plus beaucoup de temps sur cette terre. Cela attristait Allison mais cela ferait toujours une de moins à nourrir. La jeune fille s'installa et compta doucement l'argent qui se trouvait dans son verre. "Cinq quarante , six vingt , sept dix". Elle avait récolté sept euros et dix centimes en une nuit. Allison décida d'aller manger quelque part. Sur le chemin , elle passa devant une université , un groupe de garçons âgés de dix huit plus au moins s'approcha d'elle.

- Et salut ma mignonne , alors tu comptes aller ou comme ça , demanda un jeune homme.

Allison fit semblant de ne pas avoir entendu et essaya d'avancer. Ce qui eu l'effet d'énerver le garçon. Il se plaça juste devant elle et prit son visage dans sa main.

- Elle à pas de langue la clocharde ?

La jeune femme avala difficilement sa salive et son ventre gargouilla. Les garçons sourirent à l'entente de ce son.

- Mais c'est qu'elle a faim la clocharde , va t'acheter à manger , le garçon fit mine de réfléchir , oups mais non elle a pas d'argent.

Le groupe entier se mît à rire et des "T'es con Kyle" se firent entendre.

- Tu sais on peut s'arranger , pour vingt euros tu nous fais quoi , souris Kyle mesquinement.

- Va te faire foutre , s'empressa de dire Allison avant de courir le plus vite que ses jambes lui permettaient. Elle arriva saine et sauve devant un magasin. "Qu'est ce qu'ils sont cons" souffla-t-elle à elle même. Cela arrivait de temps en temps que des hommes profitaient de sa situation pour lui demander de ses services. Le pire dans tout ça c'est qu'ils s'attaquaient en groupe , avec leurs amis. Et elle aurait aimé savoir ce que cela faisait d'avoir des amis. Elle en n'avait jamais eu. Allison ressortit du magasin une baguette à la main et un sac de salade. Elle s'installa dans une petite ruelle pour pouvoir manger tranquillement. La jeune fille déchira un morceau du pain et y plaça de la salade.

- Vous êtes sûrs que c'est bon ?

- Mais oui j'ai vérifié et j'ai tout calculé , demain on se retrouve ici à neuf heure et demi tapante. La banque n'ouvre qu'à dix heures on pourra encore étudier le périmètre.

Allison avala de travers et se leva doucement. Pris d'un coup de stress elle commença à courir en direction du parc. Elle heurta plusieurs personnes qui la dévisagèrent mais c'était loin d'être son soucis premier : la banque se fera attaquer demain.