HYBRIDE

PROLOGUE

Prologue revisité le jeudi 24 Octobre 2019 - Republié le même jour - 23h05' (heure béninoise).

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

******************************************
Je me promène dans la forêt en sautillant joyeusement, me remémorant ce que Mamie m'a dit. Mamie a dit de vite revenir, elle avait une surprise pour moi.

" Je me demande ce que ça peut être. " je songe en riant légèrement.

J'ai 14 ans, mais aujourd'hui, dans quelques petites heures, j'aurai 15 ans.

Mamie a dit que le quinzième anniversaire était très important, je ne sais pas pourquoi. Mais, Mamie était très contente ce matin. Et comme je sais que je ne leur rends pas la vie facile - elle et Papi - je me suis dit qu'aujourd'hui je pouvais essayer d'être un peu plus souriante - pour les apaiser un peu. Je sais qu'ils s'inquiètent beaucoup pour moi; je souris très rarement, je ne veux pas me faire d'amis, j'éloigne ceux qui s'approche trop de moi, je m'isole beaucoup...

" J'ai vraiment beaucoup de chance d'avoir Papi et Mamie encore là avec moi. Ils s'occupent bien de moi depuis la mort de papa et maman. Je ne les ai jamais connus ni même vus, mais je sais que j'aurai toujours Papi et Mamie alors il faut que je les remercie de temps en temps en illuminant quelques fois leurs dures journées. Et ces rares fois, je suis vraiment contente et de bonne humeur; en plus ça fait plaisir à Mamie de me voir comme ça. " Je pense en souriant de plus belle.

Bon, finis la promenade ! Il faut aller voir Papi et Mamie maintenant !

* * *

Oh mon Dieu !!

Qui sont-ils ? Ne savent-ils pas qu'ils font du mal à Papi et Mamie ?

Je regarde avec horreur la scène qui se déroule en face de moi.

Il y a des gens... deux hommes avec de grandes ailes noires dans le dos... Ils veulent... ils veulent attraper Mamie et Papi. Les assiettes et les verres sont tous brisés au sol. Certaines étagères sont complètement renversées et Mamie se blesse en marchant dedans dans sa course pour éviter un des hommes aux ailes noires. Celui-ci déclare, d'un air complètement fou-fou:

- Cours, cours, toujours autant que tu peux ! C'est toujours plus amusant lorsqu'on nous oppose une certaine résistante ! La chasse a meilleur goût de cette façon, termine-t-il en se passant la langue sur les lèvres, dans un mouvement écœurant qui manque de me faire vomir.

Mamie, épuisée par sa course, se tient difficilement debout en s'appuyant sur la table de la cuisine. Elle transpire à grosses gouttes et respire difficilement - très difficilement. Son poursuivant fou, sourit, et reprend:

- Remarque, tu n'es plus toute jeune désormais et donc incapable de me fuir !

Puis il se jette sur Mamie et celle-ci plonge la tête la première dans l'amas de verre brisé à ses pieds. Du sang s'écoule lentement de son corps couvert de blessures. Un sang rouge sombre qui me donne des sueurs froides dans le dos. Le sang de Mamie... Mamie est en train de se vider de son sang... Si on ne l'aide pas, Mamie va mourir... Pourtant, je suis incapable de faire le moindre pas... je tremble de tout mon être... je suis paralysée par la peur... par la vue du sang... du sang...

L'agresseur de Mamie lève le pied et l'écrase brutalement sur le dos de Mamie. Atteinte par une vive douleur, Mamie pousse un cri strident. Elle libère de petits gémissements plaintifs puis des hurlements alors que l'homme aux ailes noires continue de la marteler de coups, totalement atteint par la démence, se délectant de son impuissance, se délectant de sa souffrance, se délectant de sa douleur.