Les boites de céréales

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Pour moi les gens, c'est comme des boîtes de céréales. Y'a l'emballage et puis le produit, quand je parle avec quelqu'un j'essaie vraiment de dissocier la personnalité du physique, ça me permet d'éviter de faire des amalgames entre ce que je vois et ce que je ressens vis-à-vis de cette personne.

Comme ça dès que j'ai un problème avec elle, je sais que c'est en rapport avec ses faits et gestes (insultes, manque de respect, violences..) et non pas en rapport avec son identité (différences physique, genre, façon de s'habiller, religion, couleur de peau..).

D'ailleurs j'ai horreur quand on me reproche d'être intolérante vis-à-vis de " l'emballage" d'une personne, parce que j'ai critiqué son comportement. "Ouai tu l'aimes pas parce que t'es raciste !"

La vérité selon moi est que la cruauté comme l'amour, concerne tout le monde quelque soit leur emballage. Tu ne peux pas automatiquement être un pédophile si tu es chrétien, ou inversement ne pas être transphobe tout en étant gay.

Mais j'ai quand même des préjugés, clichés sur les gens. Par exemple, quand je croise une femme avec un hijab dans la rue, je ne peux m'empêcher de penser aux violences que peuvent subir les musulmanes face à leur mari, et du coup j'associe l'image du hijab à la violence et au non-respect de la femme.

J'ai aussi peur de pratiquement tout le monde, les hommes, les femmes, les groupes, les enfants, les personne de la communauté noire, les asiatiques, les arabes, les personne âgées. J'ai une phobie sociale concernant tout le monde, il suffit qu'une fois dans ma vie je me fasse agresser par quelqu'un, pour que j'associe un physique à un danger potentiel. Du coup dans les endroits publics je flippe. Je ne me sens pas en sécurité.

Paroles d'Autiste (archivé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant