Plus la même, grâce à Park Chanyeol. { Tome III}

Chapitre 9.

Je m'apprêtais à vivre comme un mort.
Toute ma vie s'est envolée et à présent, je ne pense plus avoir ma place dans ce monde.
J'ai toujours dit que le suicide était quelque chose de ridicule, mais finalement c'est peut-être une issue de secours. Pourquoi rester dans un monde où tu n'as pas l'impression de vivre ?
La seule chose qui me donnait l'envie d'exister, c'était mon enfant, et aujourd'hui elle n'est plus là.

J'ai toujours ce sentiment qu'elle est quelque part, qu'elle n'est pas partie. Peut-être car cela me semble impossible et irréaliste, peut-être parce que c'est le début. Ou peut-être parce que elle est réellement là..
Cette personne m'a enlevé ma seule raison de vivre, et si elle l'a tuée, alors je compte bien faire la même chose avec elle. Qui que ce soit.

MeeNa, je n'ai pas réussi à prendre soin de notre famille. Je t'ai perdu et je l'ai perdu ensuite. Je ne mérite rien. Je suis horrible.

- Toc toc, intervient une voix que je connais trop bien.

- Thaïs, dis-je sans pouvoir faire semblant de me réjouir.

- Je suis désolée Chan.. c'est horrible ce qu'il t'arrive. Je n'ose même pas imaginer ce que tu dois traverser.

- Tu veux pas rester ici cette nuit ? Les gars sont chez eux étant donné que.. l'enquête est finie..

- Tu ne devais pas aller vérifier le corps ?

- Si, j'y vais dans moins de cinq minutes..

- Et tu glandes toujours au lit ? Chan, il y a peut-être une chance que ce petit corps ne soit pas celui de Meena.

- À une seule condition..

- Laquelle ?

- Tu viens avec moi..

- Alors prépare toi, idiot ! Elle tend sa main.

Je l'attrape puis elle me tire juste devant elle. Nos nez se touchent presque, elle se recule rapidement et je me prépare.

Devant le miroir, je réfléchis à ce que je pourrais bien faire si ce corps est le siens.
Déjà je pense que je serai littéralement au bout de ma vie, mais il faut que je la venge. Que je la venge elle et ma femme.

Si c'est elle, si elle est vraiment.. morte.. j'espère qu'elle n'a pas souffert, qu'elle est décédée naturellement et j'espère qu'elle sait que je l'ai toujours aimé.

Mon téléphone me coupe dans mes pensées. Un appel, c'est sûrment important..
Je le prends et regardé le contact affiché. Ce n'est que Joy..

Je décroche tout de même.

- Chan ! Comment tu vas ? C'est aujourd'hui le grand jour ?

- Le grand jour ?

- Tu ne vas pas vérifié le corps ?

- Oh.. si. C'est aujourd'hui et je m'apprêtais à y aller.

- Veux-tu que je t'accompagne ? C'est quelque chose de très difficile.

- Non, j'ai déjà une amie qui vient avec moi. 

J'allais raccrocher, mais elle me retiens.

- Chanyeol, me fais-tu confiance ?

- Difficile à dire. Nous ne nous connaissons pas plus que ça.

- Ça ne devrait pas tarder. Bon courage !

Cette fois, je raccroche réellement puis je sors de la salle de bain.
Joy est une fille bizarre, bizarre mais gentille. Elle fait tout pour que j'ai confiance en elle et c'est justement ça qui la rend bizarre. Enfin, selon moi.

- Tu es prêt ? Me demande Thaïs en entendant mon arrivée.

- Je.. je crois oui.

- Allons-y.

Elle prend mon bras et m'emmène jusqu'à la voiture. 
Cette fois, c'est elle qui conduit.

- Dit Thaïs, t'as déjà vu un corps. Mais genre... Un cadavre ?

- Dans les films pendant qu'ils réalisaient des autopsies. Et toi ?

- Je m'apprête à en voir un aujourd'hui.

- Désolé.. j'aurais pas dû dire ça c'était idiot..

- Ne t'inquiètes pas.

Nous continuons de discuter puis nous arrivons devant la "clinique", ou plutôt le laboratoire. Thaïs descends avant moi. Nous entrons puis attendons sagement notre tour.

- Monsieur Park Chanyeol, appel une voix masculine.

Je me lève, puis je suis ce garçon qui ressemble à un médecin. Longue blouse blanche avec quelques poches et des lunettes tombant sur le bout de son nez.

- Lorsque je vais soulevé ce drap, un corps se dressera devant vous. Le physique de cette jeune fille est ressemblant aux critères indiqués. Il sera à votre vue seulement quelques secondes et vous aurez ainsi le temps de me dire si il s'agit de votre enfant ou non. Êtes vous prêt ?

Je serre la main de mon amie blonde dans la mienne. Mon cœur va sortir de ma poitrine si ça continue. Mon souffle est rapide, tellement que j'en ai la tête qui tourne.

- Je suis prêt...

Lorsque j'entends le drap se lever, je ferme les yeux quelque secondes de peur de voir le résultat.

Je les ouvre et découvre ainsi ce pauvre petit corps sur ce lit dur. Ce corps.. sans vie.

Je plaque ma main sur ma bouche.

Il recouvre le cadavre, il attend sûrment une réponse de ma part.

- Est-ce votre fille ?