Les Maraudeurs racontés par Lupin

Le secret

Notre deuxième année était déjà bien entamée et Noël approchait.
Ce matin là, je rentrais dans la grande salle pour prendre mon petit déjeuner. Cette nuit, je n'avais pas dormi car c'était la pleine lune et j'étais exténué. Je m'approchai d'un pas traînant de mes trois amis qui discutaient à voix basse l'air sérieux. Peter fut le premier a remarquer que j'étais entré dans la salle.
-Salut Remus. me dit il en se levant. James et Sirius s'approchèrent aussi de moi, et Sirius dit d'un air sérieux :
-Il faut que l'on te parle.
Je leur souris et dis:
-Et bien allez y.
-Pas ici, dit James l'air aussi sérieux que Sirius en regardant autour le lui. La grande salle était pleine de monde.
Je les suivis donc vers un endroit plus calme et à l'abri des regards. Pendant ce temps, je me questionnais : avaient-ils découvert mon secret, pensais je inquiet, Sirius avait souvent un air sérieux mais jamais, je n'avais vu James aussi sérieux. M'emmenaient t'ils à l'écart pour me laisser tomber ?
-Bien, fit James une fois sorti de la grande salle.
-On sait. continua Sirius
Ils savaient... mon cœur se serra si fort dans ma poitrine que ça me fit mal. C'en était fini, fini de cette amitié à laquelle je tenais tant.
-Quoi? fis je tout de même.
-Ton secret, dis James, on sait que tu es un loup ga...
-Chut, pas si fort ! l'interrompu Peter en regardant autour de lui comme si il craignait que quelqu'un nous entende. Mais James n'avait pas eu besoin de finir, il n'avait pas eu besoin de le dire. Je savais qu'ils ne voudraient plus de moi et que d'une manière ou d'une autre, ils me feraient comprendre qu'ils ne voulaient plus de notre amitié.
Des larmes commencèrent à couler sur mes joues malgré moi.
-Remus... fit Sirius d'une voix mal assurée, quoique réconfortante.
-Vous... vous savez, dis je entre deux sanglots, vous savez que je suis un... un... un monstre... et je... je comprendrai que vous ne vouliez...plus de... de moi.
Tous trois me regardèrent comme si c'était la chose la plus folle qu'ils n'aient jamais entendu.
-Ne plus vouloir de toi? commença Sirius, mais pourquoi donc ferions nous une chose pareille ?!
-C'est vrai mon vieux et puis tu n'es sûrement pas un monstre ! continua James.
- Sirius et James ont raison, il ne faut pas dire ça, finit Peter.
Dans un même mouvement, Sirius et James posèrent leurs bras derrière mes épaules dans un geste réconfortant.
-Mer...Merci, balbutiais je en séchant mes larmes. C'était comme un poids qui s'enlevait de mes épaules, je n'étais plus seul. Mes amis ne me laisseraient jamais tomber, j'en étais maintenant convaincu. Je leur souris timidement et ils me rendirent mon sourire. Nous retournions à présent dans la grande salle.