V.

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Une semaine passa et les vacances arrivèrent, enfin pas pour les professeurs qui avaient une tonne de copies de bac blanc à corriger. Annie détestait cela mais elle n'avait pas réellement le choix. Plongée dans ses copies, elle tomba encore une fois sur des perles. Il y a des moments où on se demandait ce que faisait les élèves en réalité quand ils apprenaient leur cours. Enfin s'ils les apprenaient évidemment car vu ce qu'elle pouvait trouver au sein de certaines copies, c'était magnifique et à la fois, inquiétant.

¤ «La Première Guerre a été la première et dernière des guerres mondiales. La deuxième étant la Seconde.»

Elle fronça des sourcils dans l'incompréhension.

¤ "Une fois mort, Kennedy ne pouvait plus y faire grand-chose."

Annie: - Tu m'étonnes dit-elle en écrivant un point d'interrogation à côté de cette phrase.

"En 1945, les américains ont déclaré la guerre aux Etats-Unis."

Annie: - Hein ?

¤"La guerre froide est la guerre qui se passe dans les pays froids comme près des pôles."

Annie: - Ils ont du congeler sur place.

Elle passa aux copies concernant la géographie et elle n'en avait pas terminé. A peine elle en ouvrait une, qu'elle tomba sur des magnifiques trouvailles.

¤" Les réserves d'eau douce. Je terminerai ma copie sur une note optimiste : comme dit mon père, s'il n'y a plus d'eau on boira du vin. "

Elle haussa des sourcils.

Annie: - Wow.

Annie leva la tête des copies quand elle aperçut le chat courir dans toute la maison poursuivi par le chien de son mari.

Annie: - Max arrête de l'embêter ! gronda la blonde au berger allemand qui marcha, tête basse vers elle. Il est déjà assez traumatisé comme ça. Laisse le tranquille s'il te plait.

Le chien couina et se coucha à ses pieds fixant tout de même le chat, qui l'observait avant de sauter sur le canapé pour roupiller toute la journée. Annie replongea son esprit dans les lignes de géographie, certaines copies étaient bonnes mais d'autres... Leur cerveau était parti en vacances ? Elle redressa sa tête quand son portable vibra sur son bureau, elle remarqua que c'était son frère qui l'appelait.

Annie: - Oui ? demanda t-elle en ouvrant la copie double, commençant à lire l'introduction.

Reiner: - Tu vas bien ? questionna Reiner à l'autre bout du fil.

Annie: - Bien et toi ?

Reiner: - Super, tu es dispo quand ?

Annie: - Euh pourquoi ? J'ai du boulot actuellement.

Reiner: - Discuter entre frère et sœur voyons ! Alors ? Tu ne vas pas rester chez toi avec tes copies ? Il faut sortir prendre l'air.

Annie: - Bien disons...

Reiner: - Cet aprèm imposa t-il.

Annie: - Bon d'accord répondit Annie en haussant des sourcils. Si ça te tiens à cœur, j'accepte.


Comme prévu, Annie arriva vers 14 heures et retrouva son frère à un petit café, différent de celui où elle allait. Elle commanda un café tout comme le blond puis ils entamèrent la discussion.

Reiner: - Ca va avec Armin ?

Annie se contenta de boire son café en silence mais voyant que son frère l'observait en attente d'une réponse, elle était obligée de lui répondre.

Annie: - Ca va.

Reiner: - J'ai parlé avec lui.

Elle leva ses yeux, cette fois si en attente de ce qu'il allait dire.

Reiner: - Est ce que tu as peur qu'il aille voir ailleurs ? Car tu ne peux pas lui offrir ce qu'il veut ?

La blonde reprit la tasse et but d'un coup sec avant de la reposer sur la table.

Annie: - La première fois qu'on a parlé d'enfant, j'ai vu ses yeux pétiller. Il veut créer une famille et être père. Malheureusement, ça fait 2 ans et toujours rien. J'ai peur qu'il aille voir ailleurs effectivement. Ca me détruit de ne pas pouvoir lui offrir ce qu'il souhaite. Nous sommes de moins en moins proches.

Reiner: - Il t'aime coupa le blond.

Annie sourit.

Reiner: - Il t'a choisi, il s'est marié avec toi, c'est toi qu'il veut. C'est avec toi qu'il veut cet enfant. Il veut que se soit toi qui soit la mère de son enfant continua Reiner dans sa lancée. Il me la clairement dit, pourquoi irait-il voir ailleurs alors qu'il a celle qu'il aime devant lui ?En plus, il a tout fait pour que tu tombes amoureuse de lui, hein ? taquina t-il.

La blonde se gratta la nuque, gênée en se rappelant de leur première rencontre. Elle avait effectivement remarqué les petits regards qu'il lui lançait dans le bus.

Reiner: - Il est fou de toi Annie, tout comme toi. Vous devriez parler.

(...)

Reiner marcha dans le parc en silence, plongé dans ses pensées comme la plus part du temps. En réalité il se posait de nombreuses questions. Plus particulièrement sur Berthold avec qui il était devenu très proche. De son point de vue, il était même tombé amoureux mais ça se trouve, le brun ne ressentait rien pour lui et cela le faisait peur. De plus, Reiner avait honte d'avouer son homosexualité à sa sœur et à ses parents.

S'ils le prenaient mal ?

Il chassa cette pensée de son esprit.

Peut-être qu'il devrait en parler d'abord à Annie ?

Non, il devait le cacher. Quoique elle le remarquera.

Merde il ne savait pas !

Reiner souffla et frappa dans un petit caillou sur le chemin. Redressant la tête il fronça des sourcils et remarqua qu'il était arrivé devant le domicile de Hoover. Il sonna et attendit, le cœur frappant dans sa poitrine, se grattant trois fois la nuque. La porte s'ouvrit et Berthold le reconnut directement, car il avait demandé au blond de sonner deux fois de suite pour le reconnaitre.

Il sourit.

Reiner: - Berthold... J'aimerai te dire quelque chose...

Berthold: - Moi aussi.

[Reibert] Be my eyesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant